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N° 871 02/05/2024  Débat imaginaire, mais réaliste, d’un militant du Parti Révolutionnaire Communistes avec un travailleur qui veut la paix, que cesse le massacre des Palestiniens et s'interroge
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Vous militez pour les droits du peuple palestinien, mais vous semblez ne pas prendre en compte les Israéliens. Vous assimilez Israël et le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu et vous ne condamnez pas le massacre du 7 octobre ni les prises d’otage…
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
Si vous voulez bien, je préfère revenir dans un second temps sur les derniers points, autour de l’attaque du 7 octobre.
Pour le reste, notre position est claire. Cette guerre n’a pas le caractère de guerre impérialiste comme toutes les autres que nous connaissons en ce moment, que ce soit en Ukraine, au Congo ou au Soudan, ou partout ailleurs. Les blocs impérialistes s’y affrontent indirectement, ou directement en Ukraine, et il ne s’agit que de savoir lequel mettra la main sur les richesses. Nous ne soutenons personne dans ces guerres, semblables à celle de 1914, ce qui ne nous empêche pas d’affirmer que la Guerre d’Ukraine trouve sa source dans le coup d’Etat fasciste du Maïdan, ni que le champion des USA, le Rwanda est totalement derrière les soi-disant milices locales du Kivu, au Congo.
La guerre en Palestine est d’une toute autre nature. Il oppose un peuple colonisé, les Palestiniens et un État colonial, Israël. Jamais, nous, communistes, ne pourrons mettre sur le même plan l’État sioniste et les colonisés qu’il opprime. Le colonialisme n’a pas disparu de la Terre, il perdure, mais sous des formes différentes, néocolonialistes, où les multinationales surexploitent directement ou à travers des gouvernements à leur service les travailleurs indigènes. En Palestine, nous avons une situation semblable à celle d’avant la décolonisation, aux XIXème et XXème siècles. C’est le dernier lieu de l’ancienne version du colonialisme, c’est pourquoi il est plus qu’important de mettre fin à cette exploitation coloniale et de libérer les Palestiniens de ce joug.
 
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Vous avez l’air de dire que tous les Israéliens sont coupables. Mais ceux de gauche, qui manifestent contre l’extrême droite sont différents. Tous les Israéliens ne sont pas des colons, il n’y avait pas, avant le 7 octobre, de colon à Gaza.
Par ailleurs, le peuple français dans son ensemble n’était pas responsable de la colonisation de l’Algérie, il en est de même pour le peuple israélien.
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
Précisons d’abord que la situation dont nous parlons a ceci de différent de la colonisation de l’Algérie par la France que la colonisation se passe à l’intérieur même de la Palestine, le pays que des colons juifs ont occupé en partie avec l’aides des impérialistes britanniques en 1948 et que les dirigeants souhaitent annexer totalement. Par ailleurs, la colonisation française en Algérie était une colonisation classique d’exploitation, alors que la colonisation israélienne en Palestine est une colonisation de substitution, dont le but est de tuer ou d’expulser du territoire le maximum d’autochtones, de ne garder que ceux qui accepteraient de vivre à genoux.
Est-ce à dire que tous les Israéliens sont coupables ? Ce n’est pas ce que nous disons. Ceux que l’on appelle les « Arabes israéliens » sont également considérés comme des citoyens de seconde zone dans cet État d’apartheid, ils n’ont aucune part à la colonisation. Il existe aussi des Juifs israéliens qui combattent pour une vraie paix, pour les droits des Palestiniens, mais ils sont peu nombreux. Le Parti Communiste Israélien a une position totalement anticolonialiste, ce n’est pas un parti sioniste et nous avons un profond respect pour tous ses militants qui combattent jour après jours contre la colonisation et la déshumanisation des Palestiniens. Mais, un député du PCI peut se voir interrompu dans sa prise de parole et chassé du lieu par des gens du Likoud sans que personne n’y trouve à redire.
La question de la responsabilité collective d’une majorité d’Israéliens se pose, de plus en plus directement. Par exemple, comment apprécier le fait que des centaines de jeunes soient allés organiser et participer à une fête à quelques encablures de la prison à ciel ouvert de Gaza ? Un territoire victime d’un blocus intégral depuis 17 ans où des jeunes du même âge étaient confinés et n’avaient aucun droit de participer à cette fête ? C’est Marx qui le disait : « Un peuple qui en opprime un autre ne peut être libre ».
Le problème, c’est le sionisme qui est un projet colonial et la création unilatérale de l’État d’Israël en 1948, suivi de la Nakba, entre 700 et 800.000 Palestiniens chassés de leurs terres et de leur maison, sans possibilité de retour, par l’État sioniste, sans parler de ceux qui furent tués, comme les victimes du massacre de Deir Yassin, perpétré par l’Irgoun, une des organisations juives armées.
 
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Mais, il y a aussi des sionistes de gauche et la création de l’État d’Israël a été décidée par l’ONU, avec le vote positif de l’URSS.
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
Il faut revenir à l’histoire, pour rétablir la vérité qui n’est pas celle des media, ni en France, ni dans les autres pays impérialistes occidentaux.
L’histoire du futur État d’Israël commence bien avant sa création. Dès le début du XXème siècle, les dirigeants impérialistes britanniques et français envisageaient la destruction totale de l’Empire Ottoman, alors déliquescent, et planifiaient la « vente à la découpe » qui allait suivre. En 1907, le premier ministre libéral, Campbell Bannerman, met en place au sein de la Chambre des Communes une commission pour travailler sur la question. La conclusion en est la nécessité de la création d’un État tampon au Proche Orient afin de veiller aux intérêts des entreprises capitalistes britanniques et à la division du monde arabe. Ce n’est que 10 ans plus tard, en 1917, pendant la Première Guerre Mondiale, que le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’Union nationale, le conservateur Balfour, évoque dans sa déclaration tenue secrète, afin de continuer à tromper les roitelets arabes qui combattent aux côtés de l’armée britannique, l’idée de créer en Palestine un « Foyer national Juif ». Cette déclaration est faite en accord avec les dirigeants français et les dirigeants sionistes.
Le projet sioniste consiste à trouver un endroit où s’installeraient le plus grand nombre possible de Juifs d’Europe, les Ashkénazes, et de le coloniser. Plusieurs endroits ont été envisagés, comme l’Ouganda, l’Australie, etc. Mais la Palestine correspond au récit sioniste mythifié d’une bible laïcisée et utilisée comme document historique développé par le mouvement sioniste. La suite, ce seront des achats de terres aux hobereaux ottomans ou arabes pour y loger des colons juifs par les banquiers juifs britanniques et même allemands. Le résultat est que, dans la Palestine mandataire britannique, avant la seconde guerre mondiale, vivent 1/3 de juifs dont quelques autochtones et une majorité d’émigrés d’Europe centrale ou de l’est.
Le Conseil de sécurité de l’ONU vote la partition de la Palestine mandataire avec un État juif comprenant 51 % du territoire et un État arabe partagé en morceaux qui ne communiquent pas. Effectivement, l’URSS vote pour ce projet. Mais, armées depuis belle lurette par les Britanniques, entraînés lors de la répression de la grande révolte arabe entre 1936 et 1939, les milices armées juives, la Haganah et l’Irgoun s’emparent en chassant les occupants et en semant la mort de 76 % du territoire et autoproclament leur État. Ce qui reste de la Palestine mandataire, la Bande de Gaza devenue égyptienne, qui accueille nombre de réfugiés et la Cisjordanie, appartenant alors au royaume de Jordanie, sont conquises en 1967.
C'est pourquoi nous avons publié une courte histoire de la Palestine qui est complètement occultée par l'idéologie dominante[i].
Nous insistons : le projet commun à tous les sionistes est d’annexer ces deux territoires pour former le mythique « Eretz Israël »[ii] et d’en chasser tous les autochtones, que ce soit par l’exil ou par la mort. Golda Meir, alors première ministre travailliste, donc symbole du soi-disant sionisme de gauche, ne déclarait-elle pas en 1969 : « On nous demande d’évacuer les territoires occupés ; mais il n’y a rien de tel : le peuple palestinien n’existe pas. » ? Tout le sionisme est un projet colonial reposant sur un mensonge originel : « Un peuple sans terre pour une terre sans peuple ».
 
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Mais, est-ce que cela justifie le terrorisme ? Vous ne condamnez pas le Hamas, pourtant, il est aussi responsable de la situation que Netanyahu, par le massacre commis le 7 octobre. Ne croyez-vous pas que cet acte des terroristes a encouragé les extrémistes, en Israël à organiser ce que vous dites être le projet sioniste ? Et que dites-vous à propos des otages ?
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
S’agissant de l’attaque du 7 octobre 2023, la première chose que nous disons est que la plupart des gens qui en parlent, en tout cas toutes celles et tous ceux qui incriminent le Hamas et parlent de massacre se basent sur une seule et unique version des événements : celle de la propagande de l’Etat sioniste d’Israël. Ce récit est à jamais invérifiable, pourtant, des précautions auraient dû être prises par les gens de bonne foi, car le récit est celui d’un l’État menteur, bâti sur un mensonge originel, dirigé par un champion du monde du mensonge : Netanyahu.
Si ce ne fut pas le cas en France, en Israël même, des journalistes, notamment ceux de Haaretz, ont enquêté et découvert des anomalies. Les maisons détruites des kibboutz ne pouvaient l’avoir été par des armes légères, mais par des obus de chars. Qui avait des chars le 7 octobre ? Poser la question c’est y répondre. Il y a eu au moins deux témoignages de captives des Palestiniens libérées qui ont vu l’armée tirer sur tout le monde, combattants palestiniens comme captifs israéliens. Une partie des morts de la « rave party » ont été tués par des tirs d’hélicoptères. Quand-aux récits mythiques, ils se sont révélés faux : d’abord la légende des bébés décapités, qui semble être récurrente dans les différentes propagandes de guerre et celle des viols. Notons, à ce dernier sujet, que le New York Times avait écrit un article à charge, sans preuve, en décembre 2023, annonçant le lancement d’une grande enquête et qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Le résultat est qu’en mars dernier, le même journal, a dû reconnaître, dans un nouvel article, que ni leur enquêtrice, ni la police israélienne n’avait trouvé de victime. Donc, nous ne nous prononçons pas sur un événement dont celles et ceux qui en connaissent vraiment le déroulement ne le diront jamais.
Ensuite, toute la propagande sioniste, amplement relayée dans nos media, consiste à faire du 7 octobre le début de quelque chose, sans jamais en chercher les causes, hors de tout contexte. Or, rien n’a commencé le 7 octobre, l’attaque des combattants palestiniens est un épisode dans la longue guerre coloniale que, depuis sa création, l’État sioniste mène au peuple palestinien. Ce n’est pas un début, mais une riposte.  Les combattants palestiniens, qui, il est bon de le rappeler appartenaient à 5 organisations palestiniennes, dont le Hamas, mais pas seulement, les marxistes y étaient aussi (FPLP et FDLP) sont sortis de la cage où on les enfermait depuis 17 ans et ont objectivement permis que la question palestinienne, que tout le monde avait glissée sous le tapis, ressorte au grand jour.
Nous ne reprenons pas le qualificatif de terroriste, tout droit sorti de l’idéologie dominante. Il a été utilisé par tous les États coloniaux pour discréditer leurs opposants armés, en Algérie, en Afrique du Sud et ailleurs. Mandela était un « terroriste » pour les USA ; sans parler des « terroristes » résistants ainsi appelés par les nazis. Enfin pour citer Pierre Conesa, essayiste et ancien haut fonctionnaire : « Le terrorisme, ce n’est pas une idéologie, c’est un moyen d’action. C’est George Bush, après le 11 septembre 2001, qui a inventé le concept de terrorisme comme courant idéologique ». Ajoutons que ce terme permet à Israël et ses relais d’assimiler le Hamas à DAESH, alors que l’un combat pour libérer un territoire et l’autre est une organisation fasciste, maffieuse, utilisée par l’impérialisme dominant.
Pour nous, le Hamas est une organisation de la résistance palestinienne. Nous sommes bien plus proches du FPLP, mais les Palestiniens reconnaissent le Hamas comme tel. Et nous pensons que personne d’autre que les Palestiniens ne peut décider qui est une organisation de résistance palestinienne et qui n’en est pas une. Tout Français, au nom de Voltaire et des prétendus Droits de l’Homme, qui prétend que le Hamas n’est pas une organisation de résistance fait preuve de néocolonialisme.
En soi, cet acte n’a pas exacerbé les volontés annexionnistes des sionistes, le projet de Grand Israël débarrassé des Palestiniens existe depuis plus d’un siècle, sa mise en place est envisagée au moins depuis vingt ans. Elle aurait eu lieu quoi qu’il arrive, avec ou sans le 7 octobre et aurait probablement été d’autant plus facilitée si l’attaque n’avait pas existé.
Enfin, nous n’utilisons pas le mot otage, mais captifs, dans une guerre, on ne parle pas d’otages. A ce compte-là, les milliers de prisonniers palestiniens sans jugement, ou avec un jugement sans possibilité réelle de se défendre, où le verdict est déjà décidé avant le procès, ne sont-ils pas des otages des sionistes ?
 
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Alors, Israël est responsable de tout, il ne trouve pas grâce à vos yeux. Ne pensez-vous pas que cette position emmène à l’antisémitisme, puisqu’elle nie l’existence d’Israël, l’État juif, bâti pour les survivants de la Shoah ? D’ailleurs beaucoup de gens qui tiennent des discours voisins du vôtre sont accusés d’antisémitisme en France et accusés d’apologie du terrorisme.
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
Nous avons dit tout à l’heure pourquoi et par qui l’État d’Israël avait été bâti ; comme vous pouvez vous en rendre compte facilement, l’idée est bien antérieure à l’Holocauste. Il n’est utilisé que dans un but de propagande, il est instrumentalisé par les dirigeants sionistes depuis 1948 pour justifier le vol des terres, le statut colonial et le régime d’apartheid.
Critiquer l’État colonial, avec une orientation de plus en plus théocratique d’Israël n’a rien à voir avec de l’antisémitisme, c’est de l’anticolonialisme. Nous sommes conscients, et d’autres avec nous, que l’existence de l’État d’Israël est le principal obstacle à la paix en Palestine. Dire cela n’est pas vouloir « jeter les juifs à la mer », mais militer pour un État unique laïque, avec tous les occupants actuels de la terre de Palestine, et le retour des réfugiés palestiniens de 48 et d’après.
Pour ce qui est des accusations d’antisémitisme en France, nous sommes très clairs. Ces accusations ne sont qu’une instrumentalisation en vue de faire taire la voix des défenseurs de la cause palestinienne, pas ceux qui parlent d’une paix générale, fictive, sans contenu, mais ceux qui, a minima, même s’ils ne parlent pas toujours d’État colonial, dénoncent la responsabilité d’Israël.
Quand-aux plaintes pour « apologie du terrorisme », elles sont portées principalement par « l’Organisation Juive Européenne », qui est composée de fascistes sionistes, un ersatz du Betar. Le but de ces gens-là est bien connu, le fameux Grand Israël en chassant de Palestine ses occupants originels. Et nous dénonçons aussi le rôle joué par l’État français dirigé par Macron, puisque Dupont-Moretti a donné des consignes pour que toutes les plaintes soient déclarées recevables. C’est du délit d’opinion. Ces gens, les valets des capitalistes français comme les sionistes, ont peur. Le mouvement mondial de solidarité avec la Palestine leur fait craindre pour l’avenir de leur grand-œuvre : l’État sioniste débarrassé des Palestiniens, pouvant ainsi continuer son rôle de gendarme du Proche-Orient au nom de l’impérialisme US.
 
Le travailleur qui veut la paix et que cesse le massacre des Palestiniens
Vous ne croyez pas à la solution à deux États ? Pourtant, elle est portée par toute la gauche française. Mais alors que proposez-vous ?
 
Le militant du Parti Révolutionnaire Communistes
Nous ne croyons pas à la soi-disant « solution à deux États », parce que c’est un leurre. C’est un leurre parce que personne n’en veut, ni Netanyahu, ni Biden et Macron, qui s’y disent favorable. Le premier empêche la reconnaissance d’un État palestinien par son veto, le second refuse toute sanction diplomatique ou économique envers l’État sioniste.
C’est un leurre parce que nous savons déjà ce que cela donne. Les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont testé ce qu’était la solution élaborée par les sionistes favorables aux deux États avec les accords d’Oslo. La Cisjordanie est grande comme le département de l’Ardèche ; sur ce territoire, elle compte cent check points !!! Et pour donner un exemple de ce que peut être la vie dans ce territoire occupé en « paix » selon Oslo, une jeune femme résidente à Jérusalem Est, vivant chez ses parents, qui s’installerai à Ramallah pour rejoindre son amoureux perdrait son titre de résidente et, donc, le droit d’aller voir ses parents. Voilà ce que c’est que la « paix » des Accords d’Oslo.
Quand-à ce que revendique le Parti Révolutionnaire Communistes, c’est ce que nous rappelons en fin de tous nos articles sur la Palestine.
La question palestinienne, la lutte de libération nationale de son peuple doivent rester la préoccupation majeure des peuples et des travailleurs du monde. Dans ces conditions, s’il est urgent et fondamental de réclamer un cessez-le-feu immédiat et permanent, de même que l’accès libre aux humanitaires dans toute la Bande de Gaza, ou encore le retrait total des forces d’occupation de l’enclave, cela ne saurait suffire.
 
C'est pourquoi, le Parti Révolutionnaire Communistes entend rassembler tous ceux qui veulent un cessez le feu immédiat pour que cesse le massacre des Palestiniens et se prononcent pour la paix. Pour nous, cela passe par le soutien aux revendications fondamentales du mouvement de libération nationale palestinien : fin immédiate de l'agression militaire sioniste, droit au retour des réfugiés et formation d'un État palestinien sur le territoire de la Palestine mandataire.
[ii] Eretz Israël signifie terre d’Israël, un espace comprenant l’ensemble de la Palestine et des parties de la Syrie, du Liban et de la Jordanie, le tout est censé représenter le soi-disant État d’Israël du temps des légendaires David et Salomon.