N° 847 25/01/2025 Le changement de gouvernement ne changera rien. Les dures réalités demeurent d'une situation sociale et politique marquée par les difficultés qui assaillent les salariés et en premier lieu celle de leurs salaires, des conditions de travail et de l'emploi et de la volonté affirmée du pouvoir et du patronat d'aller encore plus loin et plus vite dans la liquidation des acquis de décennies de luttes, après les retraites, l'indemnisation du chômage, l'immigration, c'est bien la sécurité sociale dans son ensemble qui est visée.
Le mécontentement qui se traduit par des luttes nombreuses dans les entreprises et les services, comme celui des agriculteurs qui pour une part importante d'entre eux n'arrivent plus à se nourrir, eux qui nourrissent les autres, est le résultat du télescopage entre les besoins de ceux qui travaillent et produisent les richesses et les exigences de profit du capital.
Il s'agit du cœur de l'affrontement de classe entre le capital et le travail. La question qui se pose à tous ceux qui ne vivent que de leur travail est double :
* Comment tout de suite gagner sur les revendications salariales et de l'emploi pour en finir avec les fins de mois impossibles quand tout augmente et que l'on se prive de tout et de plus en plus souvent de l'essentiel ?
* Comment organiser la société pour que ce soient les producteurs de richesses qui décident et gouvernent ?
En réalité, ces deux questions sont intimement liées, elles passent par l'union et l'action pour les revendications immédiates, par un tous ensemble qui obligent le pouvoir et le patronat à reculer, elles passent par des exigences claires et chiffrées en matière d'augmentation des salaires et du SMIC, elles passent par la lutte contre les licenciements et les fermetures d'entreprises et de services, par les revendications sur les embauches. Toute l'expérience du mouvement ouvrier montre que seule une lutte de classe acharnée, unie, massive et résolue, contraint le patronat et son pouvoir à reculer. C'est bien à ce plan de bataille que doivent s'atteler les forces syndicales en refusant un dialogue social qui n'est autre que le terrain de la collaboration de classe au service du patronat.
Mais l'expérience montre aussi que les conquêtes sociales sont toujours remises en cause dès que le rapport de force faiblit, car sans remise en cause du pouvoir de la classe capitaliste, c'est toujours elle qui détient les moyens de commande. C'est la raison pour laquelle, il faut en même temps que la lutte immédiate, poser la question du changement de société. Le capitalisme n'a qu'une boussole, celle des profits, de l'accumulation du capital et génère un gâchis énorme où les capitalistes n'arrêtent pas de s'enrichir, tandis que de larges couches de la population s'appauvrissent. Pour rompre cette logique, il n'y a pas d'autre voie que d'en finir avec ce système, ouvrir la voie à la construction d'une société sans exploitation de l'Homme par l'Homme, une société de coopération des producteurs de richesses, une société de solidarité et de paix entre les peuples : une société socialiste.
Pour cela, il faut une force politique révolutionnaire, c'est celle que nous construisons jour après jour avec notre Parti révolutionnaire COMMUNISTES et ne pas se laisser entraîner par les jeux politiciens qui ne servent qu'à leurrer le Peuple en lui laissant croire qu'il choisit quand en fait on ne lui propose que des variantes pour l'exploitation capitaliste.
La situation politique le montre à l'évidence, les forces qui occupent le devant de la scène ne remettent pas en cause le système, depuis des décennies sous des formes d'alliances diverses de gauche et de droite, elles mettent en musique les exigences du patronat. L'usure faisant, elles ont un troisième fer au feu : celui de Rassemblement national. Ce dernier qui essaie de montrer patte de velours est pourtant résolument un parti du capital.
Des échéances politiques approchent avec les élections européennes du 9 juin, sans alimenter la moindre illusion sur le caractère démocratique du scrutin et de la volonté de l'Union Européenne, union impérialiste, de servir autre chose que les intérêts du capital monopoliste, nous mènerons cette bataille politique avec notre liste COMMUNISTES.