Gantry 5

 

Tous les débats de la semaine, toute la propagande capitaliste nous ont abreuvés de la tenue du G7 à Biarritz. Elle s’est appliquée à faire de Macron le chef d’orchestre des grandes puissances impérialistes.
Nous savons depuis longtemps pourquoi ces grandes puissances qui gouvernent le monde ont besoin de s’organiser pour développer et rentabiliser toujours plus vite les capitaux que possèdent les multinationales internationales.

Il s’agit pour elles d’examiner et d’organiser l’exploitation des richesses et des hommes dans des conditions qui leur conviennent sur l’ensemble de la planète.
La concurrence est rude entraînant des alliances momentanées, des tensions, des conflits armés multiples et des guerres que nous connaissons sur l’ensemble des continents.
Il est évident que ces sujets sont abordés mais ne sont en aucune façon remis en cause car le propre du capitalisme, c’est rentabiliser le capital quelles qu’en soient les conséquences.
Les besoins sociaux des peuples, leurs conditions de vie ne sont pas la préoccupation, on l’a bien compris, les chefs d’états du G7.
La propagande capitaliste a tenté de faire oublier la situation que vivent les peuples. En France, cela a permis d’occulter la situation économique et sociale avec la poursuite de la casse industrielle et les réformes capitalistes en œuvre, en cours et à venir.
Il s’agit également de taire autant que faire se peut les luttes en cours et celle à venir, sujet oh combien préoccupant pour le patronat et le pouvoir qui ont une peur bleue de leur convergence.
Pour tenter de désamorcer le mécontentement, Macron a déclaré concernant la retraite : « préférer tenir compte des années de cotisations plutôt que de l’âge départ », ce qui ne change absolument rien au fond de sa réforme, à la casse du système solidaire actuel, qui au contraire l’aggrave encore pour celles et ceux qui sont privés d’emploi.
Le ministre Blanquert reçoit les syndicats d’enseignants avant la rentrée scolaire pour leur faire avaler des couleuvres concernant la réforme dans l’éducation nationale qu’ils rejettent.
La ministre Buzin va faire de même pour tenter (une deuxième fois) de calmer la lutte des personnels hospitaliers. En vain car elle se poursuit et s’étend
Philippe reçoit la CFDT pour l’encourager, avec d’autres, à poursuivre son œuvre de larbin politique et syndical.
Le fameux « Pacte du pouvoir de vivre » dont la CFDT avec Hulot sont les initiateurs « mérite d’être écouté » selon le gouvernement. Ce « pacte » évite soigneusement de désigner les responsables de la situation sociale et économique, propose de gérer, d’accompagner les mesures prises par le pouvoir.
On n’en attendait pas moins de Berger et Hulot qui sont à la disposition des multinationales dont ils ont déjà largement démontré leur allégeance. « Le mot d’ordre, c’est la constance, continuer les réformes sans être  clivants» souligne le gouvernement. Quelle belle déclaration ! Invitant Berger, Hulot et les autres à poursuivre les réformes dans la paix sociale.
D’un point de vue économique la casse se poursuit : le journal « les Échos » fait état de 120 000 suppressions d’emplois en 15 ans dans l’automobile française en soulignant que la transition du thermique à l’électrique va en supprimer des milliers d’autres.
La restructuration dans le secteur bancaire s’accentue, la BNP annonce 5000 suppressions d’emplois.
Alstom transport veut faire fabriquer 28 rames TGV en Espagne plutôt qu’en France.
Les grandes surfaces commerciales suppriment tour à tour des centaines d’emplois et envisagent d’ouvrir les magasins 24 heures sur 24 dimanches compris.
Le visage du capital c’est celui-là, c’est l’exploitation des peuples, c’est le profit contre les hommes, l’histoire est constante, car il n’arrête pas sa recherche de profits nouveaux, il n’y a que les luttes pour le stopper.
La France est championne d’Europe dans la distribution de dividendes, en trois mois (deuxième trimestre) les multinationales viennent d’allouer généreusement 51 milliards de dollars à leurs actionnaires pour leur mérite à exploiter.
Cette situation économique et sociale semble échapper (sans surprise) aux acteurs politiques qui démontrent que leurs préoccupations ne sont pas celles que les travailleurs expriment. Ils ont tous la tête dans les prochaines échéances électorales.
Les rentrées politiques se suivent et se ressemblent du côté des partis politiques, la grande question est celle des alliances possibles.
Europe Ecologie les Verts a même rassemblé le week-end dernier à sa réunion la France insoumise de Mélenchon, les différents partis socialistes, le PCF appelle la gauche à un projet commun « mettre l’argent au service de l’humain et de la planète » ; ils n’appellent surtout pas à abattre le capitalisme qui est à l’origine de la situation, ils entraînent le peuple dans une impasse, le capitalisme pourra continuer sa route.
Delevoye grand serviteur du capital et pourfendeur de la retraite solidaire au nom du gouvernement Macron, les Républicains, le Rassemblement National, toute cette belle brochette dévouée à la cause du capital essaie de s’entendre pour les échéances futures, il s’agit de construire une relève à l’équipe actuelle pour poursuivre la même politique et l’aggraver.
En dehors de la convergence des luttes, en dehors du combat politique contre le capital, rien ne changera.
Il faut donner de la cohérence aux luttes sociales et politiques. L’ennemi c’est le capital et tous ses serviteurs, mais la force c’est les travailleurs et le peuple.
Pour répondre aux besoins sociaux, aux revendications la convergence des luttes passe obligatoirement par l’union des travailleurs, le combat politique pour construire une société débarrassée du capital est essentiel pour parvenir à cette union.

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