Gantry 5

 

700-20/01/2021 Nous sommes en guerre, tel est le leitmotiv de nos dirigeants. Si guerre il y a, contre une pandémie, elle doit être menée en mettant en œuvre tous les moyens dont dispose la Nation au plan sanitaire, scientifique, technique et aussi social.

Force est de constater que ce n'est pas le cas. Devant le désastre que constituent les reculs des services publics, en particulier de santé, le pouvoir privilégie des solutions qui impactent fortement la vie sociale, économique et démocratique du pays. La crise sanitaire agit comme un révélateur des inégalités profondes que génère le système capitaliste. L'affaiblissement des services publics, les privatisations, voulus et organisés par des décennies de politiques de reculs sociaux et démocratiques, exigés par la politique du capital, pèse lourd sur les travailleurs et les foyers modestes. Les associations de secours notent une montée en flèche de la pauvreté et de la précarité et la jeunesse est tout particulièrement frappée. Le taux de pauvreté des 18-29 ans est passé de 8% à 13%.
Le constat est largement partagé: la jeunesse subit de plein fouet la politique de Macron avec la crise liée au Covid19.
Les possibilités d'emplois se réduisent au rythme des restructurations et des faillites d'entreprises. L’Observatoire des inégalités dans son 2ème rapport annuel, note que les jeunes sont les premiers touchés « Ils sont plus souvent en emploi précaire, en CDD et ont été les 1er à être débarqués des entreprises. De plus, l’arrêt de l’économie a empêché dès le mois de mars 2020 des dizaines de millier de jeunes de trouver un emploi. On apprend ainsi dans le journal "les Echos" qu'un jeune sur deux avec Bac + 5 ne trouve pas d'emploi, pas étonnant quand des entreprises comme Sanofi réduisent leur recherche en supprimant 400 emplois et que les recrutements publics sont taris. Le grand patronat restructure et supprime des dizaines de milliers d'emplois, avec une aide massive de l'État qui lui verse des milliards, pour accroître sa compétitivité, ses profits. Il y a des luttes nombreuses dans les entreprises contre les suppressions d’emploi. Nous appelons à les développer encore plus, nous leur apportons tout notre soutien.
Beaucoup d'étudiants, près de la moitié qui doivent travailler pour payer leurs études, ne trouvent plus de boulot fussent-il "petits". Les collégiens, lycéens, étudiants sont contraints à des conditions d'études catastrophiques. Des décrochages importants se produisent et le devenir de formation de cette génération pose un grave problème pour les intéressés eux-mêmes et pour la Nation.
Soumis à des conditions d'études qui les abandonnent à leur sort beaucoup de jeunes lâchent prise. Leurs conditions matérielles et psychologiques se dégradent. Toute une génération est sacrifiée. Cela entraîne parfois le repli sur soi mais aussi une colère légitime et la lutte. Nous comprenons, nous approuvons la colère qui monte chez les jeunes et qui s'est traduite récemment par une manifestation à la Sorbonne pour protester contre les conditions scandaleuses pour le passage des examens.
Il n'y a pas de fatalité à cette situation et seule l'action collective peut permettre de s'en sortir. Quand par exemple on nous objecte que les Universités ne peuvent faire les cours en présentiel, nous répondons que c'est faux. Il y a les moyens se donner en locaux et en personnels enseignants et non-enseignants. Le pouvoir affirme qu'il manque de locaux pour assurer les cours dans des conditions de sécurité sanitaire. C'est le résultat de sa politique. Pourtant, on peut en trouver et vite : des dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux sont en jachère dans la région parisienne et ailleurs. Nous exigeons qu'ils soient réquisitionnés et mis au service des Universités. L'action des étudiants et des personnels peut s'organiser dans ce sens. Il manque d'enseignants et de personnels techniques et administratifs, c'est vrai! Mais on peut en recruter tout de suite des milliers tant les listes aptitudes sont riches de talents inutilisés et laissés pour compte faute de créations de postes. Là aussi, seule la lutte unie peut faire reculer le pouvoir.
Contre la situation imposée à la jeunesse par le pouvoir avec le capital, pour faire reculer la régression, l’exploitation, là aussi, la lutte est nécessaire. Seule l’action collective de plus en plus large, forte, peut défendre l’avenir de la jeunesse.
Nous mettons en lumière sur chaque question le rôle, les responsabilités du système capitaliste. Pour le profit maximum, il exploite les travailleurs, la jeunesse dont il bloque l’avenir. Pour proposer un autre avenir à la jeunesse, il faut lutter contre le capitalisme, avec persévérance, jusqu’à l’abattre pour changer de société. C’est la perspective pour laquelle notre Parti combat. Nous appelons les jeunes, partout, à rejoindre ce combat.

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