Les cinq chefs d’États du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) ont été convoqués par le président français, à un sommet à Pau le 13 janvier
Le renforcement de l’opération Barkhane avec 220 soldats supplémentaires et un commandement conjoint, sont les principales annonces sortie de ce sommet entre les chefs d’États africains et Emmanuel Macron,
En clair Paris va diriger directement l’action militaire du G5.
Lors de sa visite en Côte d'Ivoire Macron a fait une nouvelle sortie remarquée en déclarant que « le colonialisme a été une erreur profonde, une faute de la république ». Une déclaration hypocrite pour ce VRP du capital qui est venu renforcer les "partenariats" confortant ainsi les intérêts de l’impérialisme français en Côte d’Ivoire.
La France est en Afrique et fait la guerre pour préserver les intérêts des multinationales françaises.
Les nouveaux fonds alloués par la France iront vers des secteurs garantissant la mainmise des intérêts français dans la région : Total, Vinci, Areva, Engie, Boloré, Accord, BNP-Paribas, Société Générale, Lafarge, Air Liquide, Bouygues, Axa etc... Ces entreprises pillent les richesses de ces pays mais la question de l’annulation de la dette qui asphyxie les pays africains n’a pas été évoquée.
Le 25 novembre, lors de la préparation d’une grande opération des forces françaises au Mali, deux hélicoptères se sont télescopés entraînant le mort de treize militaires français. La mort de jeunes dans la guerre est toujours une tragédie. Elle l’est pour leurs familles et leurs amis, et cela ne concerne pas que les soldats français engagés dans l’opération Barkhane, mais tous ceux des civils pris dans le feu de la guerre et des jeunes qui n’ont plus aucune autre solution que de s’enrôler dans les forces qui combattent l’armée française. Leurs noms restent le plus souvent anonymes et leurs souffrances aussi.
L’Algérie, si elle au cœur d’affrontements internes d’une grande intensité politique et sociale à l’issue encore incertaine, n’est pas isolée de la réalité des confrontations qui secouent le système impérialiste en pleine recomposition et où les luttes pour le contrôle des ressources naturelles, des voies de communication et des territoires s’exacerbent au rythme de la remise en cause de l’hégémonie des puissances impérialistes anciennes par celles montantes.