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FRANCE
716-11/05/2021 Un « pognon de dingue » : Les milliardaires Européens sont plus riches de « 1000 milliards de dollars en un an ».

manif 1er maiI

La richesse des milliardaires Européens a augmenté pour atteindre 3000 milliards de dollars selon l'institut Forbes, les plus riches du monde étant restés largement à l'abri du préjudice financier causé par la pandémie du Covid-19.
La liste des milliardaires du monde pour 2021, compte 628 milliardaires européens, contre 511 en 2020. Plus riches de 1000 milliards qu'il y a un an, prouve que pour les hypers-riches, l'année de la pandémie a été très lucrative.
Le magnat du luxe, Bernard Arnault conserve sa 3ème place mondiale, sa fortune de 150 milliards de dollars a presque doublé par rapport aux 76 milliards de l'année précédente. Cette année, 72 nouveaux milliardaires européens rejoignent les rangs des plus grosses fortunes mondiales.
Pour la France, la hausse spectaculaire est de plus 439 % du patrimoine des milliardaires français entre 2009 et 2020. La France fait exception, les américains progressent « seulement » de plus de 170 %, les allemands de plus 175 % et les britanniques plus 168 %.
Les salariés, les jeunes précaires, les étudiants, les retraités et les chômeurs ne peuvent que constater les dérives du système capitaliste et nous disons que seule la lutte pourra inverser le cours illogique des riches toujours plus riches !!!

La Poste : Le nouveau plan stratégique de la Poste confirme l'accélération des fermetures de bureaux de poste. Des mobilisations ont lieu partout en France.
Il reste aujourd'hui environ 5300 bureaux de poste dits « de plein exercice », alors qu'ils étaient encore 8414 en 2017, et le « nouveau plan stratégique » prévoit d'en fermer la moitié d'ici 2025 au plus tard.
Les zones rurales ne sont plus seulement touchées. Des bureaux ferment aussi dans des zones urbaines densément peuplées. La Poste ferme partout, si le conseil municipal le valide. Ce n'est pas une condition de densité de population, c'est une question de chiffre d'affaire. Parfois les syndicalistes locaux, avec les usagers arrivent à convaincre le conseil municipal de ne pas accepter la proposition de la Poste.
C'est à force de jours de grève, de tractages sur les marchés ou les boites aux lettres, de rencontres publiques, qu'ils arrivent à faire entendre l'importance d'un accès à des services publics de qualité pour tous.
Des mobilisations ont lieu un peu partout en France contre les fermetures des bureaux de poste.
Actuellement des échanges sont en cours entre toutes les fédérations du secteur pour construire une grande journée unitaire pour la 2ème quinzaine de mai.
Tous les postiers seront appelés à une journée de mobilisation nationale pour exiger des augmentations de salaires, la ré-internalisation de tous les services, l'embauche des CDD en CDI.

Inspecteurs du Travail : Des effectifs en baisse épuisent les Inspecteurs du Travail et ne leur permettent pas de mener leurs missions à bien.
Les agents de contrôle étaient 1908 en 2020 contre 2249 en 2010, soit une baisse de 341 agents. Aujourd'hui, 16 % des sections sont vacantes et 1 usager sur 6 a difficilement accès au service public de l'Inspection du Travail.
Le gouvernement crée des zones de non-droits social où les entreprises ne sont pas contrôlées et les inspecteurs obligés de se concentrer sur les urgences les plus urgentes !!!
Par ailleurs, les emplois et missions de certains services sont passés sous la direction du Ministère de l'Intérieur, ce qui entraîne le transfert de plus de 500 emplois.
Localement, passer sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur et donc celle du Préfet ne va pas sans heurts. En effet, certains préfets voient d'un très mauvais œil l'indépendance de l'Inspection du Travail et se verraient bien indiquer aux contrôleurs quelle entreprises contrôler ou pas.
Le syndicat CGT avec les Inspecteurs du Travail demande l'arrêt des suppressions de postes, le rattrapage immédiat des suppressions de postes dues aux restructurations successives et un plan de recrutement massif afin de renforcer tous les services.

MEDEF / CFDT : Unis pour la vaccination sur les lieux de travail.
Geoffroy Roux de Bézieux et Laurent Berger « d'habitude face à face à la table de négociations » se sont « retrouvés côte à côte » pour demander la vaccination sur les lieux de travail.
« Sur un sujet aussi grave, nous n'allons pas nous mettre dans des oppositions caricaturales » insiste Laurent Berger !!!
Fin avril, seules 56 000 injections avaient été effectuées par les services de santé au travail.
« Dialogue social quand tu nous tiens » : qui peut croire que le patron du MEDEF et son complice réformiste s'intéressent à la santé des salariés. Leur but inavoué reste la capacité des salariés à produire, et cela dans le seul but de continuer d'augmenter les profits. Le télé-travail en est un exemple, « rester chez vous, mais en continuant de produire ». La santé des salariés a toujours été le moindre des soucis du MEDEF, preuve en est les conditions de travail déplorables, les accidents du travail, la destruction des CHS-CT à laquelle ont également participé les syndicats réformistes.
Il y a plusieurs décennies que les salariés ne sont pas à égalité quant au suivi de leur santé au travail, surtout les précaires et les intérimaires. En France, nous avons 5000 médecins du travail, dont l'âge moyen est de 55 ans.
Ce n'est pas cette période de pandémie qui inversera le processus de destruction de la santé au travail, seule compte pour eux l'augmentation des profits et à leurs yeux, rien d'autre n'a d'importance.

Arcellor Mittal: Porté par la reprise de l'activité industrielle et la hausse des prix de l'acier, la multi-nationale sidérurgique a vu ses ventes et son bénéfice décoller.
Le 1er trimestre 2021 est « son meilleur trimestre de la décennie ».
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements s'élève à 3,24 milliards de dollars (3,33 milliards d'euros), soit plus du triple que l'année précédente (967 millions de dollars).
Le groupe a presque doublé son résultat net par rapport au trimestre précédent et vu ses ventes décoller de 15 %.
Ses bonnes performances n'empêchent pas le groupe de poursuivre son plan d'économies d'1 milliard de dollars, destiné à abaisser les coûts fixes d'ici 2022 au plus tard.
Au menu : la suppression de 20 % des effectifs administratifs, fermeture d'un haut-fourneau à Cracovie, en Pologne, de la cokerie de Florange en Moselle, ainsi que de l'usine de Saldanha, en Afrique du Sud.

SAM (Fonderie- Aveyron) : Rachetée depuis 2017 par le groupe chinois Jinjiang.
Après 23 jours d'occupation, 24 heures sur 24, week-end compris et un soutien massif de la population depuis plus de 3 mois, les salariés de la SAM avec leur syndicat CGT ont pu mettre fin à cette lutte exemplaire et ont repris le travail jeudi 6 mai à 13 h00, ayant obtenus des engagements écrits de la part de Renault.
Toutes les revendications validées en assemblées générales, tout au long de ces 23 jours de grève avec les salariés, ont été actées par écrit.
Renault s'engage à maintenir 250 emplois (sur 357 à l'origine), au travers d'un projet de reprise par un potentiel repreneur en maintenant les services indispensables tel que le bureau d'études, la maintenance, la maintenance Outillage, etc...
Ce qui représente 100 emplois de gagnés par rapport à l'offre du groupe CIE et ne condamne pas la SAM à devenir uniquement un atelier de production.
C'est grâce à la lutte, à l'engagement et au courage de tous les salariés que cette victoire a pu être obtenue. Cependant, les salariés, avec leur syndicat CGT restent extrêmement vigilants en ce qui concerne les prochaines échéances qui se tiendront au Tribunal de Commerce d'ici fin mai.

Safran Electrical et Power : A l'appel de la CGT, 130 salariés du site de Chauray de Safran Electical et Power, spécialisé dans la conception et la production aéronautique, ont débrayé 1 heure mercredi 5 mai. « Ce qui représente environ 18 % de l'effectif total qui est de 748 salariés sur Niort ».
Les salariés réclament notamment une revalorisation salariale. Au même moment, débrayages également sur d'autres sites en France (Vichy, Ajaccio, Mérignac, Saint-Nazaire, Villemur-sur-Tarn, Réau). L'ensemble du groupe Safran a fait 1,7 milliard de bénéfices nets en 2020.
Les principaux dirigeants du groupe, environ 800 personnes sur un effectif total de 79 500 salariés, se sont répartis 42 millions d'euros en actions.

Renault : Jeudi 6 mai, la fédération des travailleurs de la métallurgie et les syndicats CGT de Renault ont appelé les salariés à faire gréve ; au Mans, plus de 300 salariés se sont mobilisés devant l'usine dès 5 h du matin, ainsi qu'à Douvrin dans le Nord.
Pour le cabinet Trendéo, spécialiste en matière d'évolution de l'emploi dans l'industrie : 1 véhicule sur 5 est fabriqué en France aujourd'hui, contre 1 sur 2 dans les années 2000.
Plus de la moitié des emplois industriels automobiles pourraient disparaître d'ici 2035. Si cette dynamique se poursuit, seuls 90 000 salariés demeureraient dans le secteur automobile d'ici 2035 contre un peu moins de 200 000 aujourd'hui.

MONDE
Birmanie : Total finance la junte militaire.
Le groupe français a mis en place un système de partage des revenus avec la junte, en passant par les Bermudes.
Le courage du peuple Birman reste intact en continuant de lutter pour le rétablissement de ses libertés fondamentales, malgré les violences qu'il subit. Les projets gaziers de Total en Birmanie représentent 1 milliard de dollars de recettes annuelles, et la junte militaire illégalement au pouvoir pourra utiliser ces ressources pour finances son entreprise criminelle et les attaques qu'elle inflige à une population innocente. Par sa position, le groupe Total reconnaît donc tacitement une légitimité au régime militaire et nie la volonté démocratique du peuple Birman.

Jérusalem : Plus de 300 blessés dans de nouveaux heurts entre Palestiniens et policiers israéliens.
La veille, des violences sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem ont fait plus de 200 blessés, suscitant l'indignation de la communauté internationale. Plus de 17 personnes ont été blessées par des impacts de balles en caoutchouc. Depuis plusieurs semaines, les tensions sont vives à Jérusalem, mais aussi en Cisjordanie, autre territoire occupé par Israël.
Le croissant rouge palestinien précise qu'au moins 300 Palestiniens ont été blessés, dont plus de 80 hospitalisés, en grande majorité sur l'esplanade des Mosquées.
Suite aux manifestations, l'état Hébreu a reporté l'audience de la Cour Suprême prévue lundi, sur le sort des familles Palestiniennes menacées d'expulsions par les colons israéliens à Jérusalem-Est.

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