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697 30/12/2020 À entendre les tenants du pouvoir actuel, mais aussi les partis politiques qui prétendent s’y opposer, le capitalisme est la seule perspective possible, l’exploitation de l’homme par l’homme pour le profit des capitalistes ne pourrait jamais être éradiquée, appeler à lutter jusqu’à abattre le capitalisme pour changer de société ne serait pas à l’ordre du jour

• Macron fait part dans une interview à l’Express (23/12) de ses craintes sur la politique qu’il mène qui génère des doutes, des contestations, de l’obscurantisme, du complotisme, un rejet de l’autorité…Pour lui, les doutes et contestations sont « un poison qui nous menace». Il s’agit bien sûr de la politique menée, celle des multinationales, du profit capitaliste. « Ils sont en train de tuer la démocratie » dit-il en parlant et en condamnant toutes sortes de contestations, dans des amalgames qu’il utilise pour défendre « la démocratie républicaine », celle du capital. Il fustige la violence de la société en masquant la violence sociale de sa politique. Il détourne la réalité de notre société, la réalité vécue par le peuple car il craint les luttes, leur développement, contre sa politique au service du capital.
La question des luttes, des luttes économiques et sociales, la question de la lutte politique contre le capitalisme est de plus en plus centrale aujourd’hui
Les états d’âme de Macron sur toutes les questions de la société révèlent les difficultés croissantes du capital à faire accepter sa politique. Pour sortir des difficultés, Macron propose « l’Europe (qui) a un rôle central », vante les aides à l’économie capitaliste européenne, sans parler de qui va payer, la stratégie militaire européenne, pour construire une « Europe souveraine », la nation ne serait qu’un « principe d’action, une identité narrative, historique, culturelle » autrement dit une histoire du passé.
On ne peut pas affirmer qu’on veut changer de politique, sans mettre en cause le capitalisme, sans mener la lutte politique pour le battre jusqu’à l’abattre.
Par exemple : Fabien Roussel, secrétaire du Parti Communiste Français, interviewé par France2 le matin du 29/12 à l’occasion du centième anniversaire du congrès de Tours et de la naissance du Parti Communiste Français, déclare se battre pour une « société solidaire, humaine, qui tienne compte des bouleversements climatiques ». Discours sans contenu, sans fond politique, sans aucune analyse de la politique du capital ce qui n’est pas nouveau de la part du dirigeant du Parti Communiste, dont la dérive social-démocrate n’est plus à démontrer (voir notre site sur le centième anniversaire. Document). Il a fait très fort, Fabien Roussel lorsqu’il a déclaré qu’il n’était pas contre la distribution de dividendes aux actionnaires. Il déplore simplement leurs montants exagérés.
Les dernières mesures prises concernant les 130 milliards d’aides aux entreprises inscrites au budget, (insuffisantes selon Roussel), le projet de loi sur la pérennisation de l’état d’urgence sanitaire, n’a fait l’objet d’aucun commentaire de la part du premier responsable d’un parti qui se prétend « communiste » pour mieux servir les intérêts du capital.
Il y a bien longtemps que le Parti Communiste Français a abandonné la lutte pour exproprier le capital des moyens de production et d’échange. Le seul intérêt de sa présence est, selon Roussel, son réseau d’élus, les objectifs électoraux. Cette politique qui ne touche pas au capitalisme à ses objectifs est une impasse, elle est un piège pour ceux qui veulent un vrai changement, pour ceux qui luttent pour y parvenir.
Macron est là pour adapter la société française aux objectifs du capita l, avec ces partis qui comme le PCF affirment vouloir changer sans toucher à la domination du capital. Aujourd’hui le capitalisme n’est menacé que par la lutte de ceux qui rejettent la politique qu’il mène, les difficultés qu’il engendre.
Les restructurations se poursuivent dans l’aéronautique, les banques, la grande distribution et tous les autres secteurs, des centaines de lits continuent à être supprimés dans les hôpitaux. Les réformes capitalistes de la retraite, de l’Unedic sont de nouveau à l’ordre du jour, le blocage des salaires, du Smic et des pensions sont décidés etc. Au 1er janvier, une vague d’augmentation des prix notamment dans l’énergie, le logement, les transports va de nouveau aggraver les conditions de vie du peuple, silence dans les rangs…
Il y a des luttes dans les entreprises, les hôpitaux, nous sommes dans les luttes, nous appelons à les développer à les faire converger. Nous sommes avec tous ceux qui luttent pour le progrès social, pour la satisfaction des besoins fondamentaux.
Notre raison d’être est de combattre quotidiennement cette politique, de lutter pour une société débarrassée du capital, Nous réaffirmons notre raison d’être, en cette année de commémoration de la création de l’internationale communiste et des partis communistes, qui est de continuer la lutte, l’intensifier, la développer, la renforcer.
Adhérer à cet objectif est la solution efficace pour mener la lutte pour changer de société. Nous serons plus forts si vous nous rejoignez.

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