Gantry 5

 

Faire peur est la méthode du pouvoir pour éviter tout débat sur la réalité des problèmes posés dans la société, leur origine, sur qui dirige la société et dans quel but ?
Il faut surtout camoufler au mieux les responsabilités du capital et surtout ne pas envisager d’en sortir, de changer de société pour la mettre au service du peuple, en finir avec le pouvoir des multinationales.
Tous les prétextes sont bons pour éviter ce débat, le seul qui soit déterminant pour l’avenir de l’humanité.

Les difficultés du capital mondial à augmenter ses profits ne datent pas d’hier. Les spécialistes de l’économie capitaliste ont commencé à préparer l’opinion publique à de nouveaux sacrifices il y a déjà quelques années en déclarant une future récession mondiale, une nouvelle « crise » du niveau voir plus forte que celle de 2008.
Les plans d’austérité successifs imposés en Europe et dans le monde ont produit plus de difficultés pour la classe ouvrière mondiale mais aussi une explosion des profits considérable, ce qui était le but recherché.
Aujourd’hui le capital mondial est confronté à la recherche de nouvelles sources de profits et aux difficultés que cela provoque.
Les peuples se révoltent, les luttes se développent partout dans le monde, l’Europe capitaliste n’échappe pas aux mobilisations sociales, la France en est l’exemple.
Toutes ces luttes ont des caractéristiques communes : elles exigent le besoin de vivre mieux, avec des droits et des libertés, ce qui est contraire aux lois du capital.
Ces luttes sont longues et déterminées, rejetant les politiques pratiquées et contestant les pouvoirs en place.
Cette obsession du capital, augmenter sans cesse son profit, est donc confronté aux luttes sociales et au profond mécontentement des peuples, ce qui est dangereux et menaçant (toutes proportions gardées) pour les pouvoirs capitalistes.
Les prétextes pour justifier la politique des multinationales se mondialisent également : en 2008 la crise des subprimes qui a entraîné une récession mondiale sert de prétexte à l’austérité mondiale. Hier et aujourd’hui ce sont le réchauffement climatique et l’épidémie mondiale du Corona virus, qui, si elle doit être prise au sérieux, sont utilisés pour faire peur, faire taire, et surtout masquer les objectifs poursuivis.
Les « spécialistes » de l’économie capitaliste relayés par une propagande inouïe annoncent la couleur : « des dépenses budgétaires agressives sont nécessaires » annonce la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED. 193 pays), qui prévoit un coût de 2000 milliards de dollars du à l’épidémie. De son côté le FMI (fond monétaire international) appelle à une « réponse internationale coordonnée ». La présidente de la commission européenne Ursula Von Der Leyen est plus précise : « notre approche (de la crise) c’est la flexibilité et l’argent ». Macron de son côté appelle à « agir dès maintenant ». Rien n’est plus clair, voilà comment le capital avec les gouvernements à son service compte régler l’épidémie actuelle.
La ficelle est grosse mais le capital domine le monde. Renforcer les luttes partout est donc un enjeu de première importance pour le faire reculer.
En France, qu’en est-il des luttes actuelles ? Plus un mot dans les médias sur la mobilisation sociale, la journée d’action du 5 mars dans le secteur de la recherche scientifique a été totalement passée sous silence malgré la forte mobilisation. Le 8 mars a été dénaturé, vidé de son contenu revendicatif. Année après année et ceci depuis que les femmes ont pris une part active dans la société, c’est le bla-bla habituel sur l’égalité, l’écart des salaires, les droits, sans que rien ne bouge. La casse de la retraite actuelle prévoit d’aggraver encore un recul des droits des femmes en matière d’accession et de montant des pensions.
Masquer la réalité du mécontentement autant que possible, c’est l’objectif de la propagande infernale qui, minute après minute égrène les chiffres morbides de l’épidémie actuelle.
Faire peur pour faire taire, c’est la manipulation actuelle mais les luttes se poursuivent.
Une grande journée interprofessionnelle d’action nationale de grèves et manifestations est en préparation le 31 mars. Elle sera importante pour mettre en échec les mesures d’austérité que prévoit le gouvernement.
L’épidémie actuelle, sa gravité, ses conséquences vont dépendre des services de santé dont on sait dans quel état les pouvoirs successifs l’on réduit ; état qui a continué à s’aggraver sous Macron
Des dizaines de milliers de lits d’hôpitaux ont été supprimées, des hôpitaux entiers, des services supprimés, cela continue aujourd’hui. Les personnels hospitaliers sont en lutte depuis plus d’un an contre les plans de casse de l’hôpital public, imposés au nom d’ « économies » et de « réduction de déficit public » dont on voit les dégâts aujourd’hui.
Macron et ses ministres n’arrêtent plus depuis l’apparition de l’épidémie actuelle de rendre « hommage aux personnels de santé » mais en leur demandant de faire « des efforts particuliers dans ces moments difficiles ».
Oui, il est vraiment urgent de s’interroger sur ce système d’exploitation capitaliste, de s’engager résolument pour le combattre et l’éliminer. C’est notre but, venez renforcer notre combat.

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