N° 866 27/03/2024 Macron qui se dépense beaucoup avant les élections européennes, a fait un petit tour à Marseille histoire de mettre en scène son combat contre la drogue. Roulements de tambours, police renforcée, quelques dealers arrêtés...et puis est reparti vers d'autres horizons semer sa bonne parole. Comme le chantait Dalida : " parole, parole, parole...".
Ce sentiment, partagé par de nombreux marseillais et tout particulièrement dans les quartiers nord, d'un petit tour et puis s'en vont, le rédacteur en chef du journal La Provence, l'a traduit par le titre : " Il est parti, et nous, on est toujours là". Cela en était trop pour les élus macronistes de Marseille qui ont protesté auprès de la direction du journal propriété du groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé, via sa branche spécialisée Whynot Médias.
Les vœux macroniens sont des ordres et le lendemain la une du quotidien marseillais présentait ses excuses sous la forme d'un titre valant désaveu du précédent : " Nous avons induit nos lecteurs en erreur, et La Provence leur présente ses plus profondes excuses." Cette une a ouvert une crise dans la rédaction, ce d'autant que le rédacteur en chef a été immédiatement convoqué pour un entretien préalable à son licenciement pour crime de lèse-majesté ! Ce coup de force a conduit la rédaction et celles d'autres journaux du groupe à la grève. Finalement le rédacteur en chef de La Provence a été réintégré dans ses fonctions.
Ce que nous dit cet épisode est révélateur d'une chose : La presse est les media sont bien sous le contrôle des grands capitalistes et de l'État qui les sert. Les journalistes qui mordent le trait sont immédiatement sanctionnés et sans la réaction de leurs collègues jetables à merci. Nous y ajouterons que le spectacle politicien qui est en permanence mis en scène a pour fonction de masquer les attaques violentes dont sont l'objet les travailleurs, raison de plus pour ne pas se laisser impressionner et organiser la lutte contre la politique du capital et ses serviteurs !