Gantry 5

 

     Le capital et ses fondés de pouvoir, Macron et le gouvernement ne chôment pas. Ils détruisent systématiquement les conquêtes sociales du salariat. Rien n’échappe à leur politique : les retraites, la sécurité sociale, les salaires, le logement, le temps de travail, le code du travail, le secteur public, l’école...tout y passe. Macron l’a annoncé lors de sa conférence de presse, ils veulent aller encore plus vite et plus loin. Face aux luttes, au mécontentement, ils s’emploient à diviser et à réprimer.

     Il leur faut encore plus exploiter le salariat, le peuple, partout dans le monde, parce que c’est une exigence profonde du capital pour assurer leur place aux grands monopoles dans la lutte acharnée qu’ils se livrent à l’échelle mondiale pour conquérir les ressources naturelles, les exploiter en prédateurs, s’assurer les marchés et les voies de communication, pour augmenter les profits et accumuler encore plus de capital au détriment des travailleurs, du peuple.
     Face à cela, il n’y a pas d’autre voie que celle de la lutte déterminée, le tous ensemble, les travailleurs des entreprises, les retraités, les chômeurs, les jeunes étudiants, lycéens, pour la défense des conquêtes sociales et pour les revendications de salaire, de temps de travail, de protection sociale, d’emploi et des conditions de travail, l’éducation. Mais l’expérience le montre, sans lutte politique pour abattre le système lui- même, le capital au gré des rapports de force reprend vite ce qu’il a été amené à concéder.
     Cette montée des luttes sociales et politiques, marquée du sceau de la lutte des classes est la plus grande inquiétude du grand capital. Pour la juguler, il doit s’assurer de la complicité d’organisations sociales, syndicales et politiques pour encadrer voire dévoyer le mécontentement. Au plan syndical cela s’appelle la collaboration de classe.
De ce point de vue la dernière période est riche en déclarations, tribunes dans les media qui concrétisent l’alliance entre le Patronat et certaines organisations syndicales de salariés. Ainsi le 14 mars, la CFDT, CFE-CGC, CFTC, Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, Medef, et l’Union des Entrepreneurs de Proximité viennent-elle de produire une communication commune baptisée : « Communication des partenaires sociaux sur le partage de la valeur ajoutée ». Cette communication n’est rien de moins, sous couvert de justice sociale : mais l’on sait ce que cela signifie pour le patronat- qu’une déclaration visant à justifier l’exploitation capitaliste. En voici un extrait : « Nous, partenaires sociaux (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CPME, Medef, et U2P) publions notre analyse commune du partage de la valeur ajoutée des entreprises, considéré depuis 1970. Menés dans le cadre du dialogue économique, ces travaux visent à éclairer les échanges et à enrichir le dialogue social en construisant des consensus et des compromis sur des questions économiques structurantes. Ainsi, le dialogue économique doit aussi trouver toute sa place en entreprise pour que soient comprises les grandes clefs de répartition de la valeur ajoutée.
     Le dialogue économique que nous prônons vise à s’inscrire plus fortement comme un vecteur de changement entre les partenaires sociaux. A ce titre, il doit devenir un outil de modernisation du dialogue social et donc de progrès pour les salariés et les entreprises.
     Notre analyse du partage de la Valeur Ajoutée témoigne de notre capacité à débattre d’enjeux aussi sensibles que celui de la création et de la répartition des richesses produites en France. Et à dresser des conclusions partagées : en l’occurrence, construire une croissance durable et responsable implique de répartir ses fruits de manière équilibrée et impose aujourd’hui, notamment, une accélération des investissements pour monter en gamme et transformer notre tissu productif. Et pour cela, faire du dialogue social et économique un levier d’investissement de long terme au service d’une croissance durable et de l’innovation et des transitions, en particulier écologiques. » Remarquons que ce thème du partage « harmonieux » de la valeur ajoutée fait écho au thème largement développé par des partis politiques comme le PS, le PCF et la France Insoumise : « d’un autre partage des richesses. » Comme si le capital voulait bien partager quoi que se soit, lui pour qui le travail est une marchandise qui produit la plus-value et les profits capitalistes
     Plus récemment encore, le 29 avril, des dirigeants du patronat et d’organisations syndicales de salariés : François Asselin (CGPME) - Laurent Berger (CFDT) - Alain Griset (Union des entrepreneurs de proximité) - Philippe Louis (CFTC) - Geoffroy Roux de Bézieux (Medef)...cosignent une tribune libre dans le journal « le Monde » intitulée : « L’Europe que nous voulons ». Dans cette tribune qui se veut celle : « pour une Europe indépendante, compétitive et solidaire » se retrouvent toutes les exigences du grand capital. En particulier, il s’agit de donner aux monopoles européens les capacités de s’inscrire dans les affrontements à l’échelle mondiale. Bien entendu l’appel fait miroiter que tout cela est possible avec plus de social. Quand on connaît l’acharnement du patronat à détruire les conquêtes sociales, on ne peut être que sûr qu’il s’agit d’un marché de dupes ! Mais tout cela est-il si éloigné de tout ce qui se dit dans la campagne pour les élections européennes sur la nécessité d’une Europe sociale ? Certainement pas !
Ainsi donc, se dessine, jour après jour, une sainte alliance du capital, de son pouvoir et d’organisations qui deviennent les supplétifs de la grande bourgeoisie dans son combat pour pérenniser l’existence du système d’exploitation capitaliste qui est à la racine de tous les maux que connaissent les travailleurs et la société. Il n’y a rien à attendre de tout cela.
     C’est pourquoi notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES appelle les travailleurs, toutes celles et tous ceux qui veulent que ça change à s’unir et à combattre pour leurs légitimes revendications, la politique du capital, à rejoindre les rangs du parti révolutionnaire communistes et à l’appuyer lors des élections européennes dans son combat contre l’Europe capitaliste.

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