Des centaines de médecins, paramédicaux et personnels hospitaliers du collectif Inter-hôpitaux sont descendus dans la rue ce jeudi 14 novembre à Paris appuyés par les syndicats pour réclamer un «plan d'urgence pour l'hôpital public».
Ils sont partis des milliers de la maternité Port Royal, à Paris, avant de s'élancer, en direction du Sénat, de l'Assemblée nationale et de Matignon. Même mobilisation dans les départements. Ils réclament une augmentation des salaires, une hausse des effectifs et la réouverture des lits fermés…
Ce 14 novembre la lutte des hôpitaux va montrer a détermination. Elle s’étend à tout l’hôpital public et aux EPHAD. Tout le monde est dans la lutte, les personnels, les médecins, les étudiants en médecine, contre la casse de l’hôpital public, ils exigent des moyens. Dans une motion adoptée à l’unanimité, le collectif inter-hôpital demande une augmentation du salaire de base de 300€ nets mensuels pour tous les salariés de l’hôpital et l’abandon de la tarification à l’activité. Ces revendications sont générales à tous les personnels de l’hôpital public.
Après le mouvement massif à la RATP, la puissante mobilisation des personnels des transports aériens, des personnels de santé, des avocats, la grève dans les finances publiques contre la suppression de 6000 emplois et le démantèlement des trésoreries, les luttes vont se poursuivre le 19 avec les travailleurs d’EDF contre la casse de l’entreprise publique, le 22 sur les questions climatiques, samedi rassemblement de Force ouvrière, le 24 journée interprofessionnelle de lutte à l’initiative de la CGT et tout au long du mois de septembre. En octobre sont prévues des initiatives des retraités.
La ministre de la Santé a présenté, le 9 septembre la longue liste des mesures du « pacte de refondation des urgences », qui concernent essentiellement l’organisation de l’accès aux urgences, qu’elle veut imposer pour tenter mettre fin à la crise des urgences.
Elle prévoit de débloquer 754 millions d’€ sur 4 ans (2019 à 2022) pour financer une douzaine de mesures visant à désengorger les urgences en faisant appel aux médecins libéraux, ouverture de cinquante maisons médicales de garde accueillant des médecins libéraux d’ici à la fin de l’année.