N° 898 07/11/2024 Depuis plus d’un an, toutes les semaines, le Parti Révolutionnaire Communistes donne son avis sur la situation en Palestine. Inlassablement, depuis plus d’un an, nous avons rappelé que la guerre a commencé en 1948, c’est une guerre de libération nationale que mènent les Résistants palestiniens, nous avons dénoncé le génocide et éclairé sur les buts réels des sionistes.
A Gaza, les morts succèdent aux morts, et parmi eux un nombre incalculable d’enfants. Les maisons, les universités, les écoles, les bâtiments publics, les mosquées, les églises, tout un patrimoine historique est détruit. Dans le nord de la Bande, le dernier hôpital (les autres ont été détruits) est ciblé par des tirs de canons de chars. Et au Liban, les envahisseurs utilisent les mêmes méthodes : destruction des bâtiments, bombardement faisant des tas de victimes, déportation de population.
Que pourrions-nous dire de plus ? L’horreur continue de succéder à l’horreur dans le silence assourdissant de la plupart des media et des États impérialistes occidentaux dominés par les États-Unis qui par leur soutien politique et militaire permettent à Israël de conduire ce génocide. Seuls les peuples du monde, et notamment les travailleurs, affichent et affirment leur solidarité avec la Palestine, avec le Liban.
Mais il ne s’agit surtout pas de nous taire. Nous nous proposons donc de rappeler, en quelques lignes, l’essentiel de ce qu’il faut savoir concernant le conflit au Proche Orient et les réactions qu’il suscite, ainsi que l’essentiel de notre position.[1]
1. C’est un conflit colonial.
Le projet sioniste est un projet de colonie de peuplement ou de substitution ; il ne s’agit pas d’exploiter les autochtones, mais de les chasser et de les remplacer. Des émigrants européens ont débarqué en Palestine à partir des années 1900, se sont installés sans se mêler à la population palestinienne, ont créé des milices armées, combattu la « Grande Révolte Arabe » entre 1936 et 1939 puis ont chassé ou tué une bonne partie des Palestiniens qui se sont réfugiés en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans la Bande de Gaza, qui était alors égyptienne. Ces milices armées sont devenues l’armée sioniste, principal moyen de la proclamation unilatérale de l’État d’Israël en 1948. En 1967, ce fut le tour de la Cisjordanie et de Gaza d’être envahis et occupés par l’armée sioniste, de même que le Golan syrien, qui l’est toujours et le Sinaï égyptien, rendu contre une normalisation des rapports, c’est-à-dire la reconnaissance de l’État d’apartheid, de l’État colonial d’Israël.
2. Israël est une création et un outil des impérialistes occidentaux.
Si les massacres et expulsions ont pu avoir lieu en 1948, c’est parce que la SDN, ancêtre de l’ONU, avait confié un mandat au Royaume Uni sur la Palestine. Les Britanniques l’occupèrent donc et la dirigèrent de 1918 à 1948. Dès 1907 ils avaient réfléchi à bâtir un État tampon au Proche Orient sur les futurs décombres de l’Empire Ottoman qu’ils savaient moribond et dont ils lorgnaient les territoires. Mais, cet État devait aussi contrôler les richesses présentes dans le sol et faisait partie d’un plus vaste plan visant à diviser le monde arabe que la chute des Ottomans rendrait inéluctablement libre, plan qui donna lieu à un partage de Proche et Moyen Orient entre les futures puissances coloniales, la France et la Grande Bretagne en 1916. L’années suivante, le projet prend corps avec la fameuse « Déclaration Balfour », restée secrète jusqu’à la victoire contre les Turcs, alliés des Allemands durant la Première Guerre Mondiale. Cette déclaration du ministre des Affaires étrangères britannique envoyée aux dirigeants du mouvement sioniste, leur proposait de créer en Palestine un « Foyer National Juif ». C’est ce qui a accéléré l’immigration de Juifs européens dans les années 20 et 30 en Palestine. La Seconde Guerre Mondiale est le temps du passage de témoin. Les USA remplacent le Royaume Uni comme puissance impérialiste dominante puis prennent en main l’affaire de l’État tampon, et pour la première fois lors d’une conférence en 1942[2], évoquent l’idée non plus d’un foyer national, mais d’un État juif.
L’ONU qui se constitue alors et compte peu d’États, la décolonisation n’ayant pas eu lieu décide sans consulter les Palestiniens vivant sur ce sol depuis des millénaires, d’un partage de la Palestine mandataire en deux États, un juif et un arabe. Toutes les puissances impérialistes appuient ce projet. Malheureusement, l’URSS se fourvoie en l’approuvant aussi. Quand les sionistes proclament l’État d’Israël, ils conquièrent par la guerre une partie de ce qui était destiné à figurer dans l’État arabe, chassant près de 800.000 Palestiniens devenus des réfugiés. Et depuis Israël est invariablement soutenu dans ses activités guerrières, meurtrières, d’oppression coloniale par l’impérialisme dominant US et ses vassaux, notamment l’Allemagne et la Grande-Bretagne et plus récemment la France. C’est toujours le cas pour le génocide en cours. Comme le dit Georges Abdallah « L’entité sioniste est le prolongement organique de l’impérialisme occidental. ».
3. Un récit mythique et mensonger.
La justification de la présence des émigrants venus d’Europe tient en une explication sommaire : il y aurait un peuple « juif » ayant été dispersé dans le monde antique à la suite de la prise du second temple en 79 de notre ère par les Romains. Or, les seules sources sont religieuses. Par exemple, pour l’épisode de 79 on a appris récemment, alors que la légende mythique nous donnait à penser que les défenseurs hébreux de Massada avaient soutenu un siège contre les Romains qui aurait duré plus d’un an, en réalité, l’archéologie montre qu’il n’a pas pu dépasser, voire atteindre trois semaines. Le mythe de royaumes hébreux dominants est également fortement battu en brèche. Tout ce que nous savons, en vérité, c’est que l’Egypte pharaonique a longtemps dominé cette région, et l’archéologie ancienne nous donne à côtoyer des sédentaires (On a retrouvé des os de porc) et des nomades (On n’en a pas retrouvé).
Mais, ce qui prime c’est le récit. Les historiens sionistes, au XIXème siècle, ont laïcisé la Bible pour en faire un document historique. Pour l’histoire il ne peut être considéré que comme une vague référence, moins que le plus ancien texte sémite, l’Epopée de Gilgamesh ou le plus ancien récit grec, l’Iliade, parce que ce n’est pas une épopée mais un texte à unique vocation religieuse. Et les auteurs de cette laïcisation et leurs successeurs n’étaient pas dupes. Ben Gourion, le premier principal dirigeant de l’État sioniste, athée notoire, a pu déclarer : « Dieu n’existe pas, mais il nous a donné une terre. ».
Ce qui reste de la Bible a été remis au goût du jour et tambouriné par la propagande sioniste, c’est la notion de « peuple juif ». En réalité, il y a plusieurs peuples juifs. On en connaît au moins quatre, les Ashkénazes, ou peuple yiddish, qui vivent ou vivaient en Europe centrale et de l’Est, les Séfarades, berbères originaires du Maghreb, dont certains sont passés en Espagne, chassés par les rois catholiques après la prise de Grenade, les juifs d’Ethiopie, que l’on appelle les falashas, sont maltraités et exploités en Israël et ceux du Yémen qui, selon la légende descendraient de Salomon et de la reine de Saba. A part les derniers, aucun ne sont des sémites, ce sont des descendants de convertis. Voilà qui fait tomber tout le récit.
Ce qui change aujourd’hui par rapport à l’époque de Ben Gourion, c’est que la plupart des sionistes, notamment ceux des mouvances politiques gouvernant en ce moment croient au récit biblique et par voie de conséquence, que l’État sioniste devient de plus en plus théocratique. Netanyahu a fait voter par la Knesset en 2018 le fait que « Israël est l’État-Nation du peuple juif ». Et on a pu entendre le génocidaire Meyer Habib dire que les juifs installés en Judée Samarie (nom donné par les sionistes à la Cisjordanie, pour mieux pouvoir l’annexer) ne sont pas des colons comme les Français en Algérie, parce qu’ils descendent des Hébreux.
En réalité, les seuls descendants des Hébreux doivent être au sein du peuple palestinien, des descendants de convertis à l’islam.
4. La propagande : l’inversion par le terrorisme et l’antisémitisme.
Nous le voyons bien, dès qu’il s’agit de défendre la cause palestinienne, les organisations sionistes, leurs amis et leurs relais nous balancent l’apologie du terrorisme et l’antisémitisme. Leur but est simple, faire apparaître le peuple colonisateur et l’armée d’occupation comme des victimes. Le journaliste de Haaretz, Gideon Levy disait en novembre 2023 : « Il y a eu beaucoup d’occupants dans l’histoire, il y a eu des occupants plus terribles qu’Israël, mais Israël est le seul occupant qui se fasse passer pour une victime. ». Cette rhétorique s’appuie d’abord sur le pseudo droit d’Israël à se défendre ; plus personne ne peut croire que c’est ce qu’il fait à Gaza, ni en transformant Tyr et Balbek en des ruines. Et sur le droit d’Israël à exister, à exister éternellement, nous y reviendrons.
Prenons d’abord le concept de terroriste. Le récent anniversaire du soulèvement algérien le 1er novembre 1954 a permis de rafraichir certaines mémoires au sujet de l’utilisation de ce concept, il a servi, durant toute la période de décolonisation à désigner les opposants armés aux puissances coloniales, les combattants de la libération nationale. Houari Boumediene, Yasser Arafat, Nelson Mandela ou Eloi Machoro ont été ainsi qualifiés. Auparavant, les occupants nazis avaient utilisé ce mot pour désigner les Résistants armés et notamment les Communistes. Pierre Stamboul, principal dirigeant de l’UJFP, fils d’un Résistant des FTP-MOI, organisation à laquelle appartenait Missak Manouchian, disait lors d’une prise de parole « Je suis fils de terroriste, et j’en suis fier. ».
Mais l’impérialisme dominant US a bouleversé le sens du mot après le 11 septembre 2001. Oubliées les luttes de libération nationale, le concept de terroriste est désormais accolé aux bandes armées mafieuses que les USA ont armées et soutenues et qui se sont retournées contre eux. Ces bandes armées, comme Al-Qaïda, la première à bénéficier du nouveau sens du terme terroriste, ont en commun d’être idéologiquement fascistes islamistes. Notons que c’est tout de même à géométrie variable. Lors de la tentative des impérialistes occidentaux de faire tomber le régime baasiste en Syrie, si DAESH était présenté comme le mal (avec beaucoup d’ambiguïtés tout de même sur la provenance de ses armes), d’autre organisations, relevant du même profil idéologique, étaient soutenues officiellement ; le ministre des Affaires étrangères français de l’époque, Laurent Fabius, a pu déclarer dans un journal, que les miliciens fascistes du Front Al-Nosra (suite d’Al-Qaïda) faisaient « du bon boulot » ; sans compter que ces gens-là et les milices turkmènes au service d’Erdogan étaient qualifiées par le petit-bourgeois de gauche Olivier Besancenot de « Révolutionnaires syriens ». L’utilisation de ce sens nouveau du concept a pour but de diaboliser la Résistance palestinienne d’en faire des « terroristes » dont le combat ne serait pas lié à la résistance d’un peuple colonisé. Il s’agit d’assimiler le Hamas à DAESH et d’interdire de le considérer et encore plus de le désigner comme une organisation de résistance anticoloniale, et donc d’effacer la situation coloniale.
Nous avons écrit un article au sujet de la nature du Hamas et de ses rapports avec les Frères Musulmans qui eux, sont des fascistes. Si certains dirigeants politiques du Hamas ont eu une attitude similaire à celle du Qatar lors de la guerre en Syrie, une attitude de soutien total aux impérialistes occidentaux, cela n’a jamais été le cas des branches de Gaza, depuis que Sinwar en a été le dirigeant. Pour le Parti Révolutionnaire Communistes les choses sont claires, nous avons des divergences philosophiques importantes avec les combattants du Hamas à Gaza, mais ils font partie de la Résistance palestinienne parce qu’ils sont reconnus comme tels par les Palestiniens et par les autres mouvements de résistance ; d’ailleurs encore une fois il faut répéter que le Hamas n’était pas seul le 7 octobre, quatre autres organisations de la Résistance palestinienne, dont deux marxistes étaient à leurs côtés. Nous l’avons dit depuis le début : les seuls qui peuvent décider qui est un mouvement de la Résistance palestinienne, ce sont les Palestiniens. Pour mieux diaboliser et faire oublier la colonisation les media officiels, en France, toujours en bataille pour le titre de meilleur supporter d’Israël, nous abreuvent du concept de bouclier humain, alors que les seuls qui en utilisent sont les militaires sionistes ou laissent entendre que le récit de l’occupation, comme quoi les hôpitaux, les écoles, les locaux de l’UNRWA abriteraient des « centres de commandement » du Hamas. Quand on sait qu’ils ont trouvé Yahya Sinwar par hasard, avant de le tuer, il y a franchement de quoi douter surtout que, jamais l’armée d’occupation n’a été en mesure de prouver ces accusations. De même, toutes les personnes qui ont vécu à Gaza durant le temps du blocus, notamment celles de l’UJFP ont démenti l’idée d’une dictature du Hamas sur les Palestiniens de Gaza.
L’autre argument utilisé est celui de l’antisémitisme, en assimilant l’antisionisme ou la critique de l’État colonial à du racisme, la dernière en date qui a bénéficié de cette insulte est la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, qui dénonce inlassablement la colonisation depuis 1948 et a présenté un rapport accablant sur les exactions sionistes à Gaza. Nous savons bien que c’est de la manipulation, il suffit d’évoquer le nombre de juifs antisionistes pour le prouver. Le but est d’assimiler Israël à tous les juifs du monde, d’empêcher toute critique et toute remise en cause de son existence en tant qu’État colonial. Or si une nation a un droit inaliénable à un État, un État ne peut prétendre à exister éternellement sous la forme qu’il revêt, surtout si c’est un État colonial. Dire cela n’est pas vouloir « jeter les juifs à la mer », c’est revendiquer la fin de la colonisation et l’égalité pour tous les habitants de la Palestine. Pour le Parti Révolutionnaire Communistes, c’est le fait colonial, c’est-à-dire l’existence de l’État sioniste qui est la cause de tous les conflits au Proche Orient, il doit donc disparaître en tant qu’État colonial et théocratique, et laisser la place à une autre forme d’État.
5. Il faut combattre tous les sionistes.
Il est de bon ton, notamment chez les gens de gauche en France, de s’en prendre uniquement au « gouvernement d’extrême droite de Netanyahu ». Cela permet de ne pas s’en prendre aux fondements de l’affaire, le projet sioniste et l’existence de l’État d’Israël, à peine si on les entend parler de la colonisation. Il faut rapprocher cela de leur combat politique : la gauche contre la droite et l’extrême droite et non les révolutionnaires contre le capitalisme. Ils sont favorables à l’aménagement du capitalisme, ne remettent pas en cause son existence, il n’y a donc pas de raison objective qu’ils remettent en cause le sionisme, ayant fait ses preuves comme outil efficace de l’impérialisme.
Il n’y a pas de sionistes de droite et sionistes de gauche, il n’y a que des sionistes, et ils sont tous d’accord ; ils ont tous voté l’expulsion de l’UNRWA, s’ils divergent sur la question des captifs, ils sont fondamentalement d’accord (même si certains le disent plus haut que d’autres) pour la recolonisation de Gaza, l’éradication des Palestiniens et pour « finir la besogne que Ben Gourion a laissée inachevée en 1948 ».
6. Ce que nous dit cette guerre, c’est que ça ne fonctionne pas
Ces mots sont ceux d’Elias Sambar, militant palestinien, ancien proche de Yasser Arafat, professeur d’université. Ils révèlent l’admiration de l’intellectuel envers les travailleurs, le peuple, qui, malgré toutes les horreurs, résiste à l’oppression.
Les sionistes ont plusieurs objectifs : terroriser les Palestiniens de Gaza pour les faire partir ; perpétrer un génocide pour en tuer le plus possible ; raser tout le passé de Gaza ; et vaincre la Résistance armée palestinienne. Si le deuxième et le troisième sont en bonne voie de réussir, ni le premier ni le dernier ne sont atteints. Malgré toute l’horreur de la campagne militaire d’éradication de l’armée sioniste dans le Nord de Gaza, la Résistance armée tient encore une bonne partie du camp de Jabalya. L’armée d’occupation a de nouveau recours à des bombardements parce que sa progression au sol est enrayée. C’est la même chose au sud du Liban. La Résistance armée libanaise organisée autour du Hezbollah empêche toute progression au sol des sionistes. L’armée israélienne n’a qu’une seule supériorité, celle des airs, elle l’a aussi quand elle mitraille des civils, fait exploser des bâtiments, mais face à des combattants formés à la guérilla urbaine ou à la guérilla tout court, la dénommée Tsahal ne peut manifestement rien.
L’histoire nous l’a montré au Vietnam, en Algérie, à Cuba et ailleurs, la Résistance au colonialisme peut subir des défaites mais elle finit toujours par l’emporter. Le Parti Révolutionnaire Communistes rend hommage à la Résistance du peuple de Gaza, à son combat, sous toutes ses formes, contre l’État colonial sioniste. La Palestine a une importance cruciale dans notre monde impérialiste actuel, c’est le symbole de la Résistance au colonialisme, de la Résistance à l’oppression capitaliste.
7. Le combat du Parti Révolutionnaire Communistes.
Le déploiement de sa force militaire au Liban, les plans pour détruire toute vie palestinienne dans le nord de Gaza, la mainmise grandissante sur les terres des Palestiniens de Cisjordanie ne changent rien à l’affaire, l’État sioniste montre ses muscles pour cacher qu’il n’arrive pas à atteindre ses buts. Les Palestiniens, avec ou sans armes, résistent et l’armée d’occupation est en difficulté, l’État sioniste lui-même est au bord de la rupture. La Résistance libanaise malgré les coups portés s’organise et veille. Voilà de quoi mettre du baume au cœur à celles ceux qui combattent à leur manière pour la libération de la Palestine. Si les buts des sionistes sont désormais clairs, il y a loin de la coupe aux lèvres !
Comme tous ces partisans de la libération de la Palestine dans le monde, nous continuons et nous continuerons inlassablement d’exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent, de même que l’accès libre aux humanitaires dans toute la Bande de Gaza et le retrait total des forces d’occupation de l’enclave. Mais, cela ne saurait suffire.
Une paix juste, c’est le démantèlement des colonies, le retour des réfugiés et un Etat palestinien indépendant. Ce qui empêche une telle paix c’est l’existence d’un Etat colonial. Les travailleurs d’Israël ne peuvent être libres s’ils ne rompent pas avec le sionisme, s’ils continuent de se trouver objectivement dans le camp des colonisateurs. La solidarité avec la Palestine ne peut se contenter de phrases générales sur la paix. Il faut un Etat où tous les habitants jouissent des mêmes droits et puissent vivre ensemble quelles que soient leur origine, en l’occurrence, un État palestinien démocratique. De même, la lutte de libération nationale du peuple palestinien n’a pas besoin de compassion mais d’un réel soutien politique et d’actions de solidarité internationaliste. Et pour la France, où les Révolutionnaires, comme ailleurs doivent combattre d’abord leurs capitalistes, cela commence par la lutte politique contre le soutien de l’impérialisme français à l’État colonial sioniste.
C'est pourquoi, le Parti Révolutionnaire Communistes entend continuer de rassembler tous ceux qui veulent un cessez le feu immédiat pour que cesse le massacre des Palestiniens et se prononcent pour la paix. Pour nous, cela passe par le soutien aux revendications fondamentales du mouvement de libération nationale palestinien, surtout après l’assassinat d’un de ses dirigeants : fin immédiate de l'agression militaire sioniste, droit au retour des réfugiés et formation d'un État palestinien sur le territoire de la Palestine mandataire.
[1] Nous rappelons, au passage, les 3 publications de notre parti au sujet de l’Histoire de la Palestine : Palestine 1ère Partie Guerre Israël/Hamas ? NON !! (2023)
https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/ocuments/2538-palestine-ier-partie-guerre-israel-hamas-non
Troisième partie : De la guerre de 1948 à la guerre de 1967 Emergence et affirmation du mouvement palestinien de libération nationale. (2024)
https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/documents/3044-une-histoire-de-la-palestine-troisieme-partie-de-la-guerre-de-1948-a-la-guerre-de-1967-emergence-et-affirmation-du-mouvement-palestinien-de-liberation-nationale
https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/documents/3044-une-histoire-de-la-palestine-troisieme-partie-de-la-guerre-de-1948-a-la-guerre-de-1967-emergence-et-affirmation-du-mouvement-palestinien-de-liberation-nationale
[2]. La Conférence de Biltmore a été convoquée par la Conférence Sioniste Extraordinaire et s'est tenue du 6 mai au 11 mai 1942 à New York en présence d'un grand nombre d'organisations sionistes. L'objectif initial de la Déclaration Balfour et du Mandat qui reconnaissait que le lien historique entre le peuple juif et la Palestine était de leur donner la possibilité, comme l'a déclaré le Président Wilson, de fonder un Etat juif »