Mercredi, Le gouvernement vient de tenir son conseil des ministres, suivi d’une réunion pour « arbitrer » le niveau d’austérité dont le budget national va dépendre.
Pour préparer le peuple à de nouveaux coups, une campagne médiatique menée par des « économistes » et autres « spécialistes » au service du capital est développée pour faire croire que la « croissance » n’a pas atteint le niveau escompté. Par conséquent « Il faudra de nouveau se serrer la ceinture » déclarent-t-ils.
Rien n’est dit sur les profits considérables réalisés par les entreprises, rien n’est dit sur les dividendes records versés aux actionnaires, le nouveau « tour de vis » annoncé ne les concerne pas, ils en sont les initiateurs. Le 1er Ministre a annoncé sa participation à l’Université d’été du MEDEF mardi prochain
Cette réunion d’arbitrage des budgets ministériels n’a pas été détaillée mais les annonces sont claires : tous les secteurs de la vie nationale sont concernés.
Fonction publique–service public–chômage–éducation–sécurité sociale–retraite–logement–éducation–formation professionnelle–privatisation–sécurité–justice–défense… Aucun secteur ne doit échapper à la maîtrise du capital pour développer le profit.
Le pouvoir mis en place pour accélérer les « réformes » capitalistes s’y attelle avec soin, l’objectif est répétons-le de transformer la société pour la livrer totalement aux objectifs des multinationales.
La santé est particulièrement visée, c’est le budget préférentiel des vautours du capital, et pour cause c’est le plus important.
Cette année, la Sécurité Sociale se voit imposer 4,2 milliards« d’économies » dont 1,2 milliards supporté par les hôpitaux. Ils veulent casser le système de Sécurité Sociale instauré en 1945.
22000 personnels hospitaliers ont été supprimés entre 2015 et 2017, ainsi que 20 000 lits alors que l’activité hospitalière a augmenté de 2 %, des hôpitaux entiers ont été fermés, regroupés ainsi qu’une multitude de services, les maternités jugées « non rentables » ont subi le même sort.
La situation actuelle dans les hôpitaux, aux urgences, au SAMU révélée par les luttes découlent de ces sales coups qui visent à diriger les malades vers le secteur privé en plein développement. À cela vient s’ajouter l’augmentation du forfait hospitalier, l’augmentation constante des cotisations mutuelles, le développement scandaleux des « dépassements d’honoraires » y compris dans les hôpitaux publics.
La formation professionnelle est également dans le viseur du patronat. C’est en catimini que l’Assemblée nationale a voté le 1er août un amendement remettant en cause les Fonds de Gestion des Congés Individuels de Formation (FONGECIF) financés par les cotisations sur le travail. Les patrons veulent récupérer les fonds, maîtriser totalement la formation qui jusqu’ici était gérée paritairement.
La réforme de l’assurance chômage, la réforme du système des retraites, la casse de son système solidaire… bref nous pourrions développer sans fin ce qui fait l’objet des discussions actuelles sur les réformes Macron et le budget national. Nous reviendrons sur le sujet lorsque les détails seront connus, mais le plus dangereux serait d’attendre les annonces dont nous connaissons par avance les objectifs.
Il ne s’agit plus de faire partie des mécontents comme le démontrent les sondages ou les luttes, il s’agit maintenant de développer encore plus et plus largement l’action tous ensemble, de plus en plus fort, car tout le monde est concerné. Engageons la lutte sociale et politique sans tarder.
Rien ne changera, tout s’aggravera comme nous le démontrent les coups déjà portés par la casse du code du travail, les réformes en préparation et le budget national pour 2019, si la lutte politique pour chasser le capital et ses représentants du pouvoir ne prend pas une autre ampleur, il faut l’organiser.
Menons ce combat ensemble.