Macron tente de reprendre la main face aux difficultés du pouvoir à appliquer sa politique, car le mal dans notre pays est profond. Le mouvement ne va pas s’arrêter là.
Depuis des décennies, la politique du capital mise en œuvre par les gouvernements successifs aggrave la situation des travailleurs, de la jeunesse, du peuple tout entier, dans tous les domaines.
Le capitalisme dirige notre pays comme le monde entier. Son objectif est de faire toujours plus de profit en exploitant le peuple. Aujourd’hui il a un besoin absolu d’être compétitif dans la concurrence mondiale capitaliste. Macron a été mis en place uniquement pour accélérer la mise en œuvre des objectifs du capital, y soumettre toute la société française. C’est ce qu’il a fait dès son installation à l’Elysée.
Le rejet de sa politique s’est affirmé très rapidement. Le mouvement «des gilets jaunes» n’est pas arrivé subitement dans un ciel serein. Des luttes par centaines dans les entreprises, dans tout le pays ont lieu chaque jour, plusieurs actions interprofessionnelles, des luttes des étudiants, des lycéens se sont tenues et continuent, le 14 décembre à l’appel de la CGT et dans plusieurs départements, de FO, la FSU, Solidaires a eu lieu une journée d’action interprofessionnelle, ce 18 décembre des actions de retraités ont eu lieu dans tout le pays.
Après sa prestation du 11 décembre, Macron qui n’a en rien répondu aux revendications du pouvoir d’achat, des salaires ( pas d’augmentation du SMIC mais une indemnité de 100 euros mensuelle pour une partie des salariés au SMIC) et a confirmé sa politique, tente de dévier le problème vers «un grand débat partout pendant 3 mois début 2019» avec des thèmes que le gouvernement va décider.
Les partis politiques de tous bord servent de fait cet objectif. Marine Le Pen qui s’affirme comme toujours la représentante du peuple est pour un référendum d’initiative citoyen, elle est contre l’augmentation du SMIC puisqu’elle est au service entier du capitalisme. Jean Luc Mélenchon qui s’affirme pour le partage des richesses, demande aussi un référendum d’initiative citoyen, il n’est pas contre le capitalisme, il n’y touche pas.
Le 1er Ministre bien entendu, dit qu’il va étudier la question et mettre en place la réflexion sur le référendum. Le journal financier «Les Echos», le «félicite de sa sagesse de ne pas enterrer la proposition de référendum»! Les patrons se sont réjouis que Macron réaffirme qu’il va continuer sa politique. Ils viennent aussi à son secours. On peut lire dans le journal «Le Monde» que 13 patrons de grandes entreprises «Accor - AXA –BNP-Paribas-Carrefour-Danone-Orange-Véolia….» prennent 20 engagements «permettant d’aider celles et ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois» tout en continuant à les exploiter bien entendu!!
La seule réponse des salariés, des chômeurs, de la jeunesse, des retraités: l’action tous ensemble, unis, de plus en plus fort, jusqu’à faire reculer Macron et imposer les revendications.
Car la France a les moyens. Il y a de l’argent: les entreprises du CAC 40 font 100 milliards de profits annuels- 200 milliards d’exonération de cotisations, de cadeaux fiscaux, de taxes sont faites sur le budget de l’Etat aux entreprises – le travail des salariés produit 2.100 milliards de richesses chaque année détournées par le capitalisme.
Il faut mener la lutte politique contre le capitalisme responsable de la situation du peuple, en permanence. A L’approche des élections européennes de mai 2019, les manœuvres, les récupérations politiques du mécontentement, du rejet de la politique actuelle, se multiplient pour permettre au capitalisme de continuer sa politique.
Marine Le Pen avec le RN qui a le vent en poupe, ne veut plus sortir de l’Europe, elle veut être majoritaire. Comme Wauquier des Républicains, elle veut développer l’Europe capitaliste.
Une liste est annoncée émanant des gilets jaunes qui ne mettent pas du tout en cause non plus le capitalisme.
La France insoumise veut faire l’Europe sociale dans le capitalisme. Le PCF, le PS annoncent qu’ils auront des gilets jaunes sur leur liste. Comme Mélenchon ils veulent l’Europe sociale sans abattre le capitalisme.
Toutes ces manœuvres aboutissent laisser la voie libre au capitalisme pour continuer à prospérer en exploitant le peuple.
Seul notre Parti avec ses candidats appellera à la lutte contre l’Europe capitaliste.
Pour changer de politique, il faut prendre aux multinationales les moyens de production, le pouvoir économique, financier, le pouvoir politique.
Il faut lutter contre le capitalisme, avec persévérance, jusqu’à l’abattre pour construire une société au service du peuple