Gantry 5

 

La rencontre multipartite de lundi entre gouvernement, élus, direction du site et organisations syndicales de Bridgestone s’est clôturée par l’annonce fracassante de la direction de Bridgestone qui dans un communiqué a indiqué que la fermeture du site de Béthune était "la seule option" possible, mais La direction de Bridgestone montre toute sa détermination dans cette guerre de classe

: les profits avant tout. Christophe Rollet, directeur général de Point S, a assuré sur BFM : «Quant à la surproduction de Bridgestone, on peut donner un témoignage précis puisqu'on est un très gros client de ce groupe et on est plutôt dans une période de pénurie que de surproduction»
Gouvernement et partis politique, avec des larmes de crocodiles, après Bridgestone qui affirme qu’elle entend "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire", font miroiter des illusions : report de la fermeture, investissements sous conditions, réindustrialisation du site. Autant de « solutions », les mêmes qui avaient été annoncées lors de l’annonce de la fermeture de Continental, de Goodyear où de Whirlpool à Amiens où des centaines d’emplois étaient menacés. Des pseudo-solutions qui ont couté, 2, 5 millions d’euros, trois ans plus tard : l’entreprise a été mise en redressement judiciaire, sur les 290 salariés, moins de 60 ont retrouvé un CDI. Toutes leurs "solutions" ont approfondi la catastrophe sociale dans la région, avec son lot de divorces et de suicides qui brisent les vies de familles entières pendant que ces entreprises engrangent les profits L’ancien délégué CGT de Continental, explique dans "La Voix du Nord " : « J’entends les politiques et en particulier Xavier Bertrand pousser des cris d’orfraie. Mais ils avaient poussé les mêmes pour nous. C’est du cinoche ! Ils n’ont rien à vendre ! J’ai envie de dire aux salariés de Bridgestone, ne faites pas confiance aux politiques ».
Le gouvernement et tous les politiques en place servent les objectifs du capitalisme, leurs promesses la main sur le cœur sont un piège face à une multinationale qui tient à rappeler que c’est elle qui commande.
Face à cette attaque, seule la lutte des travailleurs est déterminante, ils n’ont que cette solution pour sauver le site et les emplois.
Le reste n’est que manipulation et impasse comme le fait la CFDT qui déclare : « Maintenant, c’est clair et net, l’État veut vraiment mettre de l’argent sur la table pour un projet cohérent » autour des pneus « à grosse dimension ». Comme d’habitude elle adhère aux promesses du gouvernement et des élus qui, sous couvert de « dialogue social » et d’un « accord de méthodes », conduit à donner l’impression que seul le gouvernement pourrait intervenir pour donner une issue à la situation. Ce gouvernement qui ne cesse de voter un ensemble de lois visant à faciliter les licenciements, de la loi Travail XXL en 2017 aux ruptures conventionnelles collectives, qui distribuent des milliards de subventions du plan de relance à des entreprises qui suppriment par milliers des emplois. Une "enquête", menait par le journal "Le Monde " explique qu'il y a partout des milliers d'emplois menacés. Les multinationales ne réduisent nullement leur production mais délocalisent pour réduire les coûts, ils ont besoin de faire vite des profits maximum et de se placer dans la concurrence mondiale pour la conquête des marchés. Avec les fermetures d’entreprises, les délocalisations dans les pays ou la main d’œuvre est bon marché, les travailleurs surexploités, depuis 2008, plus de 2,5 millions d’emplois ont été supprimés en France.
Le capital profite de la situation avec le covid pour imposer de nouvelles régressions. Un article du journal « LeMonde » critique le discours du gouvernement sur la relocalisation et la réindustrialisation et montre que le gouvernement laisse faire le contraire. Il cite: le 30 juin la fermeture du site de Zodiac à Toulouse -38 postes supprimés - vont en Tunisie - Une usine de tracteurs à St Dizier ( Hte Marne ) les 38 derniers salariés de cette usine réduite progressivement depuis 15 ans part en Chine. Général Electric a des projets de restructuration vers la Turquie ( les syndicats craignent 850 suppressions). Rosière aussi dans le Cher arrête la fabrication de cuisinières en france, pour la Turquie…
Cette situation est une aubaine pour nombre de patrons qui en profitent pour restructurer à leur convenance. Brigestone est l’arbre qui cache la forêt.
L’industrie, le commerce, la banque… sont totalement sous la domination des grands groupes capitalistes qui utilisent tous les moyens pour développer le profit en fermant des usines, en délocalisant, en cassant le droit du travail, en baissant les salaires. Ils en veulent toujours plus, le gouvernement actuel comme ses prédécesseurs est à leur service. Il applique leurs décisions.
La question de la maîtrise des moyens de production est donc centrale, rien ne sera jamais réglé tant que le capital aura la main sur l’industrie. Christian Duchateau, délégué CGT Bridgestone, évoquait la perspective de nationalisation lors du premier piquet devant le site la semaine dernière : « Si l’Etat débloque une enveloppe pour des millions, qu’il nous donne des millions. On va montrer qu’on est capable de faire des pneus et de fournir un marché pour la France et l’Europe, sans les patrons, on est capables de le faire ! ».
C’est une conquête sociale importante, il faut la défendre par la lutte.
Nous savons aussi que la nationalisation dans le système capitaliste, n’est pas facteur de changement fondamental de politique.
Les solutions capitalistes ne visent qu’à faire du profit, de plus en plus et de plus en plus vite.
Nous avons tous le même ennemi, le capitalisme et ceux qui sont à son service. Il faut faire grandir la lutte partout, tous ensemble pour stopper Macron et imposer des revendications. Pour changer fondamentalement le politique, avoir des nationalisations totalement au service du pays et du peuple, il faut prendre aux multinationales capitalistes, les moyens de production, d’échange, la finance, le pouvoir politique. Pour cela il faut mener la lutte politique clairement contre le capitalisme. C’est cette lutte politique que mène notre Parti, à laquelle il appelle les travailleurs, la jeunesse.

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