Le 24 janvier des dizaines d’intellectuels américains à l’initiative de Noam Chomsky ont publié une lettre ouverte (elle est accessible sur le site: https://www.commondreams.org/tag/venezuela/ ) où ils condamnent clairement la politique des USA vis-à-vis du Venezuela. Nous en citons quelques extraits qui montrent que dans la bataille pour le respect de la souveraineté des peuples et des États, de larges forces peuvent se mobiliser pour arrêter le bras des factieux et des assassins.
Tout d’abord, les signataires dénoncent l’interventionnisme US: «Le gouvernement des États-Unis doit cesser de s’immiscer dans la politique intérieure du Venezuela, notamment dans le but de renverser le gouvernement du pays. Il est presque certain que les actions du gouvernement de Donald Trump et de ses alliés dans l’hémisphère Sud ne feront qu’aggraver la situation au Venezuela, entraînant souffrances humaines inutiles, violence et instabilité».
Ils ajoutent que la situation présente doit beaucoup à une stratégie de renversement du pouvoir par des moyens extra-électoraux: «le soutien des États-Unis est allé aux tenants de la ligne dure des secteurs de l’opposition dans leur objectif de renverser le gouvernement Maduro par le biais de manifestations souvent violentes, d’un coup d’État militaire ou de toute autre voie permettant d’éviter les urnes».
Les signataires notent aussi la responsabilité des USA dans les difficultés économiques du Venezuela frappé par un embargo illégal: «[Les] sanctions ont sapé à leur base les moyens par lesquels le gouvernement vénézuélien aurait pu échapper à la récession économique, provoquant une chute dramatique de la production de pétrole, aggravant la crise économique et causant la mort de nombreuses personnes faute d’accès aux médicaments permettant de sauver la vie. Pendant ce temps, les États-Unis et d’autres gouvernements continuent de blâmer le gouvernement vénézuélien – uniquement – pour les dégâts économiques, même ceux causés par les sanctions des États-Unis»… «Aujourd’hui, les États-Unis et leurs alliés, dont le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, et le président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, ont poussé le Venezuela au bord du précipice. En reconnaissant le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido comme le nouveau président du Venezuela – chose illégale en vertu de la charte de l’OEA –, le gouvernement Trump a considérablement accéléré la crise politique au Venezuela dans l’espoir de diviser l’armée vénézuélienne et de polariser davantage la population, l’obligeant à choisir son camp. L’objectif évident, parfois revendiqué, est de pousser Maduro vers la sortie au moyen d’un coup d’État».
Les signataires concluent à la nécessité d’encourager la négociation plutôt que de mettre en route un coup d’État: «Pour le bien du peuple vénézuélien et de la région ainsi que pour le principe de la souveraineté nationale, [l]es acteurs internationaux devraient plutôt soutenir les négociations entre le gouvernement vénézuélien et ses opposants, négociations qui permettront au pays de sortir enfin de sa crise politique et économique».
Cet appel d’intellectuels américains doit nous encourager à exiger du gouvernement français qu’il cesse son soutien aux factieux de la grande bourgeoisie vénézuélienne, marionnettes des USA, la politique de la France qui n’a comme boussole que ses intérêts de puissance impérialiste en soutenant, y compris militairement, les régimes les plus factieux et corrompus doit être non seulement dénoncées mais vigoureusement combattue:
Trump, Macron bas les pattes devant le peuple vénézuélien et la révolution bolivarienne.