Gantry 5

 

N° 894 10/10/2024  Le 7 octobre 2023, le conflit colonial, en cours depuis 75 ans en Palestine, a connu un épisode sanglant et inédit. La Résistance palestinienne (des miliciens armes du Hamas, du FPLP, du FDLP, du Jihad Islamique) est sortie de la prison à ciel ouvert qu'est pour des millions de palestiniens la Bande de Gaza, un véritable camp de concentration, et s'est attaquée à des militaires et des civils israéliens, à  des membres de l'État colonial oppressif.
Depuis un an que la guerre sanglante livrée par l'État colonial sioniste aux Palestiniens colonisés est entrée dans cette phase aiguë et génocidaire, quiconque connaît le réel peut faire plusieurs constats.
Le projet colonial sioniste apparaît dans sa vérité crue, dans toute son horreur. Il s'agit tout simplement de terminer le travail que Ben Gourion à laissé inachevé en 1948. En clair, chasser le plus possible de Palestiniens et en tuer le plus possible.
Ce génocide, qui se poursuit sous nos yeux, les parangon de la "démocratie" et des "Droits de l'Homme", politiciens, "experts", ou "journalistes" au service de l'impérialisme occidental, œuvrent jour après jour pour le cacher, le taire. Ils font tout pour déshumaniser et invisibiliser les Palestiniens, pour ne pas parler de la destruction systématique par les sionistes des hôpitaux,  des écoles, des universités, des structures de l'ONU, de tous les lieux de refuge, des bâtiments historiques de Gaza, notamment les édifices religieux musulmans et chrétiens.
Au contraire,  ils n'ont de cesse de relayer la propagande sioniste, la narration officielle de l'État colonial. 
C'est d'abord le récit mensonger du 7 octobre : les inventions, comme les bébés décapités ou les viols ; la procédure Hannibal, jamais mentionnée ; le passage sous silence du fait que, dans la zone attaquée par les Résistants Palestiniens, il y avait, en 1948, 16 villes et villages palestiniens, qui ont été détruits, et leurs habitants tués où chassés vers Gaza.
C'est aussi la reprise, contre toute évidence, du leitmotiv : "Israël à le droit de se défendre", alors qu'il est l'agresseur depuis 75 ans et que, curieusement,  le droit à  se défendre des Résistants palestiniens et libanais n'est jamais évoqué.
Les buts militaires des sionistes ne sont pas atteints. "Ce que nous dit cette guerre, c'est que ça ne marche pas.", comme dit Élias Sambar. La Résistance palestinienne est toujours debout à Gaza et la Résistance libanaise empêche la pénétration de l'armée génocidaire au sud du pays
La répression,  dans le monde impérialiste occidental, contre les militants de la solidarité avec la Palestine,  les anticolonialistes ou les simples partisans du cessez le feu, est inouïe. L'instrumentalisation de l'antisémitisme,  qui fait que même des Juifs en sont accusé, la complaisance envers les propos inacceptables des tenants du génocide ont atteint des proportions inédites, de même que la répression policière et judiciaire.
La soi-disant "solution à deux États" montre son vrai visage, elle est irréaliste,  injuste. Elle constitue seulement un paravent pour continuer la colonisation, comme nous avons pu le voir depuis Oslo. Cette "solution", c'est la négation du retour des réfugiés.  Où donc pourraient retourner ceux qui ont été chassés d'Haïfa ou du sud d'Israël ? De plus, elle n'abolit pas la nature coloniale de l'État sioniste. Elle est une manière de dire : " Continuez à être un État raciste, un État d'apartheid, continuez à opprimer, à discriminer.
Alors, un an après le début du génocide, le Parti Révolutionnaire Communistes soutient plus que jamais le combat anticolonialiste de la Résistance palestinienne et celui de la Résistance libanaise contre l'armée d'occupation qui veut envahir son pays et que Netanyahou menace du même sort que Gaza.
Le Parti Révolutionnaire Communistes entend continuer de rassembler tous ceux qui veulent un cessez-le-feu immédiat, que cesse le massacre des Palestiniens et se prononcent pour la paix. Pour nous, cela passe par le soutien aux revendications fondamentales de la Résistance palestinienne : fin immédiate de l'occupation militaire sioniste, démantèlement des colonies, retour de tous les réfugiés et formation d'un État palestinien sur le territoire de la Palestine mandataire.
Paris le 9 octobre 2024