Gantry 5

 

L’actualité sociale est (de plus en plus) souvent marquée par des mouvements de grève dans les transports qu’ils soient aériens, ferrés, ou maritimes.

Quelles en sont les causes ?

Les luttes menées par les travailleurs de ces secteurs trouvent leur origine dans la politique des multinationales des transports qui s’affrontent pour développer leurs profits dans un marché en plein développement.
Les mots d’ordres des multinationales sont : rentabilité, compétitivité, concurrence, économies…
Cette politique, but premier du capital pour le profit, entraîne une confrontation entre les intérêts des multinationales et ceux des travailleurs du secteur.
La concurrence fait rage entre les grands groupes de transports, ce sont les travailleurs, leurs acquis, leurs droits qui en font les frais.

L’exemple des transports aériens qui font l’actualité est démonstratif.
Le développement des compagnies à bas coûts (low cost) entraîne une surexploitation des travailleurs, des conditions de vie et de travail insupportables, une mise en danger des usagers, mais aussi des profits qui explosent.
Ryanair (Irlande) a développé une politique à bas coûts à marche forcée, refusant l’implantation de syndicats que le groupe considère comme inutiles, privilégiant la « négociation individuelle ». Les travailleurs qui ont résisté et se sont syndiqués n’ont pas les mêmes augmentations de salaire que les autres. Le personnel féminin est payé 72 % de moins que les hommes. Le groupe a été plusieurs fois condamné par la justice française pour travail dissimulé, fraude aux caisses de retraite, aux URSSAF, à Pôle Emploi.
Les incidents mettant en danger la sécurité des passagers se multiplient notamment depuis 2004, année de la création du « bas coût ».
Les démissions de nombreux pilotes dues aux conditions de travail insupportables ont entraîné en septembre 2017 l’annulation de 20 000 vols touchant l 700 000 passagers.
Aujourd’hui, les personnels de Ryanair sont en lutte dans cinq pays (Irlande–Allemagne–Pays-Bas–Suède–Belgique), 400 vols ont été supprimés. Les conditions de travail, les salaires sont au centre des revendications, les travailleurs demandent également la reconnaissance de « vrais » syndicats pour les représenter.

Les profits de Ryanair ont explosé :

  • en 10 ans (2006–2016) le chiffre d’affaires est passé de 1,7 milliard à 6,5 milliards.
  • Le bénéfice net dans la même période est passé de 301 millions à 1,242 milliards.

La lutte des travailleurs de Ryanair est comparable à celle d’Air France qui a fait l’objet d’une campagne médiatique haineuse vis-à-vis des personnels qui s’opposent à cette politique de « bas coûts » qui ne vise qu’à augmenter les profits au détriment de leurs intérêts.
Air France, devenu groupe Air France KLM depuis la fusion des deux entreprises, développe à coups « d’économies », de restructuration multiples entraînant suppressions massives d’emplois, de baisse de salaire, d’aggravation des conditions de travail la même politique que Ryanair au motif que la « concurrence est rude » selon son PDG.
Rappelons qu’Air France a été créée et nationalisée en 1945 pour développer les transports aériens civils indispensables aux besoins économiques et sociaux.
La compagnie a été privatisée partiellement en février 1999 par le gouvernement « d’union de la gauche » de l’époque, ce qui a abouti à la privatisation totale de l’entreprise en 2004.
Depuis, les mots d’ordre sont les mêmes que chez Ryanair : rentabilité, compétitivité, économie. Les restructurations se succèdent entraînant des suppressions d’emplois, une aggravation des conditions de travail, et une pression accrue sur les salaires.
Le groupe Air France KLM est aujourd’hui éclaté en huit filiales (dont Air France) et 13 sous-filiales dont Air France-KLM possède des parts et 11 autres activités 100 % Air France concernant l’ingénierie, le commerce etc.…
Air France, comme Ryanair ou la Lufthansa (Allemagne) sont sous le feu de l’actualité. La politique pratiquée par ces grands groupes est la même : celle de l’exploitation capitaliste.
Les transports sont une source de profits considérables, entraînant une politique dirigée contre les intérêts des travailleurs, des usagers, c’est le cas dans les transports ferroviaires, à la SNCF ou à la RATP, où les travailleurs résistent et luttent, nous les soutenons sans ambiguïté.

Ce secteur doit faire l’objet d’une politique nationale répondant aux besoins de la population. Il doit être totalement propriété du peuple, débarrassée de toute intervention capitaliste.

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