Nous sommes régulièrement interpelés par nos lecteurs, nos sympathisants sur la question du syndicalisme, quelle est notre position vis-à-vis de cette question essentielle en France et dans le monde?
Le syndicalisme est une composante de la société, il est donc logique que celui-ci soit confronté aux crises politiques, aux idéologies, selon sa nature de classe ou réformiste.
Les événements en Algérie que l’on rassemble sous le nom de « Hirak » on fait l’objet d’un traitement médiatique important en France. Ils sont décrits, presque exclusivement, comme l’expression d’une révolte démocratique sur fond d’un mécontentement profond de la population et de la jeunesse.
Le ministre de l’Economie et des finances (B Le Maire), et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche et de l’Innovation (D Vidal) ont confié au Conseil de l’Innovation qu’ils coprésident la mission de déterminer les filières industrielles dans lesquelles les groupes français peuvent se positionner en leader.
Ce conseil est constitué de 5 membres du gouvernement, de 3 cadres politiques des deux ministères, des dirigeants de l’ANR et de la Banques publique d’investissement, de 7 dirigeants d’entreprise. Son rôle est de définir les grandes orientations et les priorités de la politique de l’innovation, et à cette fin de proposer de mesures organisationnelles et financières.
Quelle place pour les grandes firmes françaises dans la lutte au sein du système capitaliste mondial
Dans la lutte acharnée que se livrent les grands monopoles capitalistes internationalisés pour la conquête des marchés, le déplacement et le morcellement de la production, les délocalisations, sont une stratégie visant à accroître les taux de profits par une sur-exploitation de la force de travail. Elles participent en même temps à la sur-accumulation du capital. Ces choix stratégiques mènent à une crise systémique d'une ampleur inégalée. La crise sanitaire que nous vivons en souligne encore plus la nature. En apparence, cette crise est celle du système financier hypertrophié qui a été engendré, entre autre, par la lutte pour l'accaparement de la plus-value; mais en réalité, la racine ne se trouve pas dans la finance mais dans la production capitaliste elle-même. Si le prix de la force de travail, l'existence de marchés, les moyens de communications sont des critères majeurs des choix d'implantations des grandes entreprises capitalistes, ils ne sont pas les seuls. La capacité à mettre en œuvre des technologies nouvelles permettant, momentanément, des dominations sur les marchés en terme de coûts peut assurer ce que K. Marx appelait la "plus-value extra". C'est pourquoi, les sciences comme les techniques sont l'objet d'une grande attention de la part du capital. En France à chaque étape de son développement récent, l'intervention de l'État dans le domaine des sciences et des techniques a été décisive pour conforter les entreprises multinationales françaises, que l'on se souvienne, par exemple, des plans mis en œuvre par la IVe république et l'État gaulliste pour construire des monopoles français de taille internationale, de la création de l’Union Européenne pour accélérer la concentration capitaliste.
Aujourd'hui face à la montée de puissances nouvelles et tout particulièrement en Asie, puissances qui organisent pour leurs propres monopoles des programmes de recherche d'une ampleur inégalée, la France dont la désindustrialisation est massive, cherche à conforter ses "champions" capitalistes et l'État est à la recherche de stratégies dans ce sens.
Nous publions ci-joint en document, une analyse du rapport publié par le Conseil de l'Innovation et qui entend doter le capitalisme français d'une base scientifique et technique adaptée à quelques domaines limités pour affirme-t-il: « Faire de la France une économie de rupture technologique : Soutenir les marchés émergents à forts enjeux de compétitivité ». Vous pouvez accéder à ce document en cliquant ici.