Gantry 5

 

Les USA en dénonçant unilatéralement l’accord sur le nucléaire signé en 2015 avec l’Iran, sans qu’aucun motif ne le justifie comme vient de le confirmer AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) qui affirme le plein respect par l’Iran de ses engagements, n’avaient pas d’autre objectif que de mettre à genoux le pays et mettre à sa tête une direction à sa dévotion.

Les conséquences de la rupture de l’accord, ce sont de nouvelles sanctions. Elles incluent le blocage des transactions financières et les importations de matières premières. Une deuxième vague de sanctions prendra effet en novembre et touchera les secteurs pétroliers et gaziers ainsi que la banque centrale. Ces sanctions vont aggraver une crise économique durement ressentie par les milieux populaires. Elles visent à mettre à genoux le pays. Trump ne s’en cache pas, il exige rien de moins qu’un changement d’orientation politique de l’Iran en particulier dans son soutien aux palestiniens et à la Syrie.
Les sanctions américaines ont aussi pour objet d’empêcher les investissements étrangers et le commerce avec l’Iran. Les USA menacent de sanctions les entreprises étrangères qui voudraient continuer à travailler en Iran au nom du droit qu’ils s’arrogent de sanctions extra-territoriales.
Déjà de nombreuses entreprises, en particulier européennes, renoncent à investir en Iran : Total, Airbus, Peugeot, Renault sont de la liste.
L’union Européenne qui officiellement soutien l’accord sur le nucléaire et dit vouloir s’employer à le sauver assure que les entreprises de l’UE seront soutenues face aux possibles sanctions US, cependant ces annonces ne changent rien aux réalités; l’UE cède devant les USA et même son discours sur l’accord est ambiguë puisqu’elle affirme qu’il doit être renégocié en incluant les vecteurs balistiques et le rôle de l’Iran dans la région. C’est au fond la position des USA.
La riposte de l’Iran est basée sur ses capacités en matière énergétique. Ces principaux clients en gaz et hydrocarbures sont loin d’être acquis aux sanctions US. C’est le cas de la Chine en particulier. L’Iran possède aussi un moyen de pression, celui du blocage du détroit d’Ormuz par lequel transite le quart du commerce mondial des hydrocarbures. Cependant, ce blocage pourrait servir de prétexte à une intervention militaire des forces impérialistes occidentales au nom de la libre circulation des marchandises.

La décision des USA est donc porteuse d’un danger majeur de guerre dans une région où les tensions internationales se concrétisent dans des conflits régionaux de haute intensité où sont impliqués un nombre important de pays.

Pour les USA le secrétaire d’État aux affaires étrangères a été très clair la dessus : il faut déstabiliser l’Iran en créant le chaos économique et social pour obtenir un changement de régime aux bottes de l’impérialisme US.
Le parti Tudeh d’Iran, qui condamne fermement la position des USA, estime quant à lui dans un communiqué du premier août que: « La situation dans le pays ressemble à celle d’une poudrière qui, avec les pressions économiques et les politiques répressives, réactionnaires et anti-populaires du régime, continue de se rapprocher d’une explosion sociale massive. Le fait est que depuis les manifestations de centaines de milliers de nos compatriotes dans 80 villes à travers le pays à la fin décembre et au début janvier 2018, il n'y a pas eu un seul jour ou une seule semaine où les gens en aient assez de la situation ne pas faire entendre leur voix contre la poursuite des politiques malveillantes et anti-populaires du régime théocratique.
Le nombre croissant de manifestations syndicales dans diverses villes liées à la corruption économique, au chômage, au non-paiement des salaires et au manque de sécurité d'emploi, ainsi qu'aux affrontements violents impliquant des habitants des villes du sud du pays et le manque d'eau potable et les coupures d'électricité quotidiennes, tout indique le manque d'attention et de négligence envers les difficultés des personnes - alors que les demandes des dirigeants du régime théocratique montrent leur insistance à poursuivre les mêmes politiques anti-nationales et anti-populaires...Les dirigeants d’aujourd’hui,...tentent désespérément de mener des négociations secrètes avec le gouvernement américain, avec le régime Bin Salman en Arabie saoudite et le gouvernement israélien afin de surmonter les pressions extérieures. , la crise actuelle et continuer leur politique anti-populaire... À notre avis, le moment est venu pour nous tous d’intensifier nos efforts afin de renforcer l’influence du mouvement de protestation populaire en prenant des mesures concrètes en vue d’une coopération plus étroite et plus efficace et, surtout, de la création d'un front uni contre le régime tyrannique».

Notre parti renouvelle sa condamnation et dénonce la politique de l’impérialisme US et de l’UE vis-à-vis de l’Iran. Il confirme son soutien aux luttes de la classe ouvrière iranienne, du parti Tudeh et des forces syndicales et progressistes.