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714-28/04/2021 Le VIIIe congrès du Parti Communiste vient de se tenir et marque, entre autre, la passation de flambeau entre la génération historique de la révolution cubaine incarnée par Raul Castro,

le frère de Fidel Castro et celle du nouveau secrétaire général du parti : Miguel Diaz-Canel déjà Président de la République. L'ouverture du 8e Congrès du Parti a lieu à une date marquante dans l'Histoire de la nation cubaine : le 60e anniversaire de la Proclamation, par le commandant en chef Fidel Castro, du caractère socialiste de la Révolution, le 16 avril 1961, lors des obsèques des victimes, la veille, des bombardements des bases aériennes, prélude à l'invasion mercenaire de Playa Giron, organisée et financée par le gouvernement des États-Unis dans le cadre des plans visant à écraser l'exemple de la Révolution cubaine et à imposer de nouveau la domination néocoloniale sur l'Île, avec la complicité de l'Organisation des États américains.
Au cours de son intervention d’ouverture Raul Castro a rappelé les conditions dans lesquelles se déroulent le congrès. Celles de la pandémie de Covid 19 qui affecte profondément la vie économique du pays du fait de la chute importante du tourisme et celle d’une agressivité accentuée de la part de l’impérialisme américain et de ses alliés qui imposent un blocus économique et financier qui est une véritable action de guerre pour créer les conditions d’une révolte contre le pouvoir socialiste. L’embargo s’accompagne d’une intense pression propagandiste visant à déstabiliser et embrigader une partie de la population contre le socialisme(1).
Raul Castro a consacré une partie importante de son intervention aux mesures économiques prises dans la dernière période et qui visent à donner une plus grande latitude aux initiatives privées dans toute une série d’activités. Tout cela en insistant sur le fait qu’il n’était pas question au travers de ces mesures de mettre en cause le caractère socialiste de la révolution cubaine et tout particulièrement dans les secteurs vitaux de l’économie, des services publics, du commerce et de la finance. Raul Castro a lourdement insisté sur le fait que les cadres politiques et économiques doivent jouer un rôle décisif dans une mise en œuvre de cette politique en s’appuyant sur le parti et les masses travailleuses. Sans le parti d’avant-garde a-t-il affirmé, il ne peut y avoir de nation cubaine : citons le : « L'unité de l'immense majorité des Cubains autour du Parti, de l'œuvre et des idéaux de la Révolution, a été notre arme stratégique fondamentale pour affronter avec succès toutes sortes de menaces et d'agressions. C'est pourquoi il faut préserver avec zèle cette unité et ne jamais tolérer de division entre révolutionnaires sous de faux prétextes d'une plus grande démocratie, car ce serait le premier pas vers la destruction, de l'intérieur, de la Révolution elle-même, du socialisme et par conséquent de l'indépendance nationale et le retour sous la domination de l'impérialisme nord-américain ».
Raul Castro a consacré un long développement aux questions internationales en rappelant d’abord les principes sur lesquels s’appuient la nation cubaine : « Il s'agit notamment du respect des principes et des normes du Droit international et des buts et principes de la Charte des Nations unies, du règlement pacifique des différends, de l'obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les affaires intérieures de tout État et d'observer les principes de souveraineté nationale, d'égalité des droits et d'autodétermination des peuples ; l'engagement des pays de la région à favoriser des relations d'amitié et de coopération entre eux et avec les autres nations, quelles que soient les différences entre leurs systèmes politiques, économiques et sociaux ou leurs niveaux de développement ; à pratiquer la tolérance et à vivre ensemble en paix comme de bons voisins ; et l'engagement à respecter pleinement le droit inaliénable de chaque État de choisir son système politique, économique, social et culturel, en tant que condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations ». Posés ces principes, l’intervention souligne le caractère de plus en plus agressif de l’impérialisme US et de ses alliés que Raul Castro qualifie de contre-offensive en Amérique Latine pour extirper les mouvements révolutionnaires et progressistes de la région. C’est en fonction de cette réalité que l’intervention souligne la nécessité d’un renforcement des capacités de défense populaire de la nation cubaine.
En conclusion Raul Castro fait part de sa décision d’être un militant révolutionnaire, tandis qu’une nouvelle génération de dirigeants doit accéder à la direction du parti et du pays.

(1)Le blocus contre Cuba suscite des manifestations qui le condamnent. En France comme partout dans le monde, y compris aux USA,des actions exigent la levée de ce blocus comme un crime de guerre.

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