729-10/08/2021 Quelques chiffres :
Danone : 1,07 milliard d'euros de bénéfice net réalisé au 1er semestre 2021, soit une hausse de 5,2% sur 1 an.
Portugal une grève générale historique
700 millions d'euros est le montant des économies que le groupe espère réaliser d'ici 2023 dans le cadre du plan de réorganisation prévu !!! Le programme de rachat d'actions que vient de lancer Danone est de l'ordre de 800 millions d'euros.
Amazon : 6,6 milliards d'euros, c'est le bénéfice net réalisé au 2ème trimestre 2021 (+ 48% par rapport à 2020).
Schneider-Electric : Le géant des systèmes électriques et électroniques pour le bâtiment et l'industrie a dépassé les résultats d'avant la crise sanitaire et génère un cach record de 1,1 milliard d'euros en 6 mois.
Au 1er semestre le groupe affiche un CA de 13,8 milliards d'euros, en hausse de 19 % par rapport à 2020 et de 6 % par rapport à 2019. Le résultat opérationnel ressort à 2,4 milliards soit 2,5 % de plus qu'il y a 2 ans. « C'était l'objectif pour la fin 2022 » !!!
Le résultat net s'élève à 1,6 milliard contre 1,3 milliard il y a 2 ans.
La Poste : une enveloppe de 500 millions d'euros annuel pour renflouer la poste, allouée par l'état, afin de compenser les pertes liées au service universel postal. « Pour réduire ce déficit», les délais d'acheminement du courrier vont augmenter, ainsi que le prix du timbre et envois de colis : dès le 1er janvier 2022, en moyenne, les tarifs courrier augmenteront de 4,7 %. Le timbre rouge prioritaire va ainsi passer de 1,28 € à 1,43 €. Le timbre vert envoi en 2 jours ouvrés, passera de 1,08 € à 1,16 €. Pour les colis « dans l'ensemble, les tarifs Colissimo des particuliers, toutes destinations confondues (métropole, outre-mer et international) n'augmenteront « que de 1,6 % », a indiqué La Poste.
BNP-Paribas : enregistre le meilleur résultat trimestriel de son histoire. La 1ère banque européenne enregistre un résultat net part du groupe de 2,9 milliards au 2ème trimestre de cette année. La performance est historique, le groupe bancaire parvient à battre de 17,9 % le résultat net part du groupe du 2ème trimestre 2019, c'est à dire avant la crise sanitaire. Le produit net bancaire progresse de 552 millions d'euros (+ 4,9 % sur la période).
Le produit net bancaire s'élevant à 11,7 milliards, BNP-Paribas confirme son intention de verser un niveau de dividende à ses actionnaires le 30 septembre 2021. De quoi atteindre un taux de distribution de 50 % de son résultat 2020.
Comme le dit Macron », un « pognon de dingue », et cela pour le profit de quelques uns, pendant que la majorité de ceux qui créent les richesses sont de plus en plus pauvres et subissent de plein fouet la crise engendrée par le système capitaliste.
Hôpital de Senlis : le manque de personnel contraint les urgences de l'hôpital de Senlis à fermer du 31 juillet au 2 octobre. Les patients seront pris en charge par l'hôpital de Creil, lui-même à saturation.
La direction de l'hôpital recommande aux patients de s'adresser à leur médecin traitant ou d'appeler le 15 !!! Cette organisation suscite de vives inquiétudes du personnel soignant. Le bassin de vie de Senlis, c'est 100 000 habitants et les patients vont devoir faire 13 kms de plus pour atteindre les urgences, le service de Creil étant déjà saturé le reste de l'année. Cette réalité dénoncée depuis plusieurs années ne va pas être tenable pour l'hôpital de Creil, mais également pour les patients. Si c'est pour attendre des heures dans des conditions inhumaines sur des brancards, certains ne vont pas venir et il y aura des personnes dont le pronostic vital ou la qualité de vie vont être mis en jeu.
Cette fermeture estivale des urgences, inédite à Senlis est la conséquence d'un manque de personnel : entre les départs en vacances, indispensables après une année de Covid et les postes vacants venant des suppressions d'emplois dans le secteur de la santé.
Même si les équipes de Creil sont renforcées avec des soignants de Senlis, on ne peut pas bouger les murs, la structure n'est pas suffisante pour assurer les entrées des 2 hôpitaux déclare la responsable CGT. Dans ce contexte, une nouvelle vague de patients Covid effraie les soignants. Comme à Nantes, Amiens, Paris, etc... la fusion des 2 hôpitaux de l'Oise en route depuis 2012 laisse planer le doute. « Le service de réanimation de Senlis a fermé pendant plusieurs années en été... pour finir par disparaître complètement ». La responsable syndicale ajoute que la situation n'est pas tenable : « on a jamais eu une situation aussi dramatique avec un tel déficit de médecins. Les postes existent mais pas les candidatures », à cause de services désorganisés et des conditions de travail dégradées.
La Poste : Depuis plusieurs mois, dans de nombreux services de la poste, les luttes se multiplient.
Les postières et les postiers agissent partout pour améliorer leurs conditions de travail, pour l'emploi avec la demande d'un plan de dé-précarisation, et aussi pour une augmentation de leur pouvoir d'achat. Une pétition est en cours dans les services pour l'obtention d'une prime de 1000 €. Elle traduit les besoins exprimés par les salariés sur les questions du pouvoir d'achat. Les agents exigent une meilleure reconnaissance de leur travail dans une entreprise où les salaires tournent autour du SMIC. Les dernières négociations salariales, qui se sont achevées par la non-signature des organisations syndicales pour un très honteux 0,20 % d'augmentation, suivi d'un non versement de la prime d’intéressement pour 2021. Cela démontre de la part de la poste un manque de reconnaissance pour les postières et postiers qui sont en 1ère ligne depuis le début de la crise sanitaire. Ce sont les mobilisations, sous diverses formes, qui ont permis de créer le rapport de force, de peser sur les choix et d'obtenir cette prime « 150 à 300 € au présentéisme » !!! c'est inadmissible et très insuffisant.
La lutte continue : la CGT exige que cette prime soit versée, avec effet rétroactif à tous les agents, quelque soit le statut, sans condition de présentéisme ou autres. Le syndicat CGT continue d'exiger une prime de 1000 € et appelle les personnels à signer massivement la pétition.
La CGT-FAPT appelle les postières et postiers à se rassembler et agir pour les salaires, les conditions de travail, l'emploi et le service public.
Fonderie du Poitou : La fin d'un monde pour les Métallos.
Les salariés de la fonderie d'Ingrandes-sur-Vienne qui a fermé le 31 juillet, on fait un adieu forcé, lâchés par les industriels et le gouvernement à leurs bottes.
Pour les 292 salariés leur monde s'est arrêté de tourner : c'était un univers sombre, remplit de sable anthracite qui noircit les chaussures, la peau et les poumons. Le bruit infernal des fours et des machines, une chaleur étouffante, et le danger constant des cuves de fontes à 1400° ; après avoir coulé les derniers carters pour Renault, l'usine installée depuis 1981 a fermé ses portes.
Un salarié exprime sa rage : jamais on n'aurait imaginé partir d'ici. C'est triste de constater cette perte de savoir-faire, cette technicité ils vont le payer de ne plus l'avoir. Les salariés se sentent « abandonnés », « trahis ». Par Renault d'abord, unique donneur d'ordre pour cette usine, et sa voisine, la Fonderie d'Aluminium (toujours menacée).
C'est Renault qui a donné le coup de grâce, en octobre 2020, en décidant de confier la production de son nouveau carter à l'espagnol Fagor, plutôt qu'à la Fonderie du Poitou. Une politique de délocalisation qui a précipité le destin d'autres fonderies françaises, comme celle de MBF Aluminium dans le Jura, liquidée début juillet.
Le repreneur déclaré auprès du tribunal de commerce, GFG Alliance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta, était du départ « une planche pourrie ». Le groupe n'a jamais tenu ses promesses d'investissements pour diversifier la production, laissant décliner l'activité fonte.
114 salariés et anciens salariés ont été diagnostiqués en maladie professionnelle à l'amiante !!!
Un métallo de 51 ans témoigne : ça m'a été détecté il y a 3 ans, en passant un scanner. J'ai une tâche aux poumons, un épaississement pleural qui continue d'évoluer, j'ai fait toute ma carrière dans cette usine, je vais pouvoir partir en pré-retraite « amiante », mais avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Comment peuvent-ils regretter ce métier de forçat qui leur a coûté leur santé ? Il y a dans la fonderie un secteur appelé « Cayenne », résumant les conditions de travail journalières subit par les fondeurs. Peut-être à cause de ces situations compliquées, d'un autre âge, qui expliquent le caractère un peu gueulard, une ambiance, un lien particulier dans la fonderie, un état d'esprit qui se crée entre les hommes, comme dans les mines avant.
Le pire pour les salariés, c'est la comédie faite par le gouvernement qui parle de « relocalisations » !!!
Le constat est que des pans entiers de l'industrie française sont bradés pour les actionnaires des grands groupes, dont Macron est le serviteur dévoué, contre l'intérêt de la majorité de la population de notre pays.
Monde:
Chili : Les travailleurs de la plus grande mine de cuivre, Escondida au Chili, se mettent en grève, estimant que leurs revendications salariales ne sont pas suffisamment prises en compte par les propriétaires anglo-australien BHP.
Après consultation du personnel, le syndicat a annoncé que 2164 salariés ont voté pour le lancement de la grève contre 11 pour l'acceptation de la dernière offre de la direction. L'entreprise dispose d'un délai de 10 jours pour demander la médiation de la direction du travail.
En 2017, les travailleurs d'Escondida avaient mené une grève de 44 jours, la plus longue de l'histoire de l'exploitation minière chilienne. Le mouvement avait causé 740 millions de dollars de pertes pour l'entreprise.
Les grévistes demandent une reconnaissance pour leur investissement depuis le début de la pandémie, ainsi que des prestations d'éducation pour leurs enfants. Le syndicat déclare que ce vote fort doit être le signal d'alarme décisif pour que BHP entame de vraies négociations de fond, s'il veut éviter un conflit de grande ampleur, qui pourrait être le plus coûteux de l'histoire syndicale du pays. La situation est identique dans 2 mines plus petites, celle d'Andina et celle de Caseranes.
Portugal : Les camionneurs en grève menacent de refuser leur réquisition.
Le syndicat portugais des chauffeurs de camions citernes de carburant en grève a appelé ses membres à boycotter la réquisition décrétée par le gouvernement pour faire respecter un service minimum de ravitaillement. Personne ne respectera le service minimum, ni la réquisition : dire aux salariés d'aller travailler sous la menace d'être arrêté, c'est mettre le pays en danger, les grévistes ne sont pas des criminels déclare le porte-parole syndical au nom des 800 chauffeurs spécialisés dans le transport de matières dangereuses que compte le Portugal. Certains des camionneurs ont été remplacés par des gendarmes.
Le principal dépôt de carburant de Lisbonne n'assurait que 30 % de ses livraisons, mais 9 équipes de militaires effectuaient l'approvisionnement de l'aéroport de la capitale.
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