Gantry 5

 

711-07/04/2021 Les salariés de Carrefour ont fait entendre leur colère ce week-end de Pâques, une centaine d’hyper, une trentaine de super, 14 entrepôts, en grève,

une mobilisation réussi à l’appel de la CGT. Une nouvelle journée d’action est prévue ce 8 avril: pour de meilleurs salaires, une augmentation de 300 euros pour tous, l’octroi de la prime défiscalisée, l’arrêt immédiat des passages en locations gérances des magasins (pour le 15 avril 40 markets et 10 hypers), l’arrêt immédiat des différents projets ré-organisationnels.
C’est en 2018 qu’Alexandre Bompard (ex-PDG du groupe Fnac-Dart) a pris la direction du groupe Carrefour. Il a d’entrée annoncé la couleur avec son « plan 2022 » : réduction des surfaces de vente et des effectifs, fermeture des magasins non rentables, mise en location-gérance des magasins dit « insuffisamment rentables ».
Carrefour n’a pas attendu la crise sanitaire pour supprimer des milliers de postes, 23 000 suppressions depuis 2018 dans le groupe, licenciements, non-remplacement de départs à la retraite et départs « volontaires ». C’est d’ailleurs le cas dans tous les groupes de la grande distribution : Auchan, Leclerc, Monoprix, etc… L’entreprise, qui a annoncé 2,4 milliards d’euros d’économies supplémentaires d’ici à 2023, prépare une nouvelle réduction de ses effectifs en s’appuyant sur les innovations technologiques, caisses automatiques, croissance de la vente en ligne, progrès logistiques... qui ne profitent qu’aux actionnaires. Pour les salariés c’est perte d’emploi, de salaires, dégradation des conditions de travail, des clients qui font du travail gratuit…
En 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19 et ses confinements, les profits ont bondit de 16 %. Les actionnaires ont touché 183 millions d’euros de dividendes, les salariés, une prime de 1000 euros, alors que ce sont eux les créateurs de richesses.
Le groupe de distribution alimentaire a ainsi évoqué « une performance commerciale record en 2020 », sa meilleure « depuis au moins vingt ans », avec un chiffre d’affaires global en hausse de 7,8 %, à 78,6 milliards d’euros, et de 3,6 % en France.
Lors des Négociations Annuelles Obligatoires, la direction de Carrefour a fixée à 0,5 % l’augmentation de salaire, moins de 20 centimes de l’heure, c’est inacceptable. 80 % des caissières sont à temps partiel pour 800 euros par mois. Bompard, lui, gagne 25 000 euros par jour.
Une journée d’action nationale a déjà eu lieu le 5 mars, avec un grand rassemblement au siège de Carrefour, à Massy. Pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et l’abandon du projet « TOP », dont l’objectif est de réduire les frais de personnel. Au lieu de commencer à 3 ou 4 heures du matin, pour remplir les rayons, les heures de nuit étant majorées de 30 %, les salariés commencent à 6 heures, entrainant une baisse des salaires mais des économies pour Carrefour. Carrefour a même abusé du chômage partiel, de façon à toucher l’argent de l’Etat en réduisant les effectifs dans les magasins en augmentant la charge de travail des salariés travaillant. Scandaleux !
Autre grave fait malhonnête, Carrefour a fait sensation en 2020 en annonçant qu'il embaucherait 15.000 jeunes en 2021. Cette annonce de son PDG vise en fait à substituer des emplois durables à des emplois précaires avec l'arrêt du recrutement de CDD et le non-renouvellement des salariés déjà en poste. Ces « embauches » de jeunes se feront en CDI pour 7.000 d'entre elles et en alternance pour 8.000, le groupe ne garantit pas que les 8.000 recrutés en alternance seront embauchés à l'issue de leur formation. "On va proposer 3000 stages de 3e pour les quartiers prioritaires", explique le patron de Carrefour pour les jeunes en alternance ou en apprentissage, une main d’œuvre pratiquement gratuite. Toujours le même objectif, la recherche de la rentabilité et du profit.
Les aides publiques aux entreprises privées, c’est 200 milliards d’euros !
Carrefour en 2018 a touché 132 millions d’€ de CICE, (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) si on ajoute les exonérations de cotisation, la somme des aides atteint un total de 1943 millions d’€ ! C’est pratiquement la somme du versement des dividendes aux actionnaires : 2379 millions d’€.
La boussole des multinationales est orientée sur la recherche permanente du profit maximum, ce qui amène un gâchis entraînant des inégalités de plus en plus criantes.
Nous apportons tout notre soutien à la lutte des carrefour.
Il est capital d’amplifier les luttes pour dire stop à cette politique. Il n’y a pas d’autre choix pour changer vraiment que de lutter contre le capitalisme sans relâche, jusqu’à l’abattre, pour construire une société sans exploitation, une société socialiste. Il est indispensable d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, leur arracher les grands moyens de production et d’échange, nationaliser les moyens de distribution, les sociétés financières et les banques qui doivent devenir la propriété du peuple. Il faut leur prendre le pouvoir économique, financier et le pouvoir politique.
Notre parti dénonce le système capitaliste, le danger qu’il représente pour l’avenir de l’Humanité, il appelle à développer la lutte de plus en plus large, d’unir les forces de tous ceux, paysans, ouvriers, travailleurs de toutes catégories, femmes, jeunes, qui subissent son exploitation. Ils ont besoin d’un parti de lutte qui défende leurs intérêts. Rejoignez ce parti.

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