Gantry 5

 

« Plan pauvreté ». « Plan santé ». « Plan éducation ». Réforme de la retraite. Refonte de l’assurance-chômage. Code du travail. Réforme de l’État…
Tous ces plans et réformes annoncés comme étant « historiques » par les médias ne visent qu’une chose : répondre aux exigences du capital pour développer le profit.
Pour mieux vendre ses plans et réformes, le pouvoir utilise tous ses moyens d’information qui sont à 95 % détenus par des multinationales. Le but est de tenter de faire accepter tous les mauvais coups passés et futurs.

Le « plan pauvreté » présenté par Macron tente d’exonérer les pouvoirs capitalistes qui se succèdent de toute responsabilité. Macron et les autres versent des larmes de crocodile pour condamner la pauvreté dont ils sont eux-mêmes les instigateurs. Au bout du discours, les décisions prises aggravent encore l’accès aux aides sociales qualifiées de « pognon de dingue », rendant responsables les pauvres d’être pauvres.
À chaque annonce la même méthode est utilisée, le dernier exemple concerne le « plan santé ». Après avoir supprimé des dizaines de milliers de lits, d’emplois, fermé des hôpitaux, des services, Macron « déplore » les conditions d’accès aux soins, l’engorgement des urgences… que les gouvernements successifs dont le sien ont provoqué. Il annonce la création d’unités de soins de « proximité » tous confiés à la médecine libérale. C’est un plan supplémentaire vers la privatisation de la santé, ce qui va encore aggraver l’accès à l’hôpital public, silence sur les dizaines de milliers d’emplois nécessaires à un fonctionnement public de la santé. Ce n’est pas moins de 300 000 emplois qu’il faudrait créer dans tous les services de santé pour répondre aux besoins de la population.
Même méthode également en ce qui concerne l’assurance-chômage. Ce n’est pas d’hier que les chômeurs sont qualifiés avec des mots choisis de « fainéants ». L’épisode orchestré par le pouvoir lors d’une brève rencontre avec un chômeur accusé de ne pas traverser la route pour trouver un emploi révèle une nouvelle fois la haine du pouvoir capitaliste envers les travailleurs qu’il a lui-même privé d’emploi.
Rien n’est dit bien sûr sur les suppressions massives d’emplois. Pour ne prendre qu’un seul exemple : l’industrie en France pesait 25 % du produit intérieur brut dans les années 1970, c’est moins de 10 % aujourd’hui. Dans le même temps les effectifs sont passés de 6,2 millions à 2,7 millions. A chaque gouvernement, la casse a été accompagnée par des aides publiques, des cadeaux aux entreprises, des exonérations fiscales et sociales massives, qui augmentent encore aujourd’hui, remettant en cause le financement de la santé et de toute la protection sociale.
En tentant de rendre responsable les travailleurs de leur situation, le pouvoir actuel cherche à faire accepter les mesures préconisées par le patronat dans le seul but de mettre la main sur les milliards de profits que pourraient générer la santé et tous les secteurs de la vie courante.
La pauvreté touche aujourd’hui 14,6 % de la population. 38,3 % des chômeurs sont pauvres. Qui sont les 60 % restants ? Les retraités dont les pensions sont bloquées depuis quatre ans, les travailleurs dont les salaires n’augmentent plus, tous subissent l’augmentation considérable des coûts de l’alimentation, de l’énergie, des services.
La lutte est plus que jamais d’actualité pour changer la politique, rien ne changera si les luttes ne se développent pas pour éliminer le capital des affaires du pays.
100 milliards de profits ont été réalisés au premier semestre cette année, c’est 7,7 % de plus que l’année dernière pour la même période. Les entreprises du CAC 40 ont réalisé dans le même temps 652 milliards de chiffres d’affaires, pour comparaison le budget de l’État en discussion aujourd’hui pour aggraver l’austérité et de 387 milliards. Les 40 plus grosses entreprises de France dirigent le pays et imposent la politique que le gouvernement actuel se fait un devoir d’appliquer puisqu’il a été élu pour cela.
Les moyens existent pour changer fondamentalement de politique, il faut l’exprimer ensemble plus fort et constamment.

Le 9 octobre est une nouvelle étape de mobilisation, il faut s’en saisir pour stopper cette politique.

Tous les secteurs sont touchés, la convergence, la détermination, l’organisation des luttes est donc essentielle pour faire reculer pouvoir.
Construire une perspective politique débarrassée du capital est indispensable pour donner au peuple le pouvoir politique. C’est ce que nous proposons, rejoignez-nous.

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