Les résultats des élections à la SNCF sont sans bavure : la CGT est la première organisation syndicale avec 34,02 % des voix devançant de 10 % l’UNSA. Pourtant la direction et le gouvernement ont mis le paquet pour que la CGT recule et pour ouvrir la voie aux syndicats de collaboration de classe et ainsi faire cautionner la politique de liquidation de l’entreprise publique.
Les cheminots avec la CGT ont mené un dur combat sur une longue période. Rien ne leur a été épargné ni la propagande des media aux ordres du capital, ni les tentatives de « radicalisation » propres à couper la CGT de la masse des cheminots, ni les abandons en rase campagne de syndicats réformistes. La répression n’a pas épargné non plus de nombreux militants, répression que les luttes ont pu faire reculer.
Dernièrement, le directeur de la SNCF, G. Pépy, s’est livré dans le journal « les Échos » a une véritable provocation en annonçant l’objectif rapide de liquidation du statut. A chaque fois la CGT a riposté fermement.
Elle mène avec détermination l’action pour la convention collective tout en proposant sa vision d’un service public du transport ferroviaire.
Cet important résultat a été accueilli discrètement dans la presse et les media. Il est clair que si la CGT avait perdu ce serait un déluge pour montrer que la lutte ne mène à rien et qu’il vaut mieux le « dialogue social » pour accompagner les reculs. C’est donc raté pour le pouvoir la direction et le grand capital. Cela montre une chose, c’est qu’une CGT qui se bat avec les salariés sur le terrain de classe est reconnue et qu’elle est une force.
Cet enseignement est des plus utile aujourd’hui où le mécontentement social monte d’un cran, où la colère s’exprime avec force et où les mauvais bergers tentent de la faire dévier vers des horizons sans issue.
Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES qui a soutenu sans faille la lutte des cheminots, se réjouit de ce succès de la CGT. Il appelle à développer les luttes, à les unir pour faire reculer la politique du patronat et du pouvoir et ouvrir enfin la seule perspective crédible, celle d’un changement révolutionnaire de cette société.
