C’est en mars 1919, son premier congrès eut lieu en 1920, que fut fondée l’Internationale Communiste. La guerre impérialiste de 1914-1918 a profondément bouleversé l’histoire européenne et mondiale. Elle a accéléré la décomposition des Empires austro-hongrois, allemand, ottoman et en particulier de l’Empire russe qui fut abattu par une révolution qui conduisit au pouvoir des soviets sous la conduite du parti bolchevik. Ce premier grand affrontement de classe posa le problème de la révolution dans de nombreux pays et tout particulièrement en Allemagne.
Construire une internationale révolutionnaire dont les partis nationaux seraient les détachements apparaissait comme le plus sûr moyen de conforter une révolution russe isolée et assaillie par les interventions militaires étrangères. Il s’agissait aussi de donner un cadre politique à la constitution de partis communistes capables de se détacher des partis sociaux-démocrates qui presque sans exception avaient approuvé la guerre impérialiste et s’étaient rangés sous la houlette de leur bourgeoisie en votant les crédits de guerre et en participants aux gouvernements d’union nationale comme cela fut le cas en France et en Allemagne.
Cette rupture entre les partis affiliés à la IIe Internationale et les partis communistes naissants étaient aux yeux des révolutionnaires une absolue nécessité politique, elle devait s’accompagner d’une organisation propre à mener la bataille de classe pour la conquête du pouvoir et d’un soutien sans faille à l’URSS naissante. Ces critères d’adhésion à l’Internationale Communiste furent formalisés par ce que l’on appelle les « 21 conditions » d’adhésion. Elles furent, en France, l’objet d’un débat qui conduisit, au congrès de Tours, à la formation du Parti Communiste Français. l’Internationale Communiste joua un rôle important dans le développement des luttes révolutionnaires dans le Monde. Elle fut une pépinière de dirigeants communistes. Elle fut dissoute en 1943 et remplacé par un bureau d’information des partis communistes.
Depuis la défaite de l’URSS qui a marqué un recul significatif du mouvement révolutionnaire, la plupart des partis communistes se sont sabordés, dissous où ont abandonné le terrain de la lutte révolutionnaire pour abattre le capitalisme et construire une société socialiste. C’est le cas du PCF en France et c’est la raison pour laquelle nous avons fondé en 2002 le parti révolutionnaire COMMUNISTES. Nous avons conscience que notre tâche est de le développer pour qu’il joue un rôle décisif comme avant-garde de la classe ouvrière dans la bataille pour abattre le capitalisme et construire le socialisme. Nous mesurons que dans un monde où le capitalisme domine et où le système impérialiste entend se repartager le Monde, l’internationalisme est une dimension fondamentale de notre action.
Cela pose la question de la coopération entre les partis qui agissent sur le même terrain. Nous sommes partisans d’une telle coopération sur une base d’égalité et de responsabilité dans chacun de nos pays. Nous estimons que si des rencontres sont utiles, elles ne sauraient se résumer à des simples discours parallèles. Des questions décisives sont en effet posées à l’échelle mondiale et l’une d’entre elles majeure, est la question de la nature de l’impérialisme aujourd’hui. En s’appuyant sur les travaux de Lénine « L’impérialisme stade suprême du capitalisme », nous devons mesurer et étudier les immenses mutations de la production, des finances et des échanges, leur ampleur et leur rapidité. Nous voyons que les contradictions au sein de l’impérialisme se dessinent dans des rapports entre des puissances impérialistes anciennes, nouvelles et émergentes qui sont en pleine évolution. Ainsi, l’Asie en devient un des points nodaux de ces affrontements comme l’est aussi le continent africain. Les conflits se multiplient, les politiques militaires et d’armement accroissent les dangers de confrontation générale.
Il faut donc que les partis communistes se saisissent de ces problèmes, les analysent et organisent les luttes en pleine coopération. Nous y sommes prêts pour notre part.