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707-12/03/2021 Bruno Le Maire a annoncé l’accélération du plan de déploiement de la relance économique

: « quelque soit la situation sanitaire et son évolution, s’il devait y avoir de nouvelles restrictions sanitaires, nous ferons tout pour que l’impact sur la croissance et l’activité soit le plus limité possible » et il débloque 1 milliard € supplémentaire pour venir en aide au secteur de l’industrie.
Si Macron et son gouvernement sont pressés de débloquer des fonds pour aider les grandes entreprises capitalistes, ils le sont beaucoup moins pour mettre en place les aides aux plus démunis. Le chèque alimentaire promis par Macron en septembre 2020 est toujours dans les tiroirs… peut être sera-t-il mis en circulation à l’automne prochain…
Les grandes entreprises capitalistes veulent poursuivre les suppressions d’emplois en mars
SFR 1700 postes supprimés sur 9500, soit 18% des effectifs. 1300 dans le secteur opérateur 400 dans les boutiques. En 2020, SFR a enregistré une progression de 2,4% du chiffre d’affaire qui atteint 10,9 mds€, ses bénéfices ont augmenté de 3%.
BOSCH Rodez d’ici 2025, suppression de 750 emplois sur 1250 par des plans de départ en préretraite, de départ volontaire. Si le 26 février, le ministre de l’« Économie, des Finances et de la Relance », B. Le Maire, en visite à Rodez, prenait l’engagement de sauvegarder le site et les emplois, le 3 mars quand il a rencontré Heiko Carrié, le patron de Bosch France, sa seule exigence était « qu’il n’y ait pas de départ contraint ». L’usine de Rodez n’est pas la seule visée, Bosch annonce l’arrêt d’une ligne de production de colonne de direction sur le site de Vendôme (Loir et Cher) fin 2021, 75 emplois supprimés. Bosch restructure ses usines en France pour se déployer en Europe de l’Est et en Allemagne.
Roissy La plateforme de Roissy Charles De Gaulle emploie plus de 94 000 salariés directs et indirects et plus de 20 à 30 000 intérimaires. Roissy compte plus de 800 entreprises spécialisées dans la gestion des bagages, la sécurité, le contrôle aéroportuaires, le nettoyage des avions, le transfert des passages. Des dizaines de milliers d'emplois doivent y être supprimés:
Air France (7 milliards € d’aides de l’Etat) a annoncé la suppression de 7 500 postes au premier semestre 2021, ADP 1500 postes. Transdev, qui assure la totalité du transport des passagers et du personnel navigant, veut supprimer pour des raisons de rentabilité un tiers des effectifs de sa filiale Flybus (1,8 millions de bénéfice en 2019). Elle ferme Visual Transdev et licencier les 63 salariés de l’entreprise. Transdev (chiffres d’affaires 7,4 milliards €) est détenu à 66% par la Caisse des dépôts et consignations. La politique de casse de l’emploi de Transdev se fait avec le soutien et la participation de Macron et de son gouvernement.
Au total à Roissy c’est entre 20 000 et 30 000 empois qui sont menacés.
PSA délocalise la production des moteurs essence de Douvrin (Pas-de-Calais) vers la Hongrie, 800 emplois menacés.
Dans le même temps, les profits du CAC 40 repartent et les dividendes sont en hausse
« Le surprenant dans cette crise d’une ampleur inédite c’est qu’il n’y a pas eu de désastre or on pouvait redouter le pire » (Pascal Quiry, professeur à HEC). La baisse des profits du CAC 40 a été de courte durée, dès le deuxième semestre de 2020, ils sont repartis à la hausse et les secteurs les plus touchés (tourisme, aéronautique, automobile) ont réduit leurs pertes, Renault, dès la fin de l’année a augmenté sa marge. Quant aux dividendes 2/3 des entreprises du CAC 40 ont versé des dividendes aux actionnaires, 8 entreprises ont même augmenté leur montant. Celles qui ont réduit les dividendes en 2020, augmenteront leurs versements en 2021 qui passeront à 60% des bénéfices au lieu de 50%.
Le capitalisme dirige notre pays comme le monde entier, son seul objectif est la recherche du profit maximum et il profite de la situation pour réaliser ses objectifs. La politique menée par le capital entraîne des dommages massifs sur l’emploi et les revenus. Dans le monde 114 millions de personnes ont perdu leur emploi, le nombre de « nouveaux pauvres » est estimé à 124 millions et les « perspectives de reprise en 2021 sont lentes, inégales et aléatoires » prévient l’OIT (Organisation Internationale du travail).
Face à ces attaques, à la surexploitation des peuples la résistance est réelle et s’organise sous diverses formes : lutte des intermittents du spectacle avec un mouvement national d’occupations des théâtres (Paris, Strasbourg, Pau), manifestations dans plusieurs villes de France le 13 mars. Mouvements de grèves et de débrayages dans les entreprises touchées par des suppressions d’emplois et/ou menacées de fermeture à Roissy, Bosch-Rodez, Véolia, Renault Lardy (multiplication des débrayages depuis juin), Sanofi... Luttes pour la défense du Service Public (Education nationale, Santé, Poste, Energie, etc.), 16 mars mobilisation contre la précarité étudiante, 27 mars journée d’action pour le droit au logement, 31 mars journée d'action des retraités...
Dans le monde des luttes dures et longues (en Inde 250 millions de grévistes, plus de 2 mois de mobilisation) se multiplient avec une forte participation des jeunes (cf. article de l’Hebdo Jeunesse du monde : la lutte et l’espoir).
L’analyse de la situation politique actuelle, du rapport des forces entre le capital et le travail ne conduit pas à baisser les bras. Les événements qu’ils soient d’ordres sanitaires, climatiques ou sécuritaires sont utilisés pour accentuer, accélérer la politique des multinationales.
Face à l’avalanche de plans sociaux, de restructurations et de fermetures, aux coups portés sur l’emploi, les salaires et pensions, les acquis, les libertés, les services publics, le système de santé, retraite, assurance chômage… les sources de mécontentement ne manquent pas car toute la société, tous les secteurs, toutes les catégories de salariés sont touchés par une seule et même politique : celle des multinationales mise en œuvre par le gouvernement qui applique méticuleusement leurs exigences. Il n’est pas inscrit dans l’histoire que le rapport des forces reste en faveur du capital, l’histoire montre que ce n’est pas le cas.
Les salariés n’ont pas le choix, ils doivent lutter.
Développer avec opiniâtreté les luttes quotidiennes anticapitalistes, les faire converger est une nécessité absolue pour stopper la politique de Macron, fidèle serviteur du capital. Cette politique va à l’encontre des intérêts du peuple et les conséquences sont de plus en plus dures à supporter : pauvreté, chômage de masse, précarité économique et sociale sont le lot commun vécu par une part de plus en plus importante de la population, la jeunesse subit de plein fouet la politique actuelle. Pour nous le choix est fait, nous voulons abattre le capitalisme Il n’y a pas d’autre voie que la lutte unie pour abattre le vieux système capitaliste et construire une société au service du peuple.

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