N° 808 13/02/2023 Ce samedi 11 février, la mobilisation a été massive partout en France. 2,5 millions, selon la CGT. Un record a été battu à Paris, la CGT a recensé 500.000 personnes dans le cortège parisien.
Dans plusieurs grandes villes, les chiffres de manifestants ont battu des records pour cette mobilisation. L’affluence dans la rue ne se dément pas. Certaines villes ont dépassé les précédents records. Elle est extrêmement importante dans des villes moyennes le journal Ouest France titre : « environ 57 000 manifestants en Finistère, la mobilisation en hausse ». Dans la Creuse 4000 participants à Guéret dans une commune de 13 000 habitants. Bayonne : 12 000 manifestants… Les défilés étaient également très fournis dans les grandes villes : 100 000 à Toulouse, 70 000 à Lille et Nantes, 35 000 Lyon, 30 000 à Clermont-Ferrand, Caen et Saint-Etienne, à Marseille 140.000….25.000 à Grenoble, 15.000 à Perpignan, 14.000 à Besançon… Important et visible dans les villes moyennes, comme à Roanne (Loire) 6000 manifestants, contre 3000 mardi, à Périgueux, où 5200 personnes ont défilé contre 3700 quatre jours plus tôt, Guéret, avec 4000 participants contre 2900 en début de semaine, 6500 à Ancenis… Des manifestations qui se sont accompagnées de phénomènes inattendus pour le gouvernement, comme la grève « surprise » des contrôleurs aériens qui a paralysé 50% du trafic à Orly
Dans les cortèges, de plus en plus de manifestants posent la question comment gagner ?
Cette pression à la base conduit les directions syndicales à durcir le ton lors de la déclaration de l’intersyndicale du 11 février dans laquelle elle menace d’appeler « les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraités à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain » si le gouvernement et les parlementaires refusent d’entendre « la contestation populaire. » Puis de se saisir du 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes. Si l'intersyndicale a appelé à un blocage du pays de 24h le 7 mars, c'est une grève reconductible large qu'il va falloir préparer d'ici là.
L’idée d’une grève reconductible après les vacances d’hiver coïncide avec l’appel, samedi, à la grève reconductible à partir du 7 mars lancé par la CGT Cheminots, rejointe par Sud Rail et l’intersyndicale de la RATP (CGT, FO, Unsa, CGC).
Les fédérations CGT de la chimie et de l’énergie qui avaient annoncé des « plans de bataille » s’aligne sur ce calendrier.
Une journée d’actions interprofessionnelles aura lieu le jeudi 16 février a annoncé l’intersyndicale.
Au cœur des mobilisations, une question est revenue à de nombreuses reprises : celle de la nécessité de durcir le mouvement. Un enjeu soulevé par de nombreux manifestants face à l’inflexibilité du gouvernement pose la perspective d’en finir avec les journées isolées.
Trois semaines pour construire une grève reconductible large à la base cela implique de développer un programme allant au-delà de la simple revendication du retrait. C’est une colère profondément politique qui s’exprime dans les rues, mettant en cause le gouvernement, la pénibilité du travail, les conditions de travail, la faiblesse des salaires, la destruction des services publics… Il faut un programme et une lutte à la hauteur de cette colère pour passer à la contre-offensive, et imposer un rapport de force qui fera reculer le gouvernement et le capital en développant des grèves reconductibles dans un nombre de plus en plus important d’entreprises du secteur public et privé. Le blocage de la production et la grève reconductible fait perdre des millions d’euros chaque jour aux capitalistes. Bloquer l’économie par des grèves reconductibles pour toucher aux profits des entreprises capitalistes c’est ce que craignent le gouvernement et le Medef, c’est le seul langage qu’ils comprennent.
L’ensemble des mobilisations doivent être mises à profit pour construire cette perspective.
Le Parti Révolutionnaire Communistes soutient ces luttes, y participe et contribue à leur succès.
Pour la satisfaction pérenne des revendications des travailleurs, des jeunes, des retraités il faut un fort mouvement de luttes politiques pour attaquer le capital dans ces fondements.
C’est ce à quoi le Parti Révolutionnaire Communistes appelle, rejoignez cette lutte, rejoignez notre combat !