Clap de fin du « grand débat national » lancé par Macron. Ce « grand débat national » dont s’est emparé le pouvoir, servi sur un plateau par les « gilets jaunes » pour tenter de dégonfler (en vain) la bulle de mécontentement, exclut totalement les exigences des travailleurs, du peuple de vivre mieux, il exclut totalement la politique du capital qui accélère la régression sociale, puisque Macron est chargé de transformer toute la société française pour l’adapter complètement aux objectifs de ce capital.
D’ailleurs, ce fameux « grand débat » a été centré exclusivement sur les « efforts, les économies » à réaliser qui sont la question centrale. On fait un grand battage autour de la question des impôts mais attention : les « choix » sont entre « plus ou moins d’impôts », « quels services publics supprimer ou conserver ? ».
Rien n’est dit évidemment sur les possibilités considérables de la France : développement industriel, création de centaines de milliers d’emplois, des milliards de richesses produites chaque année par le travail des salariés, qu’on pourrait employer pour le développement des services, des fonctions publiques si ces richesses créées étaient destinées à répondre à cette question fondamentale, alors qu’elles sont détournées par le capital pour le profit. Rien n’est dit sur les salaires, les pensions, qui au contraire, sont et restent bloqués depuis des années. La seule proposition est d’instaurer un salaire au « mérite », à la « performance », grand rêve du patronat qui vise à supprimer toute référence à un salaire minimum « SMIC » ou à en diminuer fortement le montant.
Tout en poursuivant ses « réformes » engagées : la casse du système des retraites et le recul de l’âge de départ, la casse de la fonction publique, du système de santé, des acquis sociaux, en continuant les restructurations, les suppressions d’emplois dans tous les secteurs…
L’Objectif de Macron et du MEDEF est d’associer le capital et le travail. C’est au centre du « grand débat national ». Cette idée ne date pas d’hier.
« Cette association digne et féconde de ce qui mettrait en commun soit leur travail, soit leur technique, soit leur bien et qui devrait s’en partager les bénéfices et les risques ». Cette citation date du 7 avril 1947 et a été prononcée par De Gaulle, grand serviteur du capital dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
Les multinationales en rêvent : faire toujours plus de profits avec l'assentiment de la classe ouvrière qui ne serait payée qu'au « mérite » ce mérite étant conditionné à la performance, aux résultats de l'entreprise. L’objectif est d’associer les travailleurs aux résultats (profits) de l’entreprise, d’obtenir le consensus nécessaire pour accroître l’exploitation toujours plus violente du travail salarié.
Tout est organisé autour de cette question : comment gérer au mieux les intérêts capitalistes. Le débat organisé par Antenne 2 avec les têtes de listes aux Européennes l’a bien illustré: tous les partis politiques présents dans ce « débat » ont soigneusement évité de parler du capitalisme responsable de la situation économique et sociale, n'ont jamais cherché à le remettre en cause, les uns pour poursuivre son développement, les autres pour le gérer en « partageant les richesses » comme le suggérait De Gaulle en 1947, ce que le patronat a toujours revendiqué. La cacophonie organisée relevait d'une vaste fumisterie pour noyer le poisson sur les enjeux des élections européennes.
Mardi à l’Assemblée Nationale, 215 députés et sénateurs, socialistes, Républicains, de la France Insoumise, du PCF, des radicaux, M. Le Pen du RN a fait savoir qu’elle soutient la démarche ( l’union sacrée gauche- droite, extrême droite) ont lancé une procédure pour un référendum d’initiative citoyenne(RIC), qui peut durer de très très longs mois, qui nécessitera la signature de 4,5 millions de citoyens, sur le projet de privatisation de l’aéroport de Paris !
S’il en était besoin, ça confirme. La « démocratie » actuelle n’est que farce et attrape, une vaste fumisterie destinée à entraîner le peuple dans l’impasse pour que rien ne change.
Tant que le capital aura la maîtrise de toute la société, la démocratie réelle ne pourra exister.
Le peuple doit pouvoir choisir sa voie et pour cela en maîtriser tous les leviers économiques sociaux et politiques qui sont aujourd’hui sous la totale domination des multinationales.
Les moyens de production et d’échange sont aux mains des grands groupes capitalistes, la démocratie ne peut exister dans ces conditions.
Le vrai débat, le débat nécessaire c’est : que faut-il changer, comment, avec qui ?
Ce débat, notre parti le porte, nous organisons des réunions publiques dans les régions avec nos candidat( e)s aux élections européennes
Rien de changera tant que le capital sera aux commandes, c’est à cette situation qu’il faut répondre par l’engagement, le renforcement, la lutte politique. Cette lutte est celle de notre parti
La liste de nos candidats aux élections européennes représente le seul vote révolutionnaire disponible à l’occasion de ces élections.
Débattons, engagez-vous, faites voter pour les candidat( e)s notre Parti Révolutionnaire Communistes.