La course au profit s’accélère, elle atteint gravement le domaine social.
• Le système de santé publique est détruit pour développer et favoriser la santé privée.
Le dernier exemple en date est le financement des cliniques privées par l’assurance-maladie à laquelle des « économies » sont imposées par le pouvoir capitaliste. 2 milliards viennent d’être octroyé aux cliniques privées par l’assurance-maladie pour « aider à surmonter les difficultés liées à la pandémie ».
• C’est la poursuite de la suppression de lits d’hôpitaux (400 lits en moins à Bichat et Beaujon à l’AP et 1200 emplois supprimés, 350 lits en moins dans le transfert du CHU de Nantes- arrêt de la Construction de l’Hôpital d’Orléans… ). C’est tout le système de santé qui est soumis à la loi du profit, ce dont se réjouissent les multinationales du secteur. Multinationales qui maîtrisent la pharmacie, entrainant des conséquences catastrophiques sur les médicaments, les pénuries organisées.
Les multinationales maîtrisent également la recherche. La compétition honteuse concernant les futurs vaccins contre le virus actuel est le reflet de cette course au profit, exploitant au maximum le travail des chercheurs et les progrès considérables entrepris dans le milieu médical. Notre proposition concernant la création d’un monopole public de la santé prend tout son sens. (Voir article quel système de santé ?)
• La retraite, de nouveau attaquée, les salaires et pensions bloqués, allocations chômage, logement, allocations sociales, droits sociaux et syndicaux, casse des statuts… tout est soumis à la loi du capital.
Parallèlement à la casse sociale, l’exploitation du travail s’accélère également. Les suppressions d’emplois, fermetures d’entreprises se multiplient.
En une seule semaine : Danone supprime 400 à 500 emplois pour augmenter « la rentabilité» avec pour objectif d’atteindre 15 % de rentabilité du capital car les actionnaires se plaignent de la faiblesse des dividendes.
Renault supprime 4600 emplois, la CGC–CFDT et FO en bons « partenaires » signent un accord avec le patron pour en supprimer 2500 tout de suite… Renault Trucks (poids-lourd) veut supprimer 485 postes en 2021. Dans le Jura 600 emplois sont menacés dans cinq entreprises différentes, des fermetures de sites prévus.
Total annonce 700 suppressions d’emplois et promet 7 milliards de dividendes à ses actionnaires.
Vallourec ferme l’usine Deville- les- Rouen, 350 emplois sont supprimés.
Général Electric veut supprimer 630 emplois en France dans cinq entreprises.
Bridgestone confirme la fermeture du site de Béthune, 870 salariés sur le carreau avec la bénédiction du pouvoir, après la suppression de 11 500 emplois en France dans le secteur en moins de 10 ans.
Chez Sanofi, dans le commerce et dans la grande distribution des restructurations sont en cours, idem dans le secteur bancaire…
Semaine après semaine, nous constatons la même chose : les ravages causés par la course au profit capitaliste se traduisent par des conséquences sociales dramatiques pour le peuple et les travailleurs, l’explosion de la pauvreté, de la précarité, du chômage.
Manger à sa faim, se loger, se vêtir, se soigner deviennent des problèmes majeurs pour une part de plus en plus grande de la population.
Cette politique, le pouvoir tente de la masquer par l’utilisation d’événements non moins dramatiques comme la pandémie, le terrorisme…
Les interventions régulières de Macron dans les médias télévisés dans des discours aux contours infantiles sur la gestion de l’épidémie, ne sont pas un hasard parce qu’elles ne concernent pas seulement l’épidémie mais l’occasion rêvée de détourner le débat sur les responsabilités, et dans le même temps organiser une société autoritariste, ou le peuple est muselé pour être soumis aux lois capitalistes.
Nous dénonçons depuis le mois d’avril (voir notre site) l’utilisation de l’épidémie pour attenter aux libertés individuelles, collectives, aux droits syndicaux pour modifier profondément les rapports sociaux.
Macron dans son dernier discours confirme qu’il faut encore renforcer les lois déjà votées, lois qu’il considère comme insuffisantes, qu’il faut les rendre pérennes.
Après les lois d’urgence sanitaire qui rappelons-le également, donne les pleins pouvoirs au patronat, les mesures d’isolement, le couvre-feu, la loi sur la « sécurité globale » vient d’être votée avec un nouveau lot d’atteintes aux libertés, renforçant le contrôle de l’information par l’interdiction de diffusion d’images d’où qu’elles viennent, le maintien dans le temps des restrictions de libertés prises au prétexte de l’épidémie.
Les unes après les autres, les lois restrictives constituent et organisent une société autoritaire et muselée où les rapports sociaux sont petit à petit supprimés pour laisser place exclusivement au droit d’exploiter. B. Lemaire vient d’annoncer que la « dette » serait remboursée par des réformes structurelles, pas besoin d’être grand-clerc pour deviner de quelles réformes il s’agit !! Il faut redessiner le paysage a-t-il déclaré, pour soumettre toute la société française aux objectifs capitalistes bien entendu. Cette transformation profonde de la société porte ses fruits : les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 270% en vingt ans, les profits boursiers explosent également, le CAC40 a augmenté de 20% depuis le premier Novembre, merci la pandémie…
Les droits sociaux, l’économie, les libertés gangrénés par le capital pour le profit, il s’agit d’y faire face, résolument et en permanence.
Des réactions concernant les atteintes aux libertés se font jour, des milliers de manifestants ont défilé partout en France, d’autres initiatives sont prévues.
Des luttes pour la défense de l’emploi, des conditions de travail se multiplient, des travailleurs se mobilisent de plus en plus nombreux. Notre parti est dans les luttes, il apporte tout son soutien aux travailleurs en luttes. Il faut donner du poids aux luttes des travailleurs par leur convergence, car tous les domaines, tous les secteurs sont attaqués.
Il n’y a pas d’autre chemin que de s’opposer à la racine du mal : le capital.
Notre parti existe pour cela, rejoignez-le