Gantry 5

 

Les élections dans les régions de Saxe et brandebourg dans l’ex-RDA ont eu lieu dimanche. Les résultats confirment l’accentuation de la crise politique en RFA qui se traduit par une montée importante de l’extrême-droite que l’on peut qualifier à bien des égards de néo-nazie. En Saxe comme en Brandebourg ces élections ont été marquées par une augmentation significative de la participation : 65 %, +15 %; 59 % +11 % respectivement dans les deux régions. Cette augmentation de la participation a, selon les études, largement profité à l’AfD qui gagne au total plus de 500.000 voix.

En Saxe, l’AfD remporte 27,5 % des suffrages contre 9,7 % en 2014, en Brandebourg 22,5 % contre 12,2 %. Les partis qui dirigeaient ces régions : une coalition Démocrate Chrétien (CDU) Parti Social-Démocrate (SPD) en Saxe et SPD la gauche (Die Linke) en Brandebourg reculent de manière importante.
CDU et SPD qui forment une grande coalition au niveau national reculent de plus de 12 % tandis que die Linke voit son pourcentage quasiment divisé par deux. Ces résultats marquent un double désaveu, celui de la grande coalition à Berlin et des pouvoirs en place dans ces deux régions. L’AfD qui a tenu un discours « antisystème » propre à conforter le mécontentement réel de la population de l’ex-RDA se place donc comme un réceptacle à ce mécontentement sans mettre en cause les raisons profondes de cette situation: la politique du grand capital allemand qui taille dans les conquêtes sociales de la classe ouvrière à l’Ouest comme à l’Est dans un contexte d’essoufflement de la croissance et donc du « modèle » allemand. L'AfD a aussi profité du déclassement des Allemands de l'Est, tapant à bras raccourci sur la politique d’immigration d’Angela Merkel. En même temps, l'AfD a défendu l’industrie charbonnière visée par les politiques de sortie du charbon , d'où son succès dans les zones industrielles productrices de lignite.
Beaucoup de commentateurs notent que la progression de l’extrême-droite en Allemagne rejoint celle observée dans de nombreux pays européens qu’ils soient du Sud ou du Nord et qu’il s’agit donc d’un phénomène bien plus profond que la seule expression de mécontentements. De notre point de vue, il convient d’analyser cette réalité comme l’expression d’une crise politique profonde qui se développe en même temps que la crise économique et sociale et au fond qui porte sur l’avenir même de la société. Les puissants monopoles industriels et financiers largement trans-nationaux qui forment la réalité du système impérialisme moderne mènent une lutte acharnée pour se repartager le Monde : les ressources naturelles, matérielles et humaines, les voies de communications...Ils ont partout dans le monde, un besoin absolu, pour faire grimper les profits capitalistes, de tailler dans toutes les conquêtes sociales et de mettre au pas les organisations de défense et de lutte de la classe ouvrière. D’évidence les formes anciennes de « régulation » sociale deviennent une à une caduque. Dans ces conditions, le recours à des solutions de force est à l’ordre du jour. L’extrême-droite, comme force politique est une des solutions que mettent en scène dès maintenant les forces du grand capital. Pour y résister, il n’y a pas d’autre alternative que la lutte des classes pour faire reculer et abattre le capitalisme. Pour cela, il faut un parti révolutionnaire qui rassemble pour lutter contre le capitalisme et changer de société. En France, ce parti existe, c’est le parti révolutionnaire COMMUNISTES son développement est bien la grande question politique du moment.

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