Gantry 5

 

706-02/03/2021 L'actualité montre tous les jours que l'objectif des grands monopoles capitalistes, c'est de remodeler en profondeur la société française pour avoir les mains plus libres pour plus d'exploitation du travail salarié.

Cela passe par la liquidation des conquêtes sociales, la privatisation du secteur public et un recul des libertés publiques. la pandémie n'a pas modifié ces objectifs même si pour des raisons tactiques, certaines réformes, comme celle sur les retraites, ont été mises, très provisoirement, en sommeil. Le MEDEF et le pouvoir sont à la manœuvre. On peut même dire que souvent la pandémie leur sert de prétexte pour aller plus loin dans la déréglementation du droit du travail, les atteintes aux libertés et les restructurations d'entreprises avec la liquidation de dizaines de milliers d'emplois. La réforme de l'assurance chômage qui est sous les feux de l'actualité et où 40% des salariés verraient leurs droits diminuer, en est la dernière illustration.
Face à cette politique, dans des conditions complexes, la résistance des salariés est réelle dans de nombreux secteurs d'activité. Le grand patronat, comme le pouvoir craignent l'expression revendicative des mécontentements et leur convergence dans un mouvement social plus profond. Les media s'en font l'écho et s'emploient à détourner l'attention des salariés des vrais problèmes. Macron se démène pour justifier sa politique comme le montrent ses nombreux déplacements et l'attention toute particulière qu'il montre à soigner son image dans la jeunesse durement touchée par la situation. Tout cela est le signe des craintes du pouvoir.
Cette agitation a un sens, de même qu'ont un sens la mise en scène du débat politicien et les thèmes abordés sur la sécurité et l'identité nationale au travers de textes de lois et de débats entre "populistes" et "progressistes". Il s'agit avant tout de trouver les bases d'un large consensus national apte à rassembler une force capable de poursuivre les réformes capitalistes comme les seules possibles. Le Rassemblement National (RN) est dans ce "jeu". Après s'être affirmé le parti du peuple contre les "élites", contre "l'Europe du cosmopolitisme", les adversaires "de la finance", il affirme maintenant que la dette doit être remboursée et que l' Europe capitaliste est le cadre naturel de la réponse aux problèmes posés. Comme Les Républicains, le RN est Union Nationale-compatible.
Dans les partis socialiste, communiste, la France insoumise et les Verts la bataille qui gronde pour savoir qui sera chef de "l'union" masque mal la volonté à ne pas dépasser une critique de surface de la nature capitaliste des politiques menées. Ayant une part non négligeable de responsabilité dans la situation du fait de leur participation active au pouvoir dans les dernières décennies, ils s'en tiennent à des revendications sociétales, à des aménagements et non à une remise en cause du système lui-même. Ils contribuent à leur façon à la crise de représentation politique qui conduit aujourd'hui une large majorité de la population à tout simplement ne pas aller voter en signe de protestation.
Comme c'est le cas aussi en Italie, le capital a besoin d'une acceptation populaire pour aller plus loin. Il doit donc trouver des formes politiques adaptées donnant l'illusion démocratique d'un choix. La chose n'est pas facile tant l'expérience montre que les équipes de droite et de gauche qui se succèdent au pouvoir mènent la même politique! L'Italie, est un laboratoire du futur pacte politique de ces forces qui après s'être verbalement écharpées, se rassemblent autour d'un gouvernement dit de "techniciens" entièrement dévoué aux forces capitalistes. Toutes ces combinaisons ne peuvent mener qu'à des désillusions amères et il faut les combattre avec vigueur.
Alors, quelle voie choisir? À notre avis, il n'y en a qu'une: celle de la lutte et de l'action collective des salariés dans les entreprises partout, de la jeunesse , de tous celles et ceux qui sont exploités, tout de suite, pour faire obstacle aux prétentions des capitalistes et à leur pouvoir. L'expérience montre qu'unis et rassemblés, nous pouvons les faire reculer et nous montrons que les moyens existent pour satisfaire tout de suite les revendications des salariés. C'est la conjonction de toutes les luttes d'aujourd'hui, leur développement qui est le seul levier possible pour faire bouger les choses. Ces actions, démontrent la force et le rôle des travailleurs dans la société.
C’est avec tous ceux qui résistent et qui luttent que nous appelons à mener l'action politique pour mettre fin au système capitaliste que nous combattons pour l'abattre parce qu'il est un système de plus en plus prédateur de l'homme et de la nature et que sa nocivité ne fait que croître alors qu'il est possible de satisfaire largement les besoins de toute l'Humanité.

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