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725-13/07/2021 L'Algérie célèbre cette année le 150éme anniversaire du soulévement de 1871 aussi appelé : insurrection d'El Mokrani et de Cheikh Aheddad.

Cette insurrection a constitué une étape majeure dans les luttes anti-coloniales du peuple algérien et dément complètement la légende d'une colonisation heureuse et civilisatrice de la puissance impérialiste française. Le caractère de masse de cet événement est souligné par l'engagement de près de 200.000 combattants au plus fort du soulévement et la participation plus ou moins directe de 800.000 algériens, ce qui est énorme comparé à une population de 2,1 millions d'habitants selon le recensement de 1872.
Au cours de ce qu'il faut bien qualifier de guerre, les insurgés infligèrent des défaites à l'armée coloniale et s'attaquèrent aux centres de colonisation partout en Algérie. Elle fait suite à la révolte des Spahis qui refusèrent en 1870 de faire la guerre de napoléon III contre la Prusse. Cette révolte des Spahis est considérée à juste titre comme le premier acte de l'insurrection de 1871.
La répression coloniale fut féroce et il a fallu 90.000 hommes pour venir à bout de l'insurrection. Les procès qui suivirent l'écrasement de la révolte furent impitoyables avec des déportations en Nouvelle Calédonie et des condamnations à mort. Le colonisateur infligea des amendes pour un montant de 36 millions francs or et 2,5 millions de terres furent expropriés au bénéfice des colons.
Si cette révolte fut un point d'orgue de la lutte anti-coloniale en Algérie, avant que le peuple algérien par sa lutte se libère définitivement de la domination coloniale française en 1962, il faut noter que depuis le début de la colonisation en 1830 jamais le peuple algérien n'a cessé de s'opposer et de résister au fait colonial.
Aujourd'hui, les héritiers de l'impérialisme français, Macron en tête, jouent pour des raisons opportunistes et de protection des intérêts du capitalisme français à la réconciliation au travers d'un soit-disant "travail de mémoire". Le silence sur la résistance du peuple algérien, ses luttes, sur l'implacable répression de la puissance coloniale montrent bien les limites de ce "travail de mémoire". La responsabilité du capitalisme dans la colonisation est évidemment passé sous silence alors qu'il fut le moteur de ce processus pour la conquête de nouveaux territoires, de leurs richesses humaines et matérielles, de leurs marchés...Quant à nous, internationalistes convaincus et actifs, nous saluons les luttes légitimes et courageuses du peuple algérien et sa volonté de faire respecter leur mémoire.

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