Gantry 5

 

Profond mécontentement, luttes massives, mouvement social qui s’élargit, opinion publique hostile à la politique du gouvernement Macron…
Quel débouché politique à cette situation ?
Quelle perspective politique à un tel mouvement ?
Nul ne peut le dire aujourd’hui. Jusqu’où va la conscience de l’origine de la régression sociale que le mouvement social combat avec force aujourd’hui.

Qui est aux commandes de notre pays, qui prend les décisions politiques, économiques, financières ? les multinationales qui ont mis Macron en place.
Ceux qui luttent aujourd’hui ont-ils tous les éléments pour répondre à ces questions ?
L’idée, que lutter est indispensable pour gagner progresse, qu’il faut être toujours plus nombreux dans la lutte, que les luttes doivent être tenaces et déterminées, inscrites dans la durée progresse aussi.
Le pouvoir qui craint par-dessus tout les luttes, leur convergence, s’énerve et devient de plus en plus violent car c’est sa politique qui est contestée, car il s’agit bien de politique.
Dès l’élection de Macron, nous avons dit, écrit, qu’après les réformes régressives engagées par tous les gouvernements depuis des dizaines d’années son but était d’accélérer l’exécution du programme du capital, de « réformer » toute la société pour l’adapter à ses exigences. Il a commencé par la casse du code du travail.
Nous avons signalé dès le début du projet de casse de la retraite solidaire qu’il s’agissait d’une attaque profonde pour transformer la société et la soumettre totalement aux objectifs capitalistes, car la question de la retraite touche et a des conséquences sur de nombreux acquis sociaux obtenus et arrachés par les luttes. (Voir rapport au Comité National du 25 janvier)
Nous sommes au cœur de la lutte des classes, c’est là que se place le Mouvement de lutte pour faire reculer gouvernement et patronat.
Nous avons besoin sur chaque question, de clarifier la réalité, d’apporter des réponses politiques à la situation. Le mouvement social conteste les réformes avec juste raison, mais pourquoi sont-elles mises en œuvre ? Pour quels intérêts ?
Notre présence dans les luttes nous confirme ce que nous savons de la réalité, des rapports de force politiques, nous confirme l’énorme besoin de débattre et discuter, de donner notre opinion, notre analyse sur l’ensemble des questions soulevées.
La dynamique de lutte engagée permet de multiplier les contacts, d’organiser des débats, d’éclaircir sur les enjeux.
Le choix apparaît plus clair aujourd’hui :
• soit on accepte la société capitaliste, son développement, son aménagement.
• soit on la combat jusqu’à la faire disparaître, pour construire une société socialiste répondant à la satisfaction des besoins du peuple.
Il n’y a pas d’autre choix que celui-là, le mouvement social actuel y est confronté dans toute sa diversité.
Le syndicalisme d’accompagnement, de conciliation avec le capital a du plomb dans l’aile. L’énervement de Berger est le signe que le réformisme syndical est contesté par une part de plus en plus grande de travailleurs.
Le « modèle » syndical tant vanté par le MEDEF se heurte aux difficultés qu’il engendre.
La collaboration de classe n’a jamais amené le progrès social, il suffit de faire le bilan des réformes capitalistes engagées ou en cours pour en être convaincu.
En Allemagne, IG Métall, syndicat présenté comme un « modèle » qu’il faudrait copier partout, vient de signer avec les patrons de la métallurgie allemande un accord sur l’arrêt des revendications en échange de garanties sur l’emploi, car l’industrie allemande serait en difficulté…
C’est le type de syndicalisme que Berger revendique en France : négocier en fonction des exigences patronales.
La fameuse « conférence sur le financement », autre enfumage proposé par la CFDT, immédiatement mise en œuvre par le gouvernement, débute vendredi 31 janvier. Il n’y a rien à attendre de positif de cette énième initiative construite pour détourner et dévoyer les luttes.
Le mouvement social actuel porte le contraire. Nous le soutenons de toutes nos forces.
Cette semaine est marquée par de nouvelles journées d’actions, notamment ce mercredi 29 janvier.
Oui nous avons besoin de faire de la politique ; la lutte politique est indispensable pour aider le mouvement social à se renforcer, à se nourrir des idées révolutionnaires que nous portons.
Débattons en partout, donnez-vous plus de force en adhérent à Communistes.

Imprimer cet article

Notre brochure
brochure
 
Bulletin d'adhésion
bulletin d'adhésion
 
Affiche
affiche