Gantry 5

 

Le comité interministériel de la transformation publique vient de se tenir le premier février. Les annonces faites par le gouvernement à la suite de ce comité confirment les orientations du pouvoir. Elles sont toutes au service du patronat capitaliste. Il s'agit en effet d'accélérer les mesures visant à liquider le statut de la fonction publique déjà largement mis en cause par les gouvernements précédents. Du point d'indice gelé qui empêche l'augmentation des salaires et la suppression du jour de carence, s'ajoute la généralisation du salaire au «mérite», la suppression de 120.000 emplois et leur éventuel remplacement par des contrats à durée déterminée, rappelons que déjà 20% des salariés de la fonction publique sont des contractuels.

Le gouvernement prépare l'abandon ou la privatisation de missions publiques. Les réductions de budgets, les suppressions de personnels, l’introduction du privé dans les missions de Services publics – hôpitaux, protection sociale, retraites, logement, énergie, transports, équipement, recherche, sécurité, accentuent de plus en plus rapidement leur dégradation. Les régions et les villes y contribuent aussi. Ainsi, à Paris les contraventions pour le stationnement sont maintenant gérées par une société privée, de nombreux services de cartes grises sont sous-traités à des entreprises privées
Macron veut redonner au secteur capitaliste, le secteur public acquis par le peuple en 1945 pour en faire un secteur de non concurrence capitaliste qui permette l’accès avec une égalité de traitement à tous les citoyens.
Toutes ces orientations sont réclamées par le patronat. C’est un nouveau transfert de la richesse vers le capital au travers d'aides qui pèsent déjà aujourd'hui plus de 200 milliards d'Euros et cela lui permettra de s'emparer de nouvelles activités qu'il juge rentable en terme de profit.
Ainsi, fonction publique et services publics sont l'objet d'attaques incessantes. Elles passent par la liquidation des statuts des personnels, de leur régime de retraites, de la protection sociale, l’individualisation salariale au travers des primes et des promotions.
Le rejet de cette politique grandit au travers des luttes des personnels, dans les hôpitaux, les centres de soins et les EHPAD, le système pénitentiaire est en pleine crise faute de moyens et de personnel. Des luttes importantes, des manifestations se développent, les cheminots le 8 février, avec l’EDF, la RATP, les fonctionnaires. C'est vrai aussi dans la fonction publique territoriale, comme à Paris, par exemple avec les luttes des personnels de nettoiement et dans bien d'autres lieux et secteurs.
La lutte pour s'opposer à ces mesures de liquidation de la fonction publique et du secteur public doit se développer. Car il ne peut y avoir d'autre coup d’arrêt à ces menées du pouvoir et du patronat que la lutte puissante et unie.
Journée de mobilisation le 22 mars. Sept fédérations de fonctionnaires: la CGT- FO- la FSU- Solidaire- la CFTC- la CFE-CGC et la FA-FP appellent à cette journée de mobilisation.
Notre parti soutient ces luttes et y participe. En même temps, il montre pourquoi le patronat et le pouvoir veulent aller vite et loin en frappant fort, il montre que les moyens existent pour répondre tout de suite aux revendications et qu'au- delà de la lutte sociale, il faut la lutte politique pour prendre au capital les richesses créées par le travail qu’il s’approprie.

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