Les ministres des finances du G20 étaient réunis ce week-end en Argentine.
Ce sommet n'a fait que confirmer les lignes de chacun. Washington a tenté d'isoler Pékin, en proposant un accord de libre-échange avec l'Europe. Ces derniers mois, le président américain Donald Trump a déclaré la guerre à ses principaux rivaux commerciaux, Pékin, Bruxelles et Moscou en tête, dont il a fait des « ennemis ». Après les taxes douanières sur l’acier et l’aluminium visant surtout la Chine, les États-Unis menacent désormais de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l’Iran et de taxer de façon punitive la totalité des importations chinoises.
La commission gouvernementale qui a pour « mission » de réaliser des « économies » de 30 milliards pour réduire les déficits publics a terminé ses « travaux ». Le document qui devait rester confidentiel jusqu’au mois d’octobre, préconisant les mesures pour réaliser ces «économies » a été publié par un syndicat.
Le jour même éclatait « l’affaire Benalla », le barbouze de l’Élysée, auteur de violences lors de la manifestation du 1er mai à Paris (bizarre, bizarre !).
Objectif Macron: achever rapidement la privatisation des entreprises, de tous les secteurs rentables pour le capitalisme, comme la santé. Adapter plus étroitement ce qui reste secteur public – enseignement – apprentissage, services liés à l’Etat ou aux collectivités - aux objectifs du capitalisme.
Après l’ouverture à la concurrence, le changement de statut vers la privatisation de la SNCF, après ENGIE, il cède des parts d’EDF, d’Air France, de la Française des Jeux…, il vend les Aéroports. Les personnels sous statut seraient transférés au privé. La suppression de 120.000 fonctionnaires est annoncée, ainsi que l’embauche de contractuels à la place de cadres de la haute fonction publique.
Ce plan en cours d’élaboration sortira en septembre. Vendre des parts de l’Etat aux sociétés capitalistes permet certes de ramasser des milliards mais l’objectif en vue va encore plus loin: tout livrer au capitalisme, les capacités industrielles, scientifiques, médicales, les salariés sans statut exploitables et corvéables à merci. Lui permettre de se renforcer dans la conquête des marchés, l’exploitation des ressources, préparer des fusions acquisitions avec d’autres entreprises dans le monde entier pour accroître leurs profits, les placer dans la concurrence mondiale capitaliste.
L’origine des nationalisations en France
- En 1936, le Front populaire avait nationalisé les industries d’armement et créé la SNCF où il avait pris 51% des actions.
- Après la libération de la France de 1945 à 1948, furent nationalisés, sur la base du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) ou figurait pour la reconstruction du pays et le développement économique et social, la propriété publique des secteurs décisifs: financier ( Banques et Assurances)- Energie ( EDF- Gaz – Charbon)- Transports ( SNCF – RATP – Air France)- Communication (PTT – Radio- Télévision) – Industrie Automobile avec Renault dont les bien furent confisqués pour avoir pactisé avec les nazis – Chimie) – La Santé ( avec la création du système de protection sociale- Sécurité Sociale- système de retraite par répartition) – Le Nucléaire ( CEA) – la Recherche ( CNRS)- l’équipement ( Eaux et forêts - routes) . Il faut y ajouter, l’enseignement, les services de l’Etat et les collectivités territoriales. 1,5 millions de travailleur(ses) étaient dans le secteur public national
- en 1982, F. Mitterrand nationalisa (provisoirement) quelques entreprises industrielles, des banques et assurances et avec des participations dans 6 entreprises, pour des raisons stratégiques du moment. Il avait fait des nationalisations dans son programme un argument de campagne électorale qui lui a permis au début de sa présidence d’intervenir dans le fonctionnement de l’économie capitaliste et son développement.
- Dès 1986 avec F. Mitterrand Président, les privatisations furent mises en route avec Chirac comme ler Ministre et continuèrent sous Rocard, Balladur, L. Jospin, J.P. Raffarin, D. DeVillepin, Fillon, J.M. Ayrault, M. Valls.
Les conséquences des privatisations: par ex. La vague de privatisations de 1997 à 2009 a amené un recul considérable de l’industrie: 650.000 emplois industriels ont été supprimés (délocalisations, réductions d’effectifs). Le groupe EADS a supprimé 5.800 emplois – Renault 7.500 – PSA 11.200 etc. L’ouverture à la concurrence d’EDF a amené la baisse des investissements, l’entretien confié de plus en plus à la sous-traitance le moins cher possible, a réduit l’entretien, la mise à jour des centrales, ce qui met de plus en plus en péril les moyens mis à la sécurité des installations ( c’est ce que vient de confirmer le rapport de la commission de l’Assemblée nationale, chargée de faire le point).
Qu’est-ce qu’une nationalisation?
Selon la définition du dictionnaire Larousse: transfert à la collectivité publique nationale de la propriété de certains moyens de production en vue de mieux servir l’intérêt public!
On ne peut pas examiner le rôle joué par les nationalisations en dehors du système économique, politique dans lequel elles évoluent
Elles ont été créées dans le système capitaliste, dirigées par des gouvernements tous au service du capitalisme qui domine la France et aujourd’hui le monde entier.
Les Nationalisations – par ex. celles de 1946 ont été des conquêtes sociales d’une immense importance, imposées par la lutte des travailleurs, la lutte de la résistance pour abattre le nazisme. Le secteur public a joué un rôle décisif dans le relèvement du pays, le développement économique – avec des succès scientifiques, techniques, industriels, culturels qui ont porté la France au rang mondial - de 5ème puissance économique mondiale. Il a permis des avancées sociales considérables pour les droits des salariés, les statuts,pour l’accès de l’ensemble des citoyens à des droits fondamentaux – santé – éducation –retraites droit au logement – électricité – accès à l’eau…
La lutte de classe est permanente entre le capital et les travailleurs
Le capitalisme domine toujours, les gouvernements successifs sont à son service et veulent reprendre en permanence ce que la lutte a imposé. Le secteur public a été l’objet d’un affrontement de classe permanent entre le capital et les travailleurs. Après 1946, le secteur public a connu une période de stabilité parce que le rapport des forces ne permettait pas au capital de l’attaquer frontalement. Depuis 1986 il a été l’objet d’offensives du capital et des gouvernements à son service pour le faire reculer, le faire disparaitre. Les luttes ont été décisives à chaque étape pour son maintien.
Depuis la disparition de l’URSS, le mouvement s’est accéléré pour tout livrer au capitalisme qui domine le monde. Les multinationales capitalistes dirigent la France (voir nos articles sur le rôle du groupe mondial Bildelberg pour la désignation des Présidents français).
Il faut tout soumettre aux objectifs du capitalisme, produire des richesses pour accroître les profits capitalistes, pour la compétitivité capitaliste. C’est l’objectif de Macron avec son gouvernement. Il est dans la logique capitaliste, il a été fait président pour ça.
La nationalisation dans le système capitaliste, n’est pas facteur de changement fondamental de politique.
C’est une conquête sociale importante, il faut la défendre par la lutte.
Aujourd’hui, tout est lié dans les luttes actuelles, la luttes contre la réforme de la SNCF, contre les atteintes au secteur publique, la lutte pour un véritable système de santé, pour le droit à l’éducation, pour les revendications dans les entreprises, les luttes pour l’emploi…. Nous avons tous le même ennemi, le capitalisme et ceux qui sont à son service. Il faut faire grandir la lutte partout, tous ensemble pour stopper Macron
Pour changer fondamentalement le politique, avoir des nationalisations totalement au service du pays et du peuple, il faut prendre aux multinationales capitalistes, les moyens de production, d’échange, la finance, le pouvoir politique. Pour cela il faut mener la lutte politique clairement contre le capitalisme. C’est cette lutte politique que mène notre Parti, à laquelle il appelle les travailleurs, la jeunesse.
Le G7 composé des USA, de la France du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada et du japon c’est tenu ce week-end à la Malbaie au Canada tandis que les dirigeants de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), comprenant: la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan auxquels se sont joints récemment l’Inde et le Pakistan, se sont retrouvés ce même week-end à Qingdao en Chine.