Gantry 5

 

Les salariés de l'abattoir AIM se sont réunis en assemblée générale lundi dernier à Sainte-Cécile, dans la Manche après l'annonce de la liquidation de leur entreprise.
Pourtant, le carnet de commandes est plein, l'entreprise fonctionnait mais il y avait un manque de trésorerie, aucune banque n'a soutenu cette entreprise. Selon l'avocate des salariés: "il aurait fallu que les autorités mettent seulement 300 000 euros sur la table pour sauver l'abattoir".

Le tribunal de commerce a refusé l'offre de reprise portée par un groupe d'éleveurs bretons.
AIM (Abattoir Industriel de la Manche) était un modèle économique de qualité qui dérange le business de l’agro alimentation. Une fois de plus les grands groupes  capitalistes  et les centrales d’achats de la grande distribution dictent la loi à leur profit. Les multinationales de l'agro alimentaire sont aux commandes avec la complicité du gouvernement.
"Nos députés, nos sénateurs ou encore notre ministre de l'agriculture, n'ont rien fait" dénonce Maxime. Ce salarié a raison. L’avocate des salariés reprend l’expression de Macron "pognon de dingue", en effet la liquidation coûte plus cher que l'argent nécessaire au maintien de son activité: 2 millions d’indemnités de licenciement, 500.000€ pour la cellule de reclassement, 200.000€ pour le dispositif d’allocation temporaire dégressif et 235 salariés qui vont pointer à pôle emploi...
Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation avait déclaré: « Nous nous engageons dans une transformation sans précédent de l’agriculture française, qui vise à permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes et à assurer la pleine prise en compte par l’agriculture des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux ». Tout dans le discours car Macron et son gouvernement ont un seul objectif, transformer complètement la société française pour l’adapter aux exigences du capitalisme.
Le ministre de l'Agriculture n'a pas levé le petit doigt pour sauver l'entreprise.
En juin 2012, il est élu député dans la 3e circonscription de la Manche, cadre du Parti socialiste, présenté comme un « frondeur », il devient délégué d' « En marche » en octobre 2016. Il est réélu député en juin 2017 sous les couleurs de La République en marche ! Puis nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le  gouvernement d'Édouard Philippe. Il est également  conseiller régional de Normandie depuis 2016.
Il est élu et ministre pour satisfaire les intérêts exclusifs des capitalistes. Il met en place des réformes dictées par les multinationales agricoles et Bruxelles pour faire encore plus de profit sur le dos des salariés et du monde agricole.
Pour  changer fondamentalement cette situation, construire une société où les salariés vivront décemment de leur travail, il faut développer la lutte politique contre le capitalisme, il faut prendre le pouvoir économique, financier, politique aux multinationales qui le possèdent. Il n'y a pas d'autre alternative.
Les élections européennes seront un moment d’une grande bataille politique où nous présenterons une liste qui appellera à la lutte contre l’Europe capitaliste et qui  démontrera que sans cette lutte contre le capital, sans volonté de l’abattre il ne peut pas y avoir d’issue à la crise.

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