Gantry 5

 

713-22/04/2021 Des responsables de gauche se sont réunis samedi 17 avril en vue de la présidentielle de 2022, pour une candidature commune.

L’opportunisme des uns et la lutte pour des places guident les discussions, chacun est d’accord pour que l’union se fasse sur son nom, rien sur le fond, le capitalisme qui domine, l’exploitation, la nécessité, d’un programme de classe dont le peuple a besoin pour stopper les politiques du capital, de la lutte anticapitaliste.
Une majorité des salariés, des jeunes, des retraités, subissent quotidiennement les attaques de Macron et du MEDEF, la dégradation de leurs conditions de vie et de travail est leur préoccupation, ils attendent de l’aide pour construire les luttes et une politique claire, notamment face à la casse des services publics et la gestion catastrophique de la crise sanitaire par le gouvernement.
Les élections régionales servent de laboratoire et de premiers galops en vu des présidentielles. Les alliances à « gauche » divergent énormément en fonction des régions : Auvergne Rhône-Alpes PS avec EELV et le PCF sans LFI, dans le Grand-Est un appel commun PS-LFI sans EELV, dans les Hauts-de-France un accord LFI-EELV sans le PS, en Bourgogne-Franche-Comté le PS avec le PCF… Au final, un méli-mélo politicien incompréhensible autour de slogans creux habillés de vert pour cacher des politiques totalement intégrées au système capitalisme. Comme le déclare le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, socialiste : "Ils n'ont pas le monopole de la gauche, il y en a d'autres ailleurs dont je fais partie, je ne suis pas le seul", en rappelant sa loyauté au président Emmanuel Macron avec Olivier Dussopt Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances, et d'autres ex-socialistes ils ont créé "Territoires de progrès", un mouvement à l'aile gauche de la majorité, en soutien au chef de l'État.
Le capitalisme et toutes les politiques menaient ne servent qu’à maintenir la propriété privée des moyens de production, l’exploitation et laisse le capital imposer sa loi, celle du profit. Aucun ne s’attaque à la source des difficultés du peuple: le capitalisme. Voter à gauche ne soulève pas l’enthousiasme tant la notion de changement s’est transformée dans un aménagement de la politique du capital. PS, EELV, PCF... ont gouverné et gouvernent ensemble au plan national, dans les départements, les villes et les régions chacun peut juger des résultats. Ils ont ouvert la voie et contribué à une accélération de la politique anti-sociale des capitalistes. Ne touchant en rien sur le fond de la politique du patronat, ils ne font que s'y inscrire. Pas étonnent que les sondages traduisent cela : Jean-Luc Mélenchon, (19,58% en 2017) navigue entre 10 et 11%, Anne Hidalgo stagne à 7%, Yannick Jadot, plafonne à 6%. L'ex-socialiste Arnaud ¬Montebourg, ne dépasse pas les 5%, le maire de Grenoble, Éric Piolle, écologiste, (2%)… en cas d'union du PS, du PCF et d'EELV, d'Hidalgo ou de Jadot, rassemblerait à peine 9 à 10% des suffrages.
Le peuple n’a pas la mémoire courte il n’oublie pas que ce sont les gouvernements en alternances ou ensemble de droite ou/et PS-EELV qui ont contribué au démantèlement des services publics et la privatisation, la casse du code du travail en a été la première marche, les capitalistes n’en ont jamais assez. Avec François Mitterrand à l'Élysée, le gouvernement de Chirac est revenu sur les nationalisations de 1981-1982, Balladur, en cohabitation avec François Mitterrand, cède des participations dans le Crédit local de France, la BNP, Rhône-Poulenc, Elf-Aquitaine, les assureurs UAP et AGF, la Seita, Usinor-Sacilor, Renault, Bull ou encore Péchiney. le gouvernement Jospin en cohabitation avec Jacques Chirac, cède France Telecom, Thomson-CSF, Air France ou Eramet ainsi que les banques CIC, Société marseillaise de crédit et Crédit lyonnais, les assureurs Gan et CNP avec la présidence Chirac, Raffarin et de Villepin, procède à la privatisation de la Snecma, pour former le groupe Safran, les sociétés d'autoroutes SANEF, SAPRR et ASF, sont bradées au privé, ils cèdent aussi de nouvelles parts de France Télécom, passant sous la barre symbolique des 50% et lance l'ouverture du capital d'EDF et GDF, sous la présidence Hollande, l'exécutif cède 3,66% du capital d'EADS, cède aussi à plusieurs reprises des parts de Safran, passant de 30% à 14% du capital, privatisation partielle des aéroports de Nice, Lyon, Toulouse. Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron cession par l'État d'actions Renault, encore des cessions du capital de l'équipementier aéronautique Safran, privatisation de la FDJ, la privatisation d’ADP et le désengagement d’Engie…
Les privatisations d’hier comme d’aujourd’hui ne sont pas autre chose que le transfert d’un secteur d’activité (industriel ou de service) de la sphère publique à la sphère capitaliste concurrentielle, avec pour objectif, d’ouvrir de nouveaux marchés, de nouveaux espaces de rentabilité et de profit pour le capital. Ces privatisations, se situent dans l’espace de l’Union Européenne, mis en place par les états capitalistes d’Europe pour développer la libre circulation des marchandises et des services, dans une concurrence dite « libre et non faussée », pour placer les capitalistes européens dans la concurrence mondiale. Autant de conditions qui existent pour faciliter les privatisations, les réformes anti-sociales, les transferts de compétences à une entité supra-nationale, la régionalisation et les déréglementations de toutes sortes.
Un programme de rupture avec le capitalisme est le meilleur moyen pour battre la droite, lutter contre le RN, Macron, tous au service exclusif du capital.
Pas d’autres choix que la lutte pour les faire reculer
Malgré des conditions difficiles, la contestation, l’action collective, les résistances, s’organisent. Les salariés ressentent de plus en plus les effets de la politique du capital. Des luttes se développent. Les exigences revendicatives grandissent sur l’emploi, les salaires, les conditions de travail, les conquêtes sociales...
Face aux attaques du gouvernement et du MEDEF, la résistance s’organise sous diverses formes : mouvements de grèves et débrayages dans les entreprises, télégrève chez IBM... luttes pour la défense du Service Public, manifestation du personnel de santé, mobilisation contre la précarité étudiante, occupations des lieux de culture par les intermittents, manifestation pour l'environnement, journée d’action le 23 avril contre la réforme des allocations chômage, journée d'action le 26 avril dans la métallurgie et un 1er mai offensif à l’appel de la CGT, FSU, FO, Solidaires. Notre parti contribue et contribuera au succès de ces journées, il souligne la nécessité d'un tous ensemble, condition pour stopper l'offensive du pouvoir et du capital et dénonce les manœuvres politiciennes visant à légitimer la politique anti-sociale au nom du moindre mal.
Pour changer, imposer une autre politique en France, pour permettre un développement économique et social au service des travailleurs, des salariés et du peuple, il n'y a pas d'autre moyen que d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, de nationaliser et renationaliser au service des salariés et du pays, les secteurs monopolistes et tout particulièrement les transports, l'énergie, l’industrie chimique et pharmaceutique, les communications, la santé, les sociétés financières et les banques... Pour cela, il faut un rapport de force social et politique dont la construction doit s'appuyer sur les revendications des salariés et l'exigence de services publics puissants.
La lutte contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France. C’est la seule véritable alternative. C’est cette perspective que propose notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il appelle à lutter.

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