Des milliers de Hongrois ont manifesté dimanche à Budapest contre la politique du Premier ministre Viktor Orbán. Des rassemblements ont également été organisés en province, quelques jours après l'adoption d'une loi assouplissant le droit du travail, parmi lesquelles un texte qui fait passer de 250 à 400 le nombre d'heures supplémentaires autorisées chaque année, l’allongement à trois ans du délai de paiement de ces heures... Cette loi a été présentée par le gouvernement comme offrant aux salariés la possibilité d'augmenter leurs revenus et comme un moyen de pallier le manque de main-d'œuvre dans l'industrie…Dans de nombreuses entreprises les travailleurs se mobilisent.
En Allemagne, les scrutins régionaux se suivent et se ressemblent. Après la Bavière (voir l’article de communistes hebdo N° 582) qui a vu le recul important des partis de la coalition CDU-CSU, SPD, au pouvoir à Berlin, c’est au tour de la Hesse dont les résultats de dimanche sont tout aussi significatifs. Avec un recul de 20% le SPD et la CDU sont les grands perdants tandis que progressent les Verts et le parti AFD d’extrême droite. Ainsi, se confirme la gravité de la crise politique qui se développe en Allemagne et qui prend racine dans la politique du capitalisme allemand, mise en œuvre depuis des décennies par les gouvernements successifs à son service et ses lourdes conséquences pour les salariés.
Les résultats des élections régionales en Bavière ont retenu toute l’attention des observateurs politiques. Mais pour l’essentiel ils ont axé leurs analyses sur l’aspect politicien des choses: la claque magistrale reçue par les partis de la coalition au pouvoir en Allemagne, la CSU (alliée de la CDU de la chancelière A. Merkel) qui avec 37% des voix en perd plus de 10% et le SPD qui avec 9,6% voit son score divisé par deux! Ils notent évidemment le succès des Verts qui deviennent la deuxième force politique avec 17,7%, le maintien de l’AfD (droite nationaliste) avec 10,3% et l’émergence avec 11,5% d’un parti conservateur indépendant. Ces résultats sont d’autant plus significatifs que le taux de participation est élevé avec 76% de votants.
Le récent sommet des chefs d’États à Salzbourg avait deux points à l’ordre du jour: la position de l’Union Européenne (UE) sur les propositions britanniques à propos du Brexit et la question migratoire. Aucun accord n’a été trouvé.
Sur la question migratoire, l’Union Européenne est toujours dans l’impasse. des gouvernements comme en Italie, Hongrie, Pologne, Autriche...affichent une hostilité croissante à toute politique migratoire commune et refusent l’accueil de nouveaux migrants sur leur territoire au nom de leur souveraineté nationale. D’autres comme la France tout en préconisant une politique d’accueil mènent hypocritement la même politiqu. Le dernier exemple en date est le refus par le gouvernement français de laisser accoster le bateau «Aquarius» dans le port de Marseille se défaussant sur Malte tout en acceptant une «pincée» de dix huit réfugiés pour masquer sa politique restrictive.