Gantry 5

 

« Nous avons choisi le travail » déclare Édouard Philippe au journal du dimanche. La phrase est explicite, il faut y ajouter le mot exploitation pour mieux la comprendre.
En effet, tout le budget national est construit pour favoriser totalement les entreprises, baisser toujours plus le « coût du travail » comme l’exige le patronat.
De nouveaux milliards de cadeaux sont prévus en 2019.

Après 20 milliards versés au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), qui n’a aucun effet sur l’emploi, 22 nouveaux milliards iront gonfler les profits des entreprises par de nouvelles exonérations de cotisations sociales destinées à financer la Sécurité Sociale.

Toutes les cotisations sociales vont ainsi disparaître sur les salaires au SMIC. Cela représente 1800 € par salarié par an et pour les salaires atteignant 2,5 SMIC (autrement dit la plupart des salaires), les cotisations sociales baisseront de six points. C’est le financement de toute la protection sociale qui est attaqué (maladie, vieillesse, accidents du travail, chômage, logement…).
La baisse des allocations sociales, les attaques sur les retraites, le logement, la formation professionnelle, les indemnités chômage ne sont pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’une politique cohérente qui supprime les acquis en transformant leur financement en profits supplémentaires pour les entreprises.
Pas étonnant non plus que les pensions de retraite soient bloquées depuis maintenant quatre ans. Après la décision de désindexer les pensions de retraite sur les prix, la perte de pouvoir d’achat va doubler cette année, elle sera au même niveau que l’augmentation de la CSG déjà subie. Au total, pour une retraite de 1500 € mensuels, la perte sera de 700 € par an.
D’autre part, en supprimant les cotisations sociales sur les heures supplémentaires, le gouvernement fait croire aux salariés qui en effectuent que leur salaire va augmenter alors que les cotisations sociales sont du salaire non perçu pour financer la protection sociale.
Non seulement cette mesure (comme les autres) n’a aucun effet sur l’emploi mais de plus elle supprime comme toute exonération une part du financement de la sécurité sociale et de ses protections.

C’est donc une vaste manipulation reprise allègrement par l’ensemble des journaux de l’économie capitaliste, que le gouvernement tente d’engager.
Le budget national 2019 est donc consacré entièrement aux entreprises, pour le développement du profit.
Le patronat compte bien aller encore plus loin dans cette politique, les « universités d’été du Medef » ont lieu en ce moment. « Coût du travail », « compétitivité », sont de nouveau au centre des revendications patronales sous l’oreille attentive d’E. Philippe aux ordres.
D’ores et déjà le patronat annonce qu’il veut une exonération totale des cotisations sociales, une baisse de la fiscalité, une flexibilité accrue du travail, l’ouverture des magasins dimanche etc.… le PDG d’Intermarché a même envisagé de supprimer les congés d’été prétextant une activité accrue pendant cette période...
Les annonces concernant la fonction publique confirment la casse en profondeur des services publics. 50 000 emplois vont disparaître dans la seule fonction publique d’Etat d’ici 2022, rappelons que l’objectif du pouvoir est d’en supprimer 120 000 au total au moment où les hôpitaux, les établissements de santé, l’éducation nationale, les collectivités territoriales manquent de personnel. Seuls les budgets de la police, la gendarmerie, de la défense, la justice vont augmenter, la politique répressive est à l’ordre du jour !!

L’exploitation capitaliste n’a pas de fin, sauf si elle disparaît, supprimée par la lutte politique.

C’est le seul chemin, le seul moyen dont disposent les travailleurs pour changer vraiment de politique. Il est temps, il est urgent de s’engager dans la lutte anticapitaliste et construire une société qui répond véritablement aux besoins sociaux.

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