Gantry 5

 

Ce qui domine les élections Municipales : l’abstention massive. Du jamais-vu, 6 électeurs sur 10 ne sont pas allés voter dimanche 28 juin. Le taux de participation s’établit à 40 % !
Au Havre, le Premier ministre Edouard Philippe était face au PCF, le taux d’abstention atteint 58 %, à Lille, 68,3 %...

En prenant en compte ces très faibles taux de participation, l’ampleur de la victoire des nouveaux maires élus est donc toute relative. A Paris, la socialiste Anne Hidalgo est ainsi réélue avec les voix de 17,5 % des inscrits de la capitale. Les écologistes Grégory Doucet à Lyon et Pierre Hurmic à Bordeaux ne gagnent qu’avec respectivement 19,1 % et 17,5 % des suffrages. A Nice, Christian Estrosi est réélu avec les voix de 15,8 % des inscrits et à Lille, Martine Aubry n’aura rassemblé que 12,4 % des électeurs
C’est sur fond d’une abstention historique qu’EELV ressort vainqueurs de ces municipales. Les Verts conquièrent de grosses et moyennes villes, Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Besançon, Tours... en menant diverses formules de coalitions d’union de la gauche, tantôt avec le PS, le PCF, LFI ou encore Génération.s et différents collectifs citoyens. Avec l’expression du « ni de droite ni de gauche » de son secrétaire, Yannick Jadot, la formation écologiste a fait aussi des alliances avec le parti au pouvoir quand l’occasion s’est présentée.
Un sondage Ipsos/Sopra Steria, montre que si le risque sanitaire a été une « motivation » des abstentionnistes, le sentiment que ces élections ne changeraient rien à leur quotidien (38 %) est fort, ainsi que le fait qu’aucune liste ou candidat ne leur convenait (27 %).
Cette élection à exprimé aussi les aspirations du peuple au changement à la recherche de solutions pour que ça change.
Il est évident que la solution ne viendra pas de la droite ni du Rassemblement National qui assure la continuité de ses orientations. Ils sont tout comme Macron au service du capitalisme. Elle ne viendra pas non plus de Ségolène Royal qui fait ses offres de service à la gauche, ni d’EELV qui s’inscrit dans le capitalisme, ni du PS, du PCF, de la France Insoumise qui n’appellent pas à abattre le capitalisme à changer de société.
Tous les partis préparent déjà les futures élections. Les uns directement au service du système capitaliste qui domine le pays. Les autres cherchent des ententes mais ne touchent pas au capitalisme. Les grands groupes capitalistes préparent la relève.
Pour changer la situation dans les communes comme au niveau national, il faut lutter pour imposer un changement de politique.
Le capital profite de la crise sanitaire pour restructurer, faire payer les travailleurs, pour développer ses profits Le gouvernement lui donne des milliards et il organise la casse sociale : AirBus veut supprimer, 15 000 postes dont 5000 en France. Renault qui a touché 5 milliards annonce 4.600 suppressions de postes en France. La cascade de licenciements se poursuit et pourrait toucher particulièrement les entreprises sous-traitantes jusqu’à mettre en péril certain bassins d’emploi. 7.600 postes sont menacés chez Air-France
Le Ségur de la santé doit rendre ses conclusions demain vendredi. Pas de réponse sur ce que seront concrètement les augmentations de salaires, le gouvernement poursuit ses objectifs sur la casse de l’hôpital public.

Face à cela, une seule réponse : la lutte, toujours la lutte
Il y a des luttes. Les soignants ont défilé dans toute la France le 30 juin, pour réclamer de meilleures conditions de travail et en particulier des sommes plus importantes allouées au service hospitalier que celles promises. Les facs et laboratoires de recherche sont en lutte. Grève contre le plan social chez NextRadioTV. Dès le 30 mai, les salariés de Renault manifestaient contre les réductions de postes annoncées dans leur entreprise. Airbus, des manifestations ont lieu dans ce secteur chez Derichebourg et dans le bassin industriel d’Albert, dans la Somme.
La CGT annonce: « La prochaine manifestation aura lieu le 14 juillet »
La question de la défense urgente et primordiale de l'emploi et des salaires est la priorité. La riposte sur le terrain de la lutte de classe doit être forte.
Le patronat et le gouvernement envoient les coups, synonymes de plus de précarité et de chômage et plus de profits pour le capital. La Ministre du travail Muriel Pénicaud sur la chaîne LCI dimanche 31 mai a encore insisté : « On va être dans une situation difficile économiquement. Donc il y a un risque sur l’emploi, mais il y a des alternatives […] on peut aussi négocier des accords de performance collective».
Ces accords sont prévus par les ordonnances de la loi travail entrées en vigueur en septembre 2017. Elles permettent à l’employeur de licencier le salarié s’il refuse le nouvel accord. Les entreprises ont la possibilité, en fonction de leurs besoins, de proposer des réductions de temps de travail, de salaires et d’avantage sociaux. Interrogé par Le Figaro, sur le recours aux accords de performance collective, le vice-président délégué de l’Association nationale des DRH, Benoît Serre confie : «C’est un outil que les gens commencent à regarder.»
Le seul « signal fort » à envoyer est donc celui d’une riposte à la hauteur des attaques en cours et à venir, La question aujourd’hui est celle du développement des luttes et de leurs coordinations pour faire repousser les attaques du patronat. Tous ensembles, elles permettront d’imposer à Macron un rapport de force pour repousser ces offensives. C’est un des enjeux essentiels pour stopper, mettre un coup d’arrêt aux attaques capitalistes et gagner des revendications.
Les Luttes sociales sont décisives pour faire reculer le capital et son gouvernement mais il faut aussi mener la lutte politique contre le capitalisme avec persévérance, jusqu’à l’abolir, s’emparer des moyens de production et d’échange, des moyens financiers, du pouvoir politique. Il faut instaurer et construire une nouvelle société, socialiste, maitrisée et dirigée par le peuple et ses représentants. C’est le chemin que propose notre parti. Prenez le en nous rejoignant et mener ce combat ensemble.

Imprimer cet article

Notre brochure
brochure
 
Bulletin d'adhésion
bulletin d'adhésion
 
Affiche
affiche