Gantry 5

 

Les périodes de congés, qu’ils soient d’été ou d’hiver sont mises à profit par les gouvernements pour asséner leurs mauvais coups, c’est bien connu !
L’année 2020 est-elle une année particulière ?

Du point de vue de la santé publique, la crise sanitaire aggravée par le démantèlement du système de santé pour y puiser des profits, satisfaire les multinationales du secteur, oui l’année 2020 est une année particulièrement violente pour toutes celles et ceux qui subissent quotidiennement les conséquences de cette politique.
Par contre, l’année 2020 est une année particulièrement faste pour la politique du capital.
Nous avons tous bien compris que les multinationales utilisent la crise sanitaire, la lutte contre le terrorisme, contre le réchauffement climatique, les opportunités qu’elles créent, pour mettre toujours plus la société à leur service.
Le pouvoir aux ordres est à la manœuvre, des milliards sont « mobilisés » pour « sauver l’économie ».
Ces milliards qui n’existaient pas pour augmenter les salaires, les pensions, pour investir dans le système de santé, la recherche, l’éducation, l’industrie, la fonction publique, apparaissent miraculeusement du jour au lendemain « quoi qu’il en coûte ».
Cette « dette » créée de toutes pièces par les états capitalistes fait l’objet de débats concernant son remboursement.
La banque centrale européenne se prononce contre l’effacement, et pour cause, elle tire profit de l’endettement des états au travers de ses taux d’intérêt.
En France, le débat initié par le pouvoir et ses alliés à droite consistent à préparer l’opinion à payer au prix fort cette fameuse dette soit par l’impôt, l’augmentation de la TVA, ou la suppression d’acquis comme la retraite, la baisse des pensions, des allocations sociales diverses etc.… bref, c’est le peuple selon le pouvoir et ses alliés qui devra payer.
Les partis dits de « gauche » participent à ce débat et chacun y va de son couplet pour se démarquer des futures décisions : « Il faut effacer la dette » est la musique qu’ils jouent.
Cette position peut paraître radicale et juste car en effet le peuple n’est pas responsable de la situation, mais aucun de ces partis ne remet en cause les origines, les causes de la situation et aucun ne propose de solution pour en sortir. Ce n’est pas surprenant, car il y a longtemps que tous participent à l’aménagement capitaliste de la société.
Les multinationales ont déjà supprimé des centaines de milliers d’emplois et s’apprêtent à en supprimer des milliers d’autres.
Quelle aubaine la crise sanitaire pour les banques, Général Electric, Renault, Bridgestone, Air France, Airbus, Danone, Nokia, Latécoère, Valeo, Sanofi, Auchan, Total, Cargill, Hutchinson, AAA, Boiron, Ascoval, Booking, Sandwik … la liste est très longue car ce sont près de 1000 entreprises qui restructurent, ferment des sites, concentrent leurs capitaux, délocalisent au nom du profit capitaliste, de la rentabilité financière.
Pour accompagner cette politique, le pouvoir accentue toujours plus, restreint toujours plus les libertés publiques, le capital a toujours agi de cette manière.
À chaque « crise » il s’attaque aux libertés publiques, individuelles et collectives, aux droits syndicaux, accentue la répression de l’action syndicale pour tenter d’empêcher son expression. Ce sont des méthodes aussi vieilles que le capital lui-même.
Dernière atteinte grave aux libertés : au prétexte de la lutte contre le terrorisme, c’est l’extension de fichiers GIPASP (gestion de l’information et de la prévention des atteintes à la sécurité publique), aux activités syndicales, politiques, philosophiques, religieuses.
Les décrets sont publiés, ils sont donc applicables immédiatement.
Mais encore une fois, les partis politiques, qui hurlent et réclament avec juste raison la suppression des décrets, n’en tirent aucune conclusion sur les causes et les origines, évacuant ainsi le débat sur les responsabilités du capital. Il ne s’agit pour eux que de condamner un pouvoir en place qu’il faudrait remplacer par un autre, sans que rien ne change.
L’organisation de la société, sa structuration politique, idéologique, économique et sociale actuelle est sous l’emprise du capital et entraîne petit à petit le peuple à vivre un autoritarisme violent pour accepter le diktat capitaliste.
En attendant, les milliards sont distribués aux multinationales, 20 milliards supplémentaires ont été inscrits au budget 2021, les profits et dividendes sont « garantis » par la dette.
Les dividendes ont augmentés de 270 % depuis 2000, et dans la même période ce sont 12 % des emplois qui ont disparu.
Pas étonnant que 70 % des patrons soient optimistes comme le révèle le journal « les Échos», ils ont tous lieu de l’être, la banque centrale européenne vient d’autoriser la distribution de dividendes cette année mais de manière « raisonnable » préconise-t-elle. Quelle générosité ! Quelle sagesse !
Aucune trêve n’est possible dans les luttes, elles doivent se développer encore et toujours car c’est le seul moyen pour stopper cette politique et pour en changer.
Des luttes sociales sont en cours, les travailleurs d’EDF poursuivent avec ténacité la lutte, la mobilisation est forte pour développer une entreprise publique menacée par le démantèlement dont le but est la privatisation d’activité remettant en cause le service public, l’indépendance et la souveraineté nationale en matière énergétique.
À la RATP, l’objectif du pouvoir est le même, l’ouverture à la concurrence sur les injonctions de l’Europe capitaliste, dont le pouvoir en France est le porte-parole, appelle à élargir toujours plus la lutte pour développer des transports publics qui répondent aux besoins nationaux.
La CGT avec plusieurs syndicats, annonce en janvier un foisonnement des luttes et une initiative interprofessionnelle à la fin du mois ou début février. C’est une bonne décision, il faut développer partout la lutte.
Mais, toutes celles et ceux qui veulent s’en sortir, qui cherchent une perspective, doivent aussi réfléchir sur l’origine, la cause de la situation qu’ils combattent.
Le capital, au travers de ses multinationales s’accapare tous les pouvoirs : politiques, économiques, sociaux, juridiques.
C’est à cela il faut s’attaquer avec détermination, quotidiennement, car la lutte n’est pas l’affaire d’un jour, il faut la mener avec persévérance, aussi longtemps que nécessaire jusqu’à ce qu’on abatte le capitalisme.
Menons là ensemble.

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