L’Algérie, si elle au cœur d’affrontements internes d’une grande intensité politique et sociale à l’issue encore incertaine, n’est pas isolée de la réalité des confrontations qui secouent le système impérialiste en pleine recomposition et où les luttes pour le contrôle des ressources naturelles, des voies de communication et des territoires s’exacerbent au rythme de la remise en cause de l’hégémonie des puissances impérialistes anciennes par celles montantes.
Soudan : A bas le coup d’État militaire, Solidarité avec l’Alliance pour la Liberté et le Changement
Le 3 juin, la révolution populaire au Soudan qui a mis à bas le régime dictatorial de Omar el-Béchir et exige le retour à un pouvoir civil, a été violemment attaquée par l’armée. Selon le comité central des médecins soudanais cette violente répression du mouvement populaire a fait au moins 60 morts.
Depuis la chute du dictateur, l’Alliance pour la Liberté et le Changement (ALC) à laquelle participent le Parti Communiste du Soudan (PCS) et les forces révolutionnaires et populaires font le siège du quartier général de l’armée pour exiger le retour d’un pouvoir civil.
C’est un grand battage qui se mène dans les media autour de l’action de l’armée française en Afrique. À lire et écouter les commentaires son action serait purement humanitaire et assurerait la stabilité du continent africain et tout particulièrement dans la zone du Sahel. En réalité rien n’est plus faux que cette fable que l’on nous distille à longueur d’émission, d’hommages et d’union nationale.
Le peuple soudanais lutte et résiste depuis de longues années contre un régime dictatorial qui lui impose une politique de misère dictée par le Fonds Monétaire International et la banque mondiale. Les grèves et les manifestations de masse ont été durement réprimés. Les morts se comptent par dizaines et le pays compte plus de 500 prisonniers politiques dont 7 membres du Comité Central du Parti Communiste du Soudan.
Les luttes légitimes du peuple soudanais ont fini par conduire au renversement du régime honni de Al Bashir. C’est l’armée qui a pris les devants pour s’assurer d’un « changement » qui ne mette pas en cause les fondements et les orientations pro-occidentales et pro-israélienne du pouvoir actuel.