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N° 817 16/04/2023 Nous sommes à 2 mois de notre 9ème congrès qui se tiendra, le 16 et le 17 juin à Paris. Ce congrès marque 21 ans de notre existence.

Pendant ces 21 années notre parti a été le seul à pratiquer une analyse de classe, le seul à apporter une réponse de classe à chaque situation. Le Parti Révolutionnaire Communistes est une nécessité absolue pour combattre le capitalisme et changer de société.

Dans quel contexte se prépare le congrès.
Le congrès se tiendra dans une période où le développement des luttes contre la réforme des retraites, pour des augmentations de salaire, de pensions, de bourse, pour les conditions de travail, d’études, pour la défense des services publics a franchi un niveau qui n’avait pas été atteint depuis longtemps.
Depuis 3 mois, les 12 journées de manifestations à l’appel de l’intersyndicale à mobilisé entre 1 et 3 millions de salariés, de chômeurs, de jeunes, de retraités dans plus de 200 villes avec un nombre de manifestants particulièrement élevé dans les petites et moyennes villes. Depuis plusieurs décennies, jamais un gouvernement n’a fait face à un tel niveau d’opposition, de rejet.
L’ampleur de la mobilisation du 13 avril, a été impressionnante, c’est le signe d’une colère qui ne s’altère pas, d’une détermination à ne pas tourner la page d’une réforme rejetée qui ne faiblit pas, qui ne « s’essouffle pas ». Il y a toujours 94% des actifs opposés à la réforme et 65% de la population pour un blocage de l’économie. Le mot d’ordre n’a pas changé, ni pause, ni compromis : la lutte jusqu’au retrait. Des manifestants pensent qu’il n’y a rien à attendre du Conseil Constitutionnel : constitutionnelle ou pas, cette loi on n’en veut pas, était un des slogans.
Après le passage en force de la réforme par le 49.3, la lutte a franchi un pas, les manifestations spontanées ont rompu avec les journées de grève conditionnées par le calendrier parlementaire. Les grèves reconductibles se sont poursuivies dans des secteurs stratégiques, raffineries, industries gazières et électriques, centres d’incinération des déchets, les éboueurs, malgré les répressions contre les grévistes réquisitions et poursuites au tribunal. Des actions ont lieu tous les jours sur tout le territoire : blocages routiers, blocage d’aéroports, grèves dans les transports urbains, des cheminots, à la Poste, barrages filtrants sur les autoroutes et les périphériques dans plusieurs régions, piquets de grève devant les entreprises en lutte, blocages et occupations d’université et de lycées, etc… Ces actions sont de plus en plus interprofessionnelles et dépassent les luttes corporatistes, la solidarité entre les travailleurs prend une nouvelle dimension.
Les luttes rassemblent bien au-delà du rejet de la réforme elles coalisent la question des salaires, de la sous-traitance, des conditions de travail, d’études, de la défense des services publiques contre leur privatisation, et aussi du rejet du budget militaire qui explose, alors que B. Le Maire annonce « plusieurs milliards d'économies » pour le budget 2024. Le ministre de l'Economie a réaffirmé l'objectif de réduire le taux de dépenses publiques à 54 % du PIB en 2027. Dans le viseur, pour y parvenir, les dépenses sociales.
Les grèves et les mobilisations peuvent faire bouger le rapport de force, c’est ce que craint le gouvernent et le capital, la répression est à la mesure de leur fébrilité. La prise de conscience de plusieurs millions de manifestants que seule la lutte permettra des conquêtes sociales a progressé. L’idée que seules les luttes qui attaquent le capital et ses profits permettra de le faire reculer gagne du terrain, la responsabilité du capitalisme commence à être posée, la lutte de classe se pose avec plus d’acuité.
Hier soir, Le Conseil Constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme, l'intersyndicale a dénoncé cette décision et a appelé le « Président de la République à prendre ses responsabilités » et lui a demandé « solennellement de ne pas promulguer la loi », Macron s’est essuyé les pieds sur leur demande et la loi a été promulguée au Journal officiel dans la nuit de vendredi à samedi.
L’intersyndicale appelle à faire du 1er mai « une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites », La CGT a appelé à continuer, d’ici là, à continuer l’action tous les jours par des grèves, des initiatives des blocages.
Les décisions du Conseil Constitutionnel ont renforcé la volonté des manifestants d’aller plus loin, plus fort, dans les luttes jusqu’au retrait de la loi.

Dégradation du niveau de vie des français,
En 2022, le salaire mensuel de base des Français a diminué de 3%, (indication du ministère du travail). Ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 20 ans. L'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) prévoit qu’en 2023 cette dégradation s’aggravera en raison de la baisse du salaire réel dû à l’inflation.
En moyenne, les Français chiffrent à 476 euros mensuels la somme qu'il leur manque pour vivre convenablement. 42% des Français les plus pauvres ont supprimé un repas, faute de moyens. Restriction qui concerne tous les profils : les précaires, comme les étudiants, les retraités, les mères isolées. 42 % des Français rémunérés au smic ou moins sont contraints de sauter un repas. Le nombre de bénéficiaires des aides du Secours Populaire, des Restos du Cœur à augmenté de plus de 22% en un an.
L’inflation qui atteint 17% sur les produits alimentaires, du jamais vu, contraint de plus en plus de personnes à se serrer la ceinture.
Bruno Le Maire, a adressé une lettre aux industriels et aux supermarchés pour leur demander d’ouvrir de nouvelles négociations si les baisses de prix sont « avérées et objectivées pour les entreprises » …. Mais pas question d’augmenter les salaires, les bourses, les indemnités chômage, le RSA, les pensions et de les indexer sur les prix.

L’inflation: une mine d’or pour les capitalistes
Selon la Banque centrale européenne (BCE), les marges bénéficiaires des entreprises européennes ont alimenté l’inflation. Certaines entreprises ont augmenté leurs prix, parfois plus que leurs coûts. Au détriment des salariés et des consommateurs. De plus en plus d’éléments indiquent que les bénéfices et les marges des entreprises sont un moteur important de l’inflation. Les bénéfices des entreprises ont joué un vrai rôle dans l'inflation des prix. Les matières premières alimentaires sont à la baisse depuis onze mois
Aux États-Unis, 54 % de l’inflation sont dus à l’augmentation des bénéfices, au Royaume-Uni c’est 59%, en Australie 60% et en Espagne, les bénéfices des entreprises sont responsables de 83,4 % des hausses de prix au cours du premier trimestre 2022. En 2022, les prix des denrées alimentaires sont 18 % plus élevés qu’en 2021, ceux de l’énergie 59 % plus élevés. 106 entreprises européennes de la grande consommation de Stellantis à Pierre & Vacances en passant par Hermès, la marge opérationnelle était en moyenne de 10,4%, un quart au-dessus de son niveau de 2019.
Cela porte un nouveau coup aux populations les plus pauvres du monde. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime que l’inflation galopante a fait basculer 71 millions de personnes dans la pauvreté entre mars et juin 2022.
Plus de 345 millions de personnes à travers le monde seront confrontées à des niveaux de crise d’insécurité alimentaire en 2023, soit près de 200 millions de plus qu’en début 2020. Parmi ces personnes, 43 millions sont au bord de la famine.
La loi fondamentale du capitalisme c’est la recherche permanente du profit maximum il ne recule devant rien pour y arriver tous les moyens sont bons. (Cf le texte préparatoire du congrès)

Les grèves se développent en Europe
Allemagne, France, Royaume-Uni… un climat de grèves partout, titrait le journal Challenges le 27 avril. Dans plusieurs pays d’Europe, une vague de grèves se développent : Royaume-Uni connaît sa plus grande vague de grèves depuis un demi-siècle, le pic de mobilisation a été atteint lors de la grande grève du 1er février, elle regroupait des grèves de cheminots, de fonctionnaires, d’infirmières, de pompiers, d’enseignants, de professeurs d’université et d’autres secteurs. Ce jour-là, 500 000 travailleurs sont descendus dans la rue pour protester contre l’augmentation du coût de la vie.
En Allemagne, L’envolée de l’inflation est également à l’origine de la plupart des grèves dans les hôpitaux, l’enseignement, la poste et les ports. La plus grande grève des transports et des services publics depuis 30 ans a paralysé le pays le 27 mars,
Au Portugal, les médias ont parlé en février d’un « hiver du mécontentement » en raison de la vague de grèves nationales des enseignants, des travailleurs de la santé et des cheminots dans les années qui ont suivi la crise capitaliste de 2008.
En Espagne, des manifestations massives pour la santé publique ont eu lieu dans plusieurs villes. À Madrid, une marée blanche a envahi les rues le 12 février, avec des centaines de milliers de personnes soutenant la grève des médecins de premier recours et s’opposant à la détérioration de la santé publique. Grèves dans les aéroports avec en février et mars des d'interruptions de travail pendant 24 heures, tous les lundis, mardis et jeudis (février et avril)
En Grèce, des grèves et des manifestations ont éclaté après l’accident de train qui a fait 57 morts le 28 février. Mais dans ce pays aussi, la mobilisation exprime une colère accumulée pour de multiples raisons. Des grèves générales ont été déclenchées les 8, 13 et 16 mars, auxquelles s’ajoutent des grèves dans le métro et deux semaines de grèves dans les trains nationaux et interurbains.
Lors de la grève générale du 16 mars, les aéroports ont été vidés, aucun navire n’a quitté les ports reliant les îles, tandis que les trains, le métro, les bus et les taxis ont été arrêtés. La grève a été forte dans le secteur public, dans la santé et l’éducation, et des manifestations de masse se sont répétées dans les principales villes, aboutissant à des affrontements avec la police et à une forte répression policière.
L’Europe n’a pas connu un tel scénario de grandes grèves simultanées dans plusieurs pays depuis au moins une décennie,
Les gouvernements répondent aux manifestations par des mesures répressives, la colère s’étend. La lutte des classes est de retour
Si le point le plus avancé à l’heure actuelle se situe en France et ce qui s’y passe a un impact au-delà de ses frontières.

Le congrès va se dérouler à un moment où la situation économique et politique soulève d’énormes questions, de plus nombreux sont celles et ceux qui sont à la recherche d’une solution qui réponde à leurs préoccupations.
Réunir les adhérents, débattre, faire de la politique, multiplier les réunions de cellules avec nos sympathisants vont être primordiales pour préparer un congrès à la hauteur des exigences d’un parti révolutionnaire. Nous devons veiller à la participation de tous les adhérents à nos assemblées préparant le congrès, à reprendre contact avec certains camarades pour les inviter. La préparation passe par un plan de travail dans chaque département.
Notre 9ème congrès prendra les décisions qui nous permettront de développer une intense activité pour franchir une nouvelle étape du développement de notre parti. Dans un seul but : Faire grandit les idées et la lutte révolutionnaires en France
Développer, renforcer notre parti est une responsabilité importante pour notre pays et doit devenir une question centrale de notre activité ainsi que les finances.

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