Gantry 5

 

713-21/04/2021 Une explosion a détruit le système électrique qui alimente des milliers de centrifugeuses souterraines de l’installation d’enrichissement nucléaire d’Ahmadi Roshan, en Iran.

Cette attaque a été attribuée à Israël. Des responsables américains et israéliens ont déclaré au New York Times qu’Israël avait joué un rôle. Les médias israéliens ont cité des sources de renseignement qui ont attribué l’attaque au Mossad, l’agence d’espionnage israélienne. Téhéran a qualifié l’incident de «terrorisme nucléaire».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères considère cela comme un «acte contre l’humanité».
Cette attaque peut faire échouer les pourparlers qui visent à relancer l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (JCPOA), avec Téhéran que le gouvernement Trump a dénoncé en 2018,
Un accord auquel pourraient se rallier les États-Unis, sous certaines conditions, selon le président Joe Biden.
Dans ce contexte, l’attaque n’a pas pu être planifiée sur Natanz sans l’approbation des USA. Tel-Aviv effectue le "sale boulot" des USA dans la région, permettant ainsi à Washington de nier toute responsabilité.
Ce n’est pas la première attaque d’Israël contre Natanz et Israël mène depuis des années une guerre secrète contre l’Iran, lançant des centaines de frappes sur des cibles liées à l’Iran, y compris le Hezbollah libanais, dans la Syrie voisine, selon le Wall Street Journal, qui cite des responsables américains, Israël a attaqué au moins une douzaine de navires à destination de la Syrie au cours des deux dernières années.
Un ancien chef du Mossad a déclaré : «Certaines actions doivent rester dans l’ombre », Netanyahou ne veut pas de l’accord nucléaire de 2015, ni des négociations qui doivent reprendre, il est déterminé à empêcher le gouvernement Biden de rejoindre le JCPOA et de lever les sanctions contre l’Iran. La menace d’un conflit majeur avec l’Iran peut lui permettre de rassembler les forces politiques israéliennes dans un gouvernement d’urgence.
Il est important, aussi, dans ce contexte de rappeler l’accord récent de partenariat stratégique Chine-Iran qui peut contrecarrer les sanctions américaines.
Téhéran décrit l’accord comme « stratégique couvrant la coopération en matière de commerce, d’économie et de transport ». La Chine s’assure des importations énergétiques clés à long terme qu’elle considère comme une question de sécurité nationale, l’Iran étant riche en pétrole et en gaz et le seul pays producteur d’énergie capable de dire « non » aux Américains, Pékin poursuit ainsi sa route de la soie d’Est en Ouest.
Sa grande structure eurasienne et internationale comme l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) représente à elle seule près de la moitié de la population mondiale, des ressources naturelles stratégiques en grande quantité (20% des ressources mondiales pétrolières et près de 40% des ressources gazières… mais aussi les routes commerciales stratégiques, dites « route de la soie ».
L’axe Chine-Russie-Iran joue un rôle de premier plan face à leurs rivaux occidentaux. Moscou, Pékin et Téhéran sont considérés par Washington comme étant les principaux adversaires. Biden a affirmé tout au long de sa campagne que les USA devaient redevenir la force principale imposant son point de vue, par la force si nécessaire.
Les multinationales sont à la barre pour assurer leur domination dans la concurrence internationale. Ne laissons pas l'avenir s'écrire par les puissances impérialistes. Tous les événements de la zone Méditerranée, Moyen et Proche-Orient doivent être vus et analysés en se référant à la nature des affrontements au sein d’un système impérialiste, chocs et concurrences qui s’attisent. La redéfinition des rapports de forces régionaux et mondiaux ne fait que s’approfondir. Aucun continent n’échappe à cette lutte acharnée. Tous les coups sont permis.
Nous devons mesurer les dangers que représentent ces luttes et ces guerres impérialistes qui s’accompagnent d’une montée en puissance des capacités militaires de la plupart des États. Pour les peuples, les travailleurs, l’alternative c’est d’engager la bataille de classe pour abattre ce qui est à l’origine de ces affrontements c’est à dire le système capitaliste et les monopoles. Nous devons les combattre en menant une lutte de classe intransigeante contre le capitalisme dans chaque pays et organiser la solidarité de lutte anti-impérialiste.

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