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712-14/04/2021 Jeudi dernier, le ministère des Finances a transmis au Haut conseil des finances publiques le programme de "stabilité" qui sera

officiellement présenté à la Commission européenne cette semaine. Le gouvernement a choisi et tranché, de manière attendue, dans le sens des intérêts capitalistes : faire payer la dette aux salariés en imposant au travers d’une règle que les États européens se sont fixés conjointement et visant à ne pas dépasser le déficit public au-delà des 3 % du PIB, de nouveaux coups contre le service public.
Il s’agit d’un plan, dont l’objectif final est de ramener le déficit à 2,8 % du PIB en 2027 (il passerait de 9 % en 2021 à 5,3 % en 2022). Cet objectif impliquerait, selon le ministère, des « efforts importants » sur les dépenses publiques, ce qui va se traduire par de nouvelles coupes dans le budget de l’État.
Bercy prévoit d’imposer un contrôle beaucoup plus strict des dépenses publiques, « c’est un choix politique que nous avons fait en accord avec le président de la République et le Premier ministre, de tabler sur un assainissement des comptes publics dans un délai ambitieux, mais raisonnable » propos du ministre B. Lemaire rapportés dans « Les Échos ». Le journal souligne que : « ralentir la hausse de la dépense publique à + 0,7 % par an sur plusieurs années ne n’est jamais produit ». Cela va se traduire par une destruction des services publics, sur les hôpitaux, l’éducation nationale, la précarisation… Macron profite de la crise du Covid pour appliquer son programme, il s’était engagé à supprimer 120 000 postes de fonctionnaire et à économiser 15 milliards d’euros sur le fonctionnement de l’Assurance maladie… Ces objectifs se traduisent dans la loi de 2019 dite « de la transformation de la fonction publique ». Nous soutenons les mobilisations et les luttes en cours contre toutes les mesures d’augmentation du temps de travail hebdomadaire, réorganisations, suppressions de poste et toute mise en place des dispositions de cette loi.
Le choix de classe de Macron c’est de favoriser les multinationales et les actionnaires au détriment des intérêts des salariés.
Bercy a tenu à rassurer « pas de hausse des impôts » sur les grandes fortunes et les entreprises, ils continueront à s’en mettre plein les poches en volant les richesses créées par les travailleurs.
*Les aides publiques aux entreprises, c’est 200 milliards d’euros de CICE, (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et d’exonérations de cotisation.
* S’ajoute le plan de relance de 100 milliards d'euros, les multinationales capitalistes dictent la feuille de route de Macron
*30 milliards d’euros pour le chômage partiel, une gigantesque aide aux entreprises pour la baisse du coût du travail.
*Depuis le 1er janvier, près de 30 000 suppressions de postes ont été programmées dans les entreprises dans le cadre d’un PSE, soit trois fois plus que sur la même période de 2020. En moyenne, une douzaine de restructurations sont annoncées chaque semaine en France
*300 milliards partent dans les paradis fiscaux
*10% des plus riches concentrent 50% du patrimoine, 1% des plus riches à eux seuls en détiennent 16% et 1/3 du patrimoine financier.
Face à ces choix de classe en faveur du capital, les travailleurs qui n’ont pas à payer la crise, n’ont qu’une seule issue : la lutte. Il y a des luttes partout: les livreurs Uber Eats de Belfort, les chauffeurs de bus à Rennes, les salariés de Carrefour, dans le social et le médico-social, théâtres occupés, entreprises, manifestation à Paris le 26 avril… ou comme le font l’ensemble des agents de la branche des Industries Électriques et Gazières, dans l’action pour s’opposer aux projets du gouvernement et exiger les retraits du projet Hercule, du plan Clamadieu et du PSE. En cette année 2021 qui marque les 75 ans du dépôt de loi portant les nationalisations de l’électricité et du gaz avec la création d’EDF et de Gaz de France, il faut imposer au pouvoir de retirer tous les projets actuels de casse des entreprises des Industries Électriques et Gazières. Nous apportons tout notre soutien à cette lutte.
Il est capital d’amplifier les luttes pour dire stop à cette politique.
Il n’y a pas d’autre choix pour changer vraiment que de lutter contre le capitalisme sans relâche, jusqu’à l’abattre, pour construire une société sans exploitation, une société socialiste. Il est indispensable d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, leur arracher les grands moyens de production, de distribution et d’échange, nationaliser, les sociétés financières et les banques qui doivent devenir la propriété du peuple. Il faut leur prendre le pouvoir économique, financier et le pouvoir politique.
Notre parti appelle à développer la lutte de plus en plus large, des grèves, des manifestations, des rassemblements continuent tout ce mois d’avril et le 1er Mai sera la Journée internationale de lutte des travailleurs pour unir les forces de tous ceux, paysans, ouvriers, travailleurs de toutes catégories, femmes, jeunes, qui subissent l’exploitation du capital.
Face aux multiples attaques qu’ils subissent, les travailleurs ont besoin d’un parti révolutionnaire qui pose la nécessité de s’attaquer au système capitaliste et organise la lutte politique pour le combattre et l’abattre, un parti qui en toute circonstance défende les intérêts des travailleurs. Rejoignez ce parti.

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