Gantry 5

 

Au salon international de l’agriculture du 24 février au 4 mars, la Colère s’est exprimée. La semaine précédente de nombreuses manifestations avec un point d’orgue le 21 février, se sont faites entendre. Pour toute réponse à ce mouvement d’ampleur nationale, Macron s’est fendu d’une invitation à 1000 jeunes agriculteurs à venir à l’Elysée. Les 700 qui ont accepté se sont vu servir le discours convenu sur sa volonté de voir fleurir " un printemps de l’agriculture française ".

Ils ont retrouvé leurs exploitations toujours aussi menacées de disparition, leurs dettes abyssales, leur asservissement, en amont aux firmes des vendeurs de semences, de matériels et aux banques, en aval à ceux qui achètent leurs produits. En amont comme en aval, les agriculteurs ne décident de rien, ne fixent aucun prix ; ils se trouvent en fait dans la même situation que les salariés. Les capitalistes ont vu dans l’industrialisation accélérée de l’agriculture une formidable source de profits. Les richesses produites par les paysans s’ accumulent sur les comptes des grands groupes de l industrie chimique, mécanique, agro-alimentaire et sur ceux de la grande distribution. Tous ceux-là imposent leur diktat.
Le prix de vente de la viande, du lait, des céréales ... ? c’est le seul secteur commercial où c’ est l’acheteur qui fixe le prix et non le vendeur en y intégrant son coût de revient. On a fait grand bruit, sur les Etats généraux de l’alimentation, l’éventualité d’une " charte de bonne conduite " censée équilibrer les relations commerciales en assurant en même temps une alimentation saine et durable aux consommateurs. On bavarde sur l’alimentation saine et durable des consommateurs, sur les obligations faites aux cantines de développer le recours aux circuits courts de distribution mais ce sont toujours les grands groupes capitalistes tels que Bigard, Lactalis ou aux quatre centrales d’achats dans les quelles se sont regroupées les grandes enseignes de la distribution, dictent la loi à leur profit.
Les producteurs de viande bovine, de volailles ont exprimé leur inquiétude face au traité Union Européenne - Mercosur ( tout comme au CETA ou au TAFTA) de voir débarquer sans droits de douane des dizaines de milliers de tonnes de viande à prix cassé et sans aucune garanti sanitaire ? Macron qui est pour libérer le capitalisme de toute entrave les a vertement renvoyés à leurs inquiétudes «Vous n’allez pas me faire croire que c’est ce traité qui est responsable de vos difficultés!» Or, on sait qu’avec ces traités, toute entrave au libre-échange capitaliste doit être laminée, que ce seront les choix des grands groupes multinationaux qui auront force de loi.
Concernant le nouveau zonage des terres agricoles qui sort 1300 communes du dispositif des zones naturellement défavorisées (haute montagne, zones humides etc.), leurs subventions particulières leur permettaient juste de survivre. Survivre, trop souvent même pas, ils se suicident au rythme de 400 à 500 par an (chiffre MSA). Ou se déclarent en faillite. Cela réduit le nombre d’exploitations et va dans le sens voulu par le capital : une hyper concentration le plus rapidement possible.
Concernant le glyphosate ou autres poisons ? on va bientôt les interdire mais d’ici là, la santé des travailleurs ou des populations ? combien ça rapporte ? est la seule question qui vaille. La FNSEA par la voix de Christiane Lambert s’est fendu d’une liste de 250 "pistes", un fatras où chacun peut trouver ce qui l’arrange pour le plus grand profit des multinationales de la chimie
Le ministre de Macron, Travert, est clair : " Nous ne sommes pas dans une économie administrée avec des kolkhozes ". Tout pour le capitalisme!
Les agriculteurs, les petits éleveurs ont raison d’exiger de pouvoir vivre de leur travail. Macron veut les soumettre aux exigences des multinationales, comme il veut y soumettre avec ses «réformes» tous les travailleurs, la jeunesse, le peuple.

Ce n’est que par leur lutte, que les agriculteurs, avec tous les travailleurs feront reculer Macron et son gouvernement et imposeront leurs revendications. Ils ont tout le soutien de notre Parti

Pour changer fondamentalement cette situation, construire une société ou les agriculteurs vivront décemment de leur travail en nourrissant tout le peuple, il faut mener la lutte politique contre le capitalisme, il faut prendre le pouvoir économique, financier, politique aux multinationales qui le possèdent.

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