N° 838 12/09/2023 Le 9 septembre, à l’appel de la CGT de l’hôpital d’Ancenis, du CHU de Nantes et de l’UL d’Ancenis, plus de 600 personnes : CGT, soignants, usagers, Coordination nationale de défense des maternités et hôpitaux de proximité, etc… ont manifesté en soutien à la maternité et de l’ensemble l’hôpital d’Ancenis.
La directrice du Centre Hospitalier Erdre et Loire (CHEL) d’Ancenis, S. Delage, a annoncé en juillet la fermeture définitive du bloc obstétrical à compter de novembre 2023 prenant prétexte du départ à la retraite d’un gynécologue obstétricien. Fermeture qui de fait entraîne la fermeture de la maternité.
Dès cette annonce, les syndicats CGT du CHEL, de l’UL d’Ancenis, du CHU de Nantes ont appelé l’ensemble des personnels soignants, des usagers, des habitants du bassin d’Ancenis à se mobiliser et de lutter contre cette nouvelle attaque du CHEL.
Depuis plus d’une quinzaine d’années au CHEL les fermetures des Urgences, du SMUR la nuit pendant plusieurs mois dans l’année sont de plus en plus fréquentes, fermeture de plusieurs services médicaux pendant l’été, rendez-vous de mammographie fermés, ils ne rouvriront qu’en novembre pour un rendez-vous en mars 2024, etc… A chaque attaque les luttes impulsées par la CGT les ont contraint à faire marche arrière.
Dans son intervention le secrétaire général CGT du CHU de Nantes, Olivier Terrien, a insisté sur le caractère organisé des fermetures de maternité et plus largement des hôpitaux de proximité. Il a rappelé qu’« entre 1995 et 2020, 338 maternités ont été fermées soit 42% » que « depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne avec une augmentation de la mortalité néonatale » … « le rapport de l’Académie de médecine de février 2023 préconise la fermeture de 111 maternités de niveau 1 qui ne prennent pas en charge les grossesses pathologiques qui font moins de 1000 accouchements par an. La maternité du CHEL, maternité de niveau 1, enregistre environ 600 naissances par an, remplie les critères établis pour être fermée. Ce mode opératoire pour justifier les fermetures de lits, de services, de centres hospitaliers, de maternité nous le connaissons parfaitement toutes ces opérations tests sont stratégiques la seule réponse : la lutte… ». « Quant à l’emploi et la pénurie des personnels de santé qui sert de prétexte à toutes ces fermetures parlons-en. Si le numerus a été supprimé en 2021, il a été remplacé par le numerus apertus qui limite le nombre de formation de médecins puisque chaque université en lien avec l’ARS fixe le quota de médecin à former. Une façon de continuer à réguler les métiers de la santé toujours dans un contexte d’économie… plus rien n’est à démontrer, cette pénurie est organisée pour justifier toutes les fermetures qui vont rallonger les délais de prises en charges des patients et occasionner une perte de chance et tout est organisé pour envoyer les patients dans le privé. Les mobilisations des citoyens, des usagers peuvent faire reculer le gouvernement. La directrice de l’hôpital d’Ancenis annonce le recrutement d’un gynécologue obstétricien en cours, et l’ouverture des urgences 24h sur 24 7 jours sur 7, rien n’a été confirmé par l’ARS, c’est la preuve qu’ils ont peur des luttes et de la mobilisation en cours. Il faut continuer et exiger des moyens pour la santé, pour l’hôpital public, exiger un droit à l’accès aux soins pour tous. Restons mobilisé !
Le Parti Révolutionnaire COMMUNISTES était présent à la manifestation et s’est mobilisé avec les personnels hospitaliers, les usagers chaque fois que l’hôpital public est attaqué. Il l’est aujourd’hui pour défendre la maternité et apporte tout son soutien actif aux travailleurs en lutte contre les attaques de l’hôpital public et des services publics. Seul le rapport de force permettra de répondre à l’urgence de la situation dans les hôpitaux publics, d’exiger des moyens pour ceux-ci, de nationaliser toutes les cliniques privées et de faire un grand service public de la santé sous contrôle des travailleurs.