Gantry 5

 

     La loi santé examinée par l’Assemblée nationale, la « refonte » de la fonction publique au conseil des ministres, recul de l’âge de la retraite, éducation nationale, voilà l’actualité de la semaine qui révèle un nouveau coup d’accélérateur dans les « réformes sociales » réclamées par le Medef et mis en œuvre par l’équipe Macron.
Toutes ces « réformes » ont un point commun : elles accentuent la mainmise totale du capital dans la société.

      La loi santé avec ses dégâts sur l’accès aux soins les plus élémentaires, ces fermetures d’hôpitaux publics, maternités, suppressions de lits et de services, vise à orienter les malades vers la médecine privée c’est-à-dire où chacun ne pourra se soigner qu’en fonction de ses moyens et non pas de ses besoins de santé.
La fonction publique et ses services démantelés pour les mêmes objectifs, faire du profit ce qui n’est (n’était) pas possible avec les fonctions publiques actuelles. Il faut rendre la fonction publique « attractive » déclare Darmanin en supprimant 120 000 emplois, en précarisant l’emploi des fonctionnaires actuels accusés de ne pas assez travailler et dont les « privilèges » sont insupportables pour le pouvoir et le patronat. Quant Darmanin déclare rendre la fonction publique « attractive, il s’agit évidemment de l’attrait pour le capital de s’accaparer les services publics pour développer le profit au détriment de la réponse aux besoins sociaux.
Le (faux) débat sur le recul de l’âge de la retraite a pour objectif de reculer au maximum l’accès à la retraite car le projet de loi en discussion aujourd’hui prévoit une retraite par points accumulés tout au long de la carrière professionnelle. Il ne sera plus question d’annuités ou de trimestres travaillés et cotisés mais d’une carrière sans fin pour obtenir une pension décente. Fini la répartition et la socialisation d’une partie du salaire permettant le financement solidaire des pensions si rien ne bouge.
Concernant l’éducation nationale, au-delà des fermetures de classes et d’écoles en fonction du nombre des élèves, les programmes scolaires et l’orientation des élèves sont de plus en plus maîtrisés par les entreprises pour former les enfants le plus tôt possible à l’économie capitaliste. Le journal « les Échos 25/03 » spécialiste en économie capitaliste vient de révéler sous le titre « Sensibiliser les enfants à l’éducation financière » que 1000 banquiers vont intervenir dans les écoles primaires pour vanter les mérites de l’économie capitaliste. Le lavage de cerveau doit commencer tôt pour empêcher les enfants de penser qu’une autre société est possible.
Au-delà de ces tentatives de maîtriser toute la vie sociale, la casse industrielle se poursuit : Peugeot continue de fermer des sites entiers. Après Aulnay, ce sont les sites d’Hérimoncourt et Peugeot motocycles dans le Doubs qui sont concernés. Peugeot a supprimé 46 % de ses effectifs depuis 2005. Général Electric, après avoir racheté la division « turbines » à Alstom poursuit la rationalisation de ses productions en supprimant des centaines d’emplois. La grande distribution (commerce) poursuit également sa restructuration à coups de suppressions d’emplois, même situation dans les banques, l’agriculture… Bref, l’absence de rapports de force sociaux suffisamment puissants permet au capital de poursuivre et d’accélérer sa recherche de profits nouveaux.
La journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 19 mars à l’appel de la CGT–FO–FSU a rassemblé 370 000 travailleurs, c’est encourageant mais très insuffisant pour stopper le patronat et le gouvernement dans la casse économique et sociale.
57 députés, socialistes et apparentés (?), de la « gauche démocratique », Mélenchon (FI), Chassaigne (PCF) viennent de signer un texte montrant leur mécontentement vis-à-vis de la loi santé. C’est à mourir de rire lorsque l’on sait qu’ils ont tous participé au démantèlement, à la casse programmée de l’hôpital public et des services de santé. Souvenons-nous de la loi Evin, de Rocard, n’y avait-il pas à l’époque un gouvernement « d’union de la gauche » ?
Il est urgent d’engager une politique pour que ça change vraiment. Prendre les richesses créées par le travail en chassant le capital et l’éliminer pour répondre aux besoins économiques et sociaux du peuple.
C’est l’objectif de notre parti. Partagez-le avec nous, ça ira plus vite.

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