La CSI vient de tenir son congrès à Copenhague. Cette confédération est issue de la fusion en 2006 des la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) et de la Confédération Mondiale du Travail (CMT). Rappelons que la CISL a été créée pour faire pièce à le Fédération Syndicale Mondiale (FSM) dont la CGT fut un des membres fondateurs. La CISL a été tout au long de son existence le bras armé de l’impérialisme américain pour maintenir sous contrôle les travailleurs du monde entier et combattre l’URSS et les démocraties populaires. FO était adhérente à la CISL. Son existence doit beaucoup à l’action et
SUITES AUX ANNONCES D’EMMANUEL MACRON
Arnaque au plus haut niveau : des mauvaises réponses à la colère sociale
Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont toujours rien compris : le cap libéral et l’austérité sont maintenus. Dans une allocation enregistrée de 13 minutes, le président de la République s’est livré à un véritable exercice d’enfumage ! Une opération de communication alliant menaces, misérabilisme et mea culpa hypocrite, dès les premières minutes de son intervention. Multiplication de tours de passe-passe ; de vieilles recettes d’un vieux monde qui poursuit une politique d’austérité subie depuis 40 ans. Le président tourne le dos aux revendications légitimes des salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des jeunes et des retraités. Rien pour le point d’indice des fonctionnaires, au contraire de graves menaces sur les services publics. Rien pour les jeunes qui subissent des violences et une répression inacceptables. L’inégalité d’accès aux études demeure la règle.
Rien sur les salaires et la reconnaissance des qualifications et de l’expérience professionnelle. Rien sur la justice fiscale et rien sur l’ISF et le CICE. Rien pour l’augmentation du Smic. Les 100 euros pour les travailleurs payés au smic, sans 1 euros pour l’employeur, ne sont qu’une anticipation de l’augmentation de la prime d’activité, déjà prévue dans le budget du gouvernement. Rien pour la revalorisation des pensions limitée à 0,3% alors que l’inflation va dépasser les 2% en 2019. Rien pour les privés d’emplois mais, au contraire, la poursuite de la remise en cause de leur indemnisation. Rien à payer pour le patronat, une prime de fin d’année au bon vouloir du patronat et défiscalisée ; l’augmentation des salaires compensée par la CSG ; les heures supplémentaires désocialisées. Cap gardé sur les réformes engagées de l’assurance chômage, les retraites et la réforme de l’État. Les grands épargnés de ce discours sont les actionnaires, le patronat et les plus riches : aucune contribution ne leur est imposée. Pour la CGT, les revendications auxquelles il faut répondre, pour « Un état d’urgence économique et social », sont : l’augmentation immédiate du Smic, des salaires, des pensions, du point d’indice dans la fonction publique, plus de justice fiscale, le rétablissement de l’ISF, l’exigence des négociations sur les salaires dans les entreprises, des services publics qui répondent aux besoins, la relance de la politique industrielle. Au final, un discours pour rien pour toutes celles et ceux qui ont du mal à vivre au quotidien.
La CGT appelle à poursuivre les mobilisations et à agir par des grèves dans les entreprises et des manifestations,
le 14 décembre, à partir des revendications avec des salariés.
Montreuil, le 10 décembre 2018
La CGT a décidé de se rendre à l’Elysée ce matin.
Depuis des mois, la CGT porte les questions de salaires, de pensions de retraites et de pouvoir d’achat, de justice fiscale, de mobilité et d’emplois notamment pour les plus jeunes. Depuis des mois, elle soutient la jeunesse étudiante et lycéenne contre la sélection dans les études, la précarité et le mal-vivre. Il est scandaleux que les mouvements de jeunesse soient réprimés avec une telle violence et un tel mépris.
A suivre son congrès qui vient de se tenir on est frappé par le fait qu’à aucun moment, le rapport d’ouverture du secrétaire général L. Berger ni la discussion qui a suivi, n’ont posé la question : dans quel monde vivons-nous et à partir de là quelle positions syndicale devons-nous adopter ?
Rien de surprenant dans ce refus d’analyse de la société. Depuis son origine la CFDT a toujours refusée la réalité de la lutte de classe entre les propriétaires privés des moyens de production et d’échange et les travailleurs qui ne possèdent rien, obligés de vendre leurs forces de travail pour survivre.